La morale n'est pas une science déductive: d'un principe, on ne peut déduire l'acte
(Bon, finalement j'ai un peu de temps. Je continue la discussion)
L'assassinat, la peine de mort, l'avortement, l'euthanasie, la légitime défense, l'exécution pour l'exemple, l'arrêt d'un acharnement thérapeutique, l'élimination de l'ennemi militaire, les dommages collatéraux, le suicide, le martyre... Tout ces actes résonnent différemment, alors que leur matière est la même: tuer un humain. Les uns sont réprouvés, les autres sont tolérés, voire loués (je pense notamment à la légitime défense qui devrait faire l'unanimité sans trop de problèmes).
Or un des premiers principes moraux, c'est de respecter la vie, parce que c'est l'un des biens premiers...
C'est dire si la morale est relative! Il ne faut pas tuer, mais parfois il faut! Cette belle contradiction pourrait bien remettre en cause l'existence de la morale...
Pourtant on sait bien, au moins intuitivement, qu'on ne peut pas tout faire. Qu'il ne le FAUT PAS. Le problème reste entier.
Mais d'abord, que veut-on dire par "relatif"? Quel est le référentiel? C'est là que c'est moins clair: est-ce relatif à un préjugé? Est-ce relatif au juge? Est-ce un relatif à un statu quo pragmatique d'un groupe donné? Est-ce relatif à une mode? Est-ce relatif à une moyenne? A un temps et un lieu?...