La mort et l'idée de la mort.
L"angoisse de la mort(ou l'idée que la vie est limité) est le moteur d'une vie bien remplie.
Pour ma part, ce qui me fait peur dans l'idée de la mort, c'est que je ne pourrais plus rien faire pour essayer d'améliorer un tant-soit-peu les conditions de vie de ceux que j'aime et de ceux qui ne méritent pas qu'on les méprise.
Plus je me rapproche du grand final, plus je me rends compte de la quantité de choses qui valent la peine d'être vécues ou connues de nos jours.
Mais je m'aperçois également que toute chose à son revers.
Les scrupules d'être mieux loti que la grande majorité dans ce bas-monde.
Ce n'est pas de ma faute:
-Je n'ai pas choisi de venir au monde
-je n'ai pas choisi quand.
-Je n'ai pas choisi le lieu(la France, mais cela aurait pu être pire)
-Je n'ai pas choisi ma famille(mais j'ai eu de la chance)
Mais cette effroyable lucidité me rappelle constamment qu'on ne légitimement se satisfaire du monde d'injustice dont nous héritons avec cette absurdité qui le caractérise encore.
L'idéal pour ne plus craindre la mort est de se constituer une réserve de buts hierarchisables. Une fois que le but le plus simple est atteint, on peut se remobiliser pour le suivant qui est un peu plus difficile mais pas inaccessible.
Evidemment, notre vie d'opportuniste nous oblige souvent à courir plusieurs chevaux en même temps, mais il faut lucidement conserver en mémoire les buts que nous nous fixons(nous-mêmes, c'est important pour être responsable de nos actes).
Mais s'il y a un but que l'humanité entière doit avoir en commun, c'est celui qui concerne sa propre conservation.
D'ici 100 ans, les océans couvriront une surface plus vaste qu'aujourd'hui et nos propres enfants hériteront d'un climat et d'une "ambiance" géopolitique encore plus exécrables.La guerre de l'eau est déclarée depuis longtemps mais tous le monde n'en entend pas encore les fracas. Trop occupé à chercher(à vendre)du pétrole.Vainement.
A l'heure actuelle, on ne peut plus se demander oû nous allons arriver mais comment nous allons faire pour avoir la possibilité d'arriver quelque part.
90 % des richesses sont détenues par 10 % de la population mondiale et la mondialisation néolibéralisante des 15 dernières années n'améliore ce constat. Le seul fait de penser à ce sujet relègue l'idée de ma propre mort à une moindre échelle de préoccupation.
J'abrège ici la souffrance de vos petits yeux.
mais restez curieux.