Peut-on etre impartial dans un jugement? qu'en pensez-vous

je me suis posé une question plutot interessante d'aprés ma prof de philo:
"peut-on etre impartial dans un jugement?"

c'est la grande question qui m'est venue en pensant que je n'ai pas ouvert les yeux lorsque j'etais avec ma copine.
il a fallu que je la quitte pour me rendre compte de ce qu'elle etait vraiment.

Est-ce que les sentiments peuvent se joindre a un jugement: absolument que oui mais ce jugement ne sera plus impartial.

voila ou je suis dans ma question
quelqu'un peut il me donner son avis
et bien entendu tous les avis son acceptés
merci a tous pour ce super forum et a bientot

desolé pour la gaffe
peut-on deplacer dans la section appropriée???

Citation:

Joëlle : déplacé dans le forum de discussion

Qu'est-ce que tu entends par "jugement"?

Le jugement se base sur la perception que "je" a de "autrui". Perception limitée, donc "je" sera toujours partial. Question stupide. Au suivant.

Pour moi le jugement est l'acte de conscience qui consiste à attribuer à un substrat un prédicat (le substrat étant un objet perçu, le prédicat une qualité qu'on lui donne); donc, étant donné que le sujet percevant est seul constitutif de ce qui définit l'objet qu'il perçoit, le jugement est tout relatif aux sensibilités et aux tendances dudit sujet. "La pomme est rouge": c'est bien, mais un daltonien ne l'entend pas de cette oreille (ou ne le voit pas de cet oeil ;-)).
Bref, de ce fait, la prédication est, en soi, une création subjective qui ne peut être impartiale au sens où la connaissance de l'essence véritable des choses (qui seule peut conduire à un jugement universel et absolu) est de toute façon inaccessible à la connaissance empirique.
Pour ce qui est d'autrui, je ne pense pas que l'intuition de consciences extérieures au Moi subjectif comme étant transcendantes puisse laisser penser qu'un jugement sur ces mêmes consciences puisse être impartial.
Qu'est-ce qu'on peut raconter comme co****ries alors!
Un dasein vaut mieux que deux tue-l'aura... (pfff...)

De plus un jugement vrai (la vérité pouvant déterminer un critère d'impartialité) est entièrement et fondamentalement rationnel. Or les sentiments dont tu parles sont par principe carrément des passions (carrément!). Pollué par les passions, le jugement ne peut être que partial, voire complètement faux... Et pis c'est tout!

haaaaaa c'est boooo l'amour !
mais il rend aveugle les beaux jours !
et la passion tisse en nous de funeste déraison
que le diable jugement nous trompe sans raison !

Il est évident qu'on ne peut jamais être totalement impartial. On peut s'efforcer de l'être, en mettant le plus possible les sentiments et les a priori de côté, mais il y aura toujours une part d'a priori et d'émotivité qui nous empêchera d'être impartial.
Par ailleurs, la volonté de savoir, qui nous pousse à utiliser nos facultés rationnelles, est elle-même une émotion. Il est donc difficile de faire le tri entre déductions logiques et émotivisme !

Sinon, il n'y aurait pas tant d'opinions contraires sur tous les sujets possibles et imaginables.

Si tu veux être plus impartial, je te conseille la lecture du Discours de la méthode de Descartes. Tu y gagneras peut-être en méthode de raisonnement, en manière de considérer tes propres émotions, mais ça ne fera jamais de toi un superguerrier de la raison, totalement impartial.

Citation:

Posté par kaj

Le jugement se base sur la perception que "je" a de "autrui". Perception limitée, donc "je" sera toujours partial. Question stupide. Au suivant.

Kaj, j'aime ta radicalité :y-pl

Ca doit être mon côté nietzschéen smdance

Je suis pour la concision et contre la justification. "Tout le monde" se justifie "tout le temps" pour "tout". Et comme disait Nietzsche (ds la volonté de puissance, edition astrapi, p.64) : "Allez tous vous faire enc****".

La fonction d'un jugement n'est pas d'être impartial....

Ainsi s'agit-il d'abord de juger.
Et ceci peut être fait de deux points de vue différents:
D'abord du point de vue de l'acte,le jugement.

Ensuite du point de vue du résultat:la conséquence.... Dans les deux cas, souvent, avons nous le même résultat: la résolution d'un problème....
Ce problème peut avoir deux objets distincts:un sujet ou une situation....Qu'il s'agisse de l'un ou de l'autre, l'impartialité doit "se constituer" dans la réduction situative:
est-ce que le sujet"jugeant" n'est pas concerné par le statut du sujet en fonction duquel il doit statuer?
Seulement dans le cas de la négative,alors, l'évaluation du jugeant peut être neutre.....

Si, par contre, dans l'affaire,c'est-à-dire dans le cadre de la problématique, seul un pour ou un contre ne sont possibles alors mon point de départ vaut: un jugement impartial devient impossible....

Par contre si une réduction situative(un système de faits formant un contexte,par exemple) n'est possible se pose la question de l'objectivité comme possible....
Qu'est-ce qui "vaut" toujours de toute manière indépendamment de la personne vaut pour chacun qu'il ait tord ou raison....
Ainsi le jugement "imapartial" ne peut considérer ni sujet ni objet....
Il vaut de toute manière ou il ne vaut rien ne donne poutant pas la qualité de ce dont il parle: ce qui est toujours exact ne peut,ainsi, être n'importe quoi....
Ainsi s'agit-il bien du principe fondant l'existence matérielle de toute subjectivité:l'énergie spirituelle dont parle Henri Bergson.....
De cette manière la conscience regarde sa vie sous l'angle d'un processus toujours hybride:du psycho-physique,par exemple.....

Jamais,donc,un jugement ne peut être impartial s'il est unilatéral.... il montre toujours un clair obscure,une détermination à coté d'une imprecision ou d'un vide....
Telle est la vie et la condition de possibilité de son existence:une indétermination judicativement irréductible,
une impartialité basée sur un statu quo force....

Sous ce rapport le jugement impartial est dépouvu de tout intérêt:il est seulement toujours exact,là est son utilité....
De même pourrait-on dire que l'on ne peut avoir tout en une seule main: goût et efficacité, il faut choisir....

Ainsi le propre du jugement ne peut être que tendantiel pour ne pas dire tendantieux:qui a forcé l'autre à devenir
un juge "professionnel",par exemple?....
A-t-on le droit de juger?
Avec ou sans a priori?
Au nom de quoi? Et dans quel but?
Toutes ces questions (et sans doute bien d'autres) posent celle de l'impartialité du jugement indépendamment de son caractère "vrai ou faux"......

Dans ce but donc aurait-il,peut-être, été "plus utile" de parler de la possibilité d'une évaluation situative "objective" ou non.. Casus belli permettant d'exclure hasard et arbitraires des subjectivités dans leurs conflits sociaux sans fin et sans buts....

Histoire de rendre "heureusement" et "enfin" l'affaire plus intéressante, peut-être.....