La quête de soi

Je dois préparer un oral/ une colle sur ce sujet, et j'aimerais votre avis sur ma problématique si possible, et sur mes idées directrices.

Le problème qui se pose selon moi est au coeur du sujet : "quête de" : donc le soi est pris comme objet, alors même qu'il est sujet. Comment partir en quête de soi, en dépassant le problème de l'opposition sujet/ objet (sujet : je suis le seul à pouvoir m'éprouver ; objet : mais comment ma conscience et mon être peuvent ils se prendre comme objets, ce qui parait nécessaire à la quête ?)

Donc en gros, je voudrais aborder en première partie la question de la connaissance de soi par soi : lien avec le sentiment de soi, etc. Envisager le "connais toi toi-même" et les problèmes que posent cette réflexivité proposée par Socrate. Mais n'aboutit on pas à une tautologie : soi = soi, et je ne peux rien dire de plus, et pas dépasser ce sentiment de soi pour accèder à une véritable connaissance ?

D'où l'apparente nécessité de tenter de prendre son soi comme objet : l'objectivation passerait donc par autrui, mais aussi par d'autres biais : dans l'autobiographie (confer Montaigne et la consubstantialité de l'oeuvre et de l'homme) il y a construction d'une image du soi : mon fil directeur pour cette partie est donc la question du soi comme objet construit. Le soi ne préexisterait donc pas. Mais ne perd on pas quelque chose en tentant cette objectivation ? ce quelque chose pourrait être l'adéquation du soi à soi... or si je me prends comme objet je me détache de moi (paradoxe !)

Ce qui conduit à ma troisième partie : (là j'ai des doutes quant au fait qu'on rejoindrait un peu trop ma première partie, et aussi quant au fait que je ne suis plus tout à fait dans le sujet) la quête de soi comme sujet autonome auteurs de ses propres actes ; confer quête du Graal pour Perceval qui serait une affirmation progressive du soi. En tant qu'acteur je modifie le monde, donc mes actes ont une certaine objectivation, je peux les contempler ; et en même temps, je regagne ce que j'avais perdu dans la seconde partie, à savoir le sentiment de soi, cette adéquation. Quête de soi qui n'est donc jamais achevée, et qui est affirmation continuelle du soi comme sujet autonome agissant.

J'ai essayé de trouver des références philosophiques mais je ne sais trop où les placer (le cogito de Descartes par exemple). J'ai aussi tenté de comprendre Paul Ricoeur (Soi-même comme un autre) mais sans succès.

Je vous remercie d'avance pour toute l'aide que vous voudrez bien m'apporter ; je n'ai pas voulu plaquer sur ce sujet la question de l'opposition connaissance de soi / expérience de soi, de peur de sortir du sujet.