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Peut-on revendiquer..........consentir à ses devoirs?
Inutile de tout revoir,ce ne serait pas assimilé et cela ne servirait à rien....
Prenez la liberté et revoyez la notion en commençant par cette page:
http://www.philagora.net/philo-bac/baclib.php
Puis
http://www.philagora.net/philo/liberte.php
Cette notion rejoint la plupart des autres notions:"La vérité". la conscience, la morale, la société et l'Etat, l'histoire, etc....
Vous pouvez alors revoir ces notions à partir d'ici, par groupement de notions:
http://www.philagora.net/revision/
:)
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"Oh ! " Quelle sotte idée a eu Montaigne de se peindre"
bonjour, je dois faire ma première dissertation et j'ai beaucoup de mal...
Voici le sujet:
"Oh ! Quelle sotte idée à eu Montaigne de se peindre"
Il faut dire se qu'on pense de cette phrase
je n'ai pas trop de difficulté en français pour rédiger, mais la je suis bloqué car je ne sais pas du tout quelle titre mettre dans le plan.
Pouvez vous me donner des idées s'il vous plait :)
Merci d'avance.
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1) Ce qu'on peut accorder à Pascal
A quoi bon si on change?
A quoi bon si le moi est haïssable?
A quoi bon si peindre c'est déformer, présenter ce qui n'est pas aimable comme aimable?
A quoi bon s'il est impossible d'être objectif quand on parle de soi?
2) L'entreprise de Montaigne, son intérêt
A travers lui retrouver l'humaine condition
Chercher le bonheur non dans une finalité linéaire mais dans une finalité circulaire: c'est le parcours qui compte
Jouïr de soi
"Il n'y a aucune constante existence, ni de notre être, ni de celui des objets. Et nous, et notre jugement, et toutes choses mortelles vont coulant et roulant sans cesse." Montaigne, Essais. II, 12.
-"Je veux arrêter la promptitude de sa fuite par la promptitude de ma saisie, et par la vigueur de l'usage compenser la hativeté de son écoulement (il s'agit de sa vie); à mesure que la possession du vivre est plus courte, il me la faut rendre plus profonde et plus pleine." Montaigne, Essais, III, 13.
"Qu'est-ce donc qui est véritablement? Ce qui est éternel, c'est à dire qui n'a jamais eu de naissance, ni aura jamais de fin." Montaigne, Essais, II, 12.
Certainement un éclairage pour votre sujet!
3) Prenez partie. Prononcez un jugement. .
Remarquez qu'en faisant du moi L'OBJET d'un amour Pascal se condamne à ne pas le trouver ce qui revient à donner au moi le caractère d'un mystère. Étrange: le moi n'est-il pas certitude de soi?
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A mon avis il faut bien cerner le sens de sot au siècle de Pascal
Il y a du mal avisé,...
Bon travail
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Bac blanc 2018- - guide en un éclair!
-guide pour la dissertation de philo:
L'introduction
- Elle amène le sujet à partir d'un exemple, d'un fait, de l'opinion commune, d'un paradoxe;
- Elle reproduit l'énoncé du sujet;
- Elle énonce la problématique, en posant clairement les diverses questions que soulève le sujet;
- Elle indique succinctement le plan du devoir.
Le développement
Il doit suivre le plan annoncé. N'oubliez pas de ménager de courtes transitions entre les différentes parties. Pour la rédaction proprement dite, veillez à n'exposer qu'une seule idée par paragraphe. Tâchez enfin de vous exprimer le plus clairement possible : une formulation confuse est souvent le signe d'une pensée confuse.
La conclusion
- Elle dresse le bilan du développement;
- Elle apporte une réponse claire et précise à la question posée — ou bien montre qu'aucune des solutions envisagées n'est satisfaisante;
- Elle ouvre éventuellement la réflexion sur de nouvelles perspectives.
Lucie 1 (lucie= lumière)
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Bac blanc 2018-Suffit-il d'être certain pour être dans le vrai?
I) reformulation:
La certitude est-elle un critère de vérité?
critère: ce qui permet de reconnaître, celui permet de juger de la vérité d'une affirmation: c'est vrai: je suis certain = c'est vrai.
" La fin du monde est pour demain, j'en suis certain, c'est vrai"
Le critère c'est un instrument . Il faut que l'instrument marche à tous les c as...Pas une fois sur 10.
Le critère doit donc être universel =pour tous les c as . Dire que la certitude est un critère universel de vérité c'est dire que la fin du monde est pour demain si et seulement si ( =cela suffit ) la certitude est un critère universel de vérité..
I bis: UTILISEZ:
La certitude est-elle un signe de pensée morte?
=== moteur de recherche
II)
== Pour la recherche des idées: Une piste: (il y en a d'autres)
Problème: quelle relation et quelle distance y a-t-il entre la certitude et l'évidence?
suffit-il: ne manque-t-il rien d'autre lorsqu'on est certain.
"Certain" se distingue d'évident: c'est l'état de celui qui est assuré de la vérité d'une affirmation, d'un discours: ce discours est vrai dans la mesure où il propose une connaissance conforme à son objet, bien ajustée, bien adaptée. Mais la certitude est "la pleine croyance qui exclut entièrement le doute."
être dans le vrai: avoir un discours correspondant à son objet, avoir une idée (forme intellectuelle d'un objet claire, distincte et adéquate).
Mais cette certitude qui accompagne l'évidence, le caractère de ce qui s'affirme avec une telle force, qu'il n'y a besoin d'aucune autre preuve, renvoie en fait à l'évidence de l'opinion qui transforme ses désirs en connaissance et qui accompagne souvent la conscience spontanée et à l'évidence rationnelle d'une déduction par exemple ou d'un calcul (1+1=2).
Selon que vous envisagerez l'évidence sensible ou l'évidence rationnelle, la réponse au sujet va être différente.
Pourtant ne faut-il pas distinguer la certitude et l'évidence. Alors que l'évidence désigne une qualité de l'objet "la certitude est simplement le repos de l'esprit qui a cessé de douter" (Vinet).
CONSÉQUENCE: "La seule chose qui soit vraiment indépendante de nous c'est la vérité: la certitude ne l'est jamais." Brochard, De l'erreur page 131.
De même si vous distinguez la vérité formelle du discours (sa
cohérence logique) et sa vérité matérielle (l'accord de son contenu et de la réalité).
Il peut donc y avoir des certitudes sans évidences.
"Sans certitude impossible d'exprimer un doute? Celui qui doute rend hommage au caractère absolu de la vérité; car, en énonçant sa pensée avec réserve il proclame que la pensée comme telle est nécessaire." Ortegat, Philosophie de la religion.
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La certitude est elle un critère de vérité?
Pourquoi devons nous nous méfier de nos certitudes?
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== Pour la compréhension du sujet, vers le problème:
La Certitude
Commencer par bien distinguer la certitude et l'évidence: L'évidence désigne une qualité de l'objet alors que la certitude désigne un état de l'esprit: son repos, il cesse de douter. Comprendre que l'évidence dépend de la clarté de la chose alors que la certitude dépend des raisons de croire.
"La certitude est un cas particulier de la croyance, une espèce de croyance" Victor Brochard, De l'erreur page 131.
Analyser la dépendance de la certitude par rapport au sujet ce qui vous permet de la distinguer de la vérité. Cependant ce rapport ne noie pas la certitude dans la subjectivité: il y a plus dans la certitude que la subjectivité.
"La certitude est une région profonde où la pensée ne se maintient que par l'action, mais quelle action? Il n'y en a qu'une, celle qui combat la nature et la crée ainsi, qui pétrit le moi en le froissant." J. Lagneau, Célèbres
leçons page 94.
"Les certitudes sont assimilables à des ressources que j'ai à la disposition." Gabriel Marcel, Présence et immortalité page 155.
Classiquement on distingue la certitude physique (il pleut), la certitude métaphysique, la certitude morale. (certitude pratique qui est suffisante pour régler nos manières de vivre.
"Une certitude morale, c'est une certitude qui peut pâlir avec le temps" Jean Rostand.
- La certitude est elle un critère de vérité?
Un critère c'est un instrument de reconnaissance. Ici de la vérité c'est à dire de la correspondance entre une connaissance et son objet. Cela ne peut venir que de la considération de l'objet. Comment la certitude suffirait-elle!
Vous pouvez utiliser l'aide suivante en distinguant certitude et vérité:
Pourquoi devons nous nous méfier de nos certitudes?
Pourquoi = pour quelles raisons.
Se méfier = ne pas faire confiance à.
Dans la page philo-express: CLIC sur Vérité
Bien distinguer la vérité et la certitude, l'opinion et la science: voir Platon le soleil la ligne la caverne
En fait la certitude est souvent une opinion qui ne pense pas et qui affirme ce qui lui va bien. L'opinion est immédiate, elle n'a pas pour origine la pensée, la recherche de la vérité, elle n'est pas justifiée.
On a pu dire que la certitude était signe de pensée morte: Voir l'aide N°18 la certitude est-elle un signe de pensée morte?
C'est la certitude et non le doute qui rend fou"
Analyser l'opinion qui transforme ses désirs en connaissance qui fait disparaître autrui et la différence.
Qui rend fou = qui amène progressivement à l'aliénation.
Analyser le fanatisme.
La certitude d'être libre accompagne les aliénés pratiquement jusqu'à la fin.
Celui qui conduit en état d'ivresse est certain de bien conduire: cette certitude n'est pas partagée par l'équipage
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Bac blanc 2018La croyance et le mensonge (niveau terminale) L'introduction
La croyance est-elle plus dangereuse que le mensonge?
En préparation
L'introduction
A bientôt
Joseph
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1) Essayez bien préciser "croyance" et "mensonge" en fonction de ce qui a été évoqué au cours de votre début d'année.
Si vous avez lu un texte de Platon comme la caverne cela vous permet de saisir le sujet :
Dangereux pour quoi ,pour qui? Dangereux pour la vérité et pour la liberté.
Alors vous saisissez mieux le sens de la questionna, sa signification:
Qu'est-ce qui est le plus dangereux pour la recherche de la vérité: la croyance ou bien le mensonge.
Exemple:"Je crois l'avoir vu (croyance)....Je ne l'ai pas vu(mensonge)."
Remarquez qu'une réponse vient immédiatement non, c'est le mensonge qui est le plus dangereux.. Avant même d'avoir précisé le sens de "croyance" et le sens de" mensonge."
L'opinion ne prend pas le temps de réfléchir , sa réponse est donc immédiate. Elle croit savoir, elle ne sait pas qu'elle croit.
Le préalable de toute recherche c'est de savoir de quoi on parle=> définition, ce qui cela est la croyance et le mensonge.
Le mensonge c'est ,en toute conscience dire le contraire de la vérité pour tromper la personne à qui on s'adresse.
La croyance:Platon dans la ligne et la caverne rattache la croyance au corps, à la sensibilité. Troisième perspective de lecture, incontournable: Platon, La République, fin du chapitre VI, début du chapitre VII. A cette lecture, il faut ajouter immédiatement, La lettre à Ménécée d'Epicure: la croyance prolifère dès que la pensée ne s'exerce plus, voilà pourquoi il faut philosopher à tous les âges!
La croyance affirme plus qu'elle ne sait....Mais très vite l'habitude la pousse à oublier cela. Elle est tentée de se prendre pour un savoir...et celants dangereux pour la recherche de la vérité et pour la liberté car la croyance devient alors une figure du fanatisme.
On voit donc que la croyance et le mensonge sont dangereux.
D'où le sujet: La croyances-elle plus dangereuse que le mensonge? Ce serait un savoir ignorant de lui-même?
Cette part d'inconscient n'est-elle pas un danger extrême dans la mesure où elle est au plus profond de la conscience du croyant?
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Bac blanc 2018: La vérité et la croyance (révision)
LA VÉRITÉ ET LA CROYANCE
On oppose souvent vérité et croyance dans la mesure où la vérité exige la clarté, la cohérence, un caractère d'objectivité: elle est partagée par tous grâce à des démonstrations et à des preuves. Montaigne écrit que la vérité doit avoir un visage pareil (ne pas changer dans le temps) et universel (être partagée par tous). En opposition à cela, chacun revendique le droit d'avoir des croyances particulières, d'avoir accès à une vérité du cœur qui n'exige ni preuve ni démonstration. Après tout un sentiment s'éprouve et ne se prouve pas par autre chose que lui: il est sa propre preuve. Le problème revient à demander si la vérité n'est pas elle même une croyance, la croyance à une valeur. Pourquoi voulons-nous la vérité? Cela exige-t-il le dépassement de toute croyance au risque de perdre la possibilité de rechercher la vérité elle-même= problème.
Idée = En effet, la vérité est une idée, un horizon, un idéal qu'on poursuit en faisant des enquêtes pour produire des affirmations de mieux en mieux justifiées. C'est plus un principe régulateur qui permet un perfectionnement continu de nos concepts qu'une réalité que l'on pourrait posséder. L'ambiance de la science n'est-elle pas le provisoire? Quant aux certitudes du cœur, elles ne sont justifiées que pour celui qui les éprouve, ce qui ne leur donne pas un caractère d'objectivité.
Correspondance = La définition de la vérité comme l'accord entre un discours et la réalité est une définition parfaite pour des êtres parfaits. Si une connaissance est parfaitement ajustée à la réalité, il est bien évident que toute croyance est exclue de cette connaissance. Mais encore faudrait-il atteindre directement la réalité. Kant nous a dit qu'une connaissance doit être ajustée à son objet: or l'objet n'est la réalité. C'est une construction dans laquelle le sujet ne retrouve que ce qu'il y a mis. Dans ces conditions la définition de la vérité comme adéquation de la chose et de l'esprit, correspondance, n'est pas pour nous êtres raisonnables sensiblement affectés. De ce fait, nous ne pouvons exclure la croyance de notre connaissance.
Cohérence = L'admiration pour la rigueur des enchaînements dans un discours, des déductions en géométrie , a été très grande. Est-ce à dire que la cohérence assurée par la tautologie (d'un élément à l'autre, on dit la même chose, ce qui permet de descendre des définitions à ce qu'on veut démontrer) marque le triomphe de la vérité et l'exclusion de la croyance. Ce serait oublier que tout raisonnement mathématique s'appuie sur des axiomatiques, des sortes de postulat qu'il faut admettre sans démonstration comme le remarque Platon dans votre texte d'oral. D'autre part un discours cohérent ne correspond pas toujours à l'expérience, à ce qui se passe. Enfin, un tel discours doit sa cohérence et son universalité à l'exclusion des particularités.
En conséquence, il est impossible de dire que la cohérence exclut la croyance puisqu'elle s'appuie sur elle comme un point de départ du raisonnement déductif, et l'apparente exclusion de la croyance au cours de la déduction vient tout simplement de ce qu'elle ne sait plus de quoi elle parle (X ou Y ...)
Obstacles = Bien souvent les croyances sont des obstacles à la recherche de la vérité. en effet: celui qui croit savoir pourquoi voulez-vous qu'il cherche?
Opinion. Affirmation provisoire. Foi = Un effort de distinction s'impose:
a) Tout d'abord prenons le cas de la crédulité ou de l'opinion qui transforme ses désirs en connaissance (revoir Bachelard) : c'est toujours un obstacle parce que, celui qui croit à ce qu'il entend et à ce qu'il voit, croit en fait à des représentations sensibles, à sa conscience immédiate: je vois le ponde tel que je suis comme si la vérité était donnée. (Par exemple, je l'ai vu 10 fois cette année, je le connais).
En ce sens, l'opinion est toujours un obstacle à la recherche de la vérité.
b) La croyance peut être une affirmation provisoire: c'est alors une croyance reconnue par la raison: ce n'est plus une évidence, une vérité. C'est une hypothèse dont le caractère hypothétique est reconnu. Cette affirmation provisoire devient une étape de la connaissance, d'une sorte de marche asymptotique vers la vérité: si je suppose ( je crois provisoirement) que la lumière est formée d'ondes, je crois pouvoir produire des interférences avec la lumière. Une telle croyance, habitée par le doute, me permet de construire une expérimentation. C'est un chemin que l'on emprunte toujours prêt à abandonner l'affirmation provisoire , s'il y a une contrainte expérimentale.
c) La foi, c'est un engagement personnel qui fait exister pour nous une personne à qui on reconnaît une valeur: c'est un engagement de quelqu'UN. Cet engagement, paradoxalement, se nourrit de doutes, c'est une croyance reconnue mais les doutes sont dépassés par la volonté du sujet. L'engagement s'appuie sur une expérience subjective vécue: une transformation que l'on attribue à la personne en qui on croit. La foi est une orientation consciente vers la vérité, un engagement d'une existence. C'est donc de la vérité d'une existence qu'il s'agit.
Il y a des croyances dans toute conduite humaine et jusque dans les conduites rationnelles. Mais l'objet de la croyance diffère selon le plan de la connaissance et de l'existence.
Rapports = La recherche de la vérité n'exclut qu'une forme de croyance, la crédulité de l'opinion, mais, cette forme de croyance n'est même pas une croyance puisqu'elle est immédiate et que dans la croyance, il y a toujours un consentement du sujet conscient de prendre un risque que ce soit le risque du chercheur ou le risque impliqué par toute vie humaine. C'est que la recherche de la vérité est un mouvement dans une région sans sentier, un cheminement. L'athée et le croyant reconnaîtront en ce sens que l'homme est le pèlerin de l'absolu qui chemine dans le relatif (vérité et croyance).
Conclusion
Bien distinguer la croyance vécue comme une passion de la croyance "action" reconnue par un examen critique. Dans le deuxième cas la croyance reconnue est un tremplin pour un dépassement. (Utiliser la distinction avoir conscience et prendre conscience).
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Bac blanc 2018: La vérité ,raison et expérience. Révision
LA RAISON ET L' EXPÉRIENCE=> La vérité.
Au premier abord, on distingue la raison et l'expérience: d'une part une faculté qui unifie et s'élève au delà de toute expérience sensible et d'autre part ce qui est donné, l'expérience: une activité et une réceptivité. Mais dans toute expérience, il y a un ordre: d'où vient -il?
Vérité = La raison donne le pouvoir de distinguer le vrai du faux. Par exemple, elle permet d'énoncer a priori (indépendamment de toute expérience et avant toute expérience) qu'un discours contradictoire est toujours faux.
La raison s'oriente vers l'Idée de vérité en unifiant le moi et le monde grâce à l'idée de Dieu.
Expérience = L'expérience désigne d'abord ce qui est reçu par un être humain. Mais en réalité ce qui est reçu dans l'expérience est toujours construit spontanément ou consciemment:
- L'expérience sensible, immédiate, est elle-même construite par la langue, le passé du sujet, par son affectivité.
- Cette même expérience sensible peut être corrigée par la raison qui fait un effort de compréhension en éclairant son origine par une réflexion (revoir Descartes immédiatement amoureux de toutes les femmes qui louchaient. Comment sa raison corrige cette expérience sensible en remontant grâce à la mémoire à une origine, une petite fille, aimée dans son enfance, qui louchait)
- L'expérimentation est une expérience construite en fonction d'un calcul pour voir si la prévision se réalise. On expérimente avec sa raison (à revoir)
Science = Dans la connaissance scientifique la raison pose des questions à la nature et permet, à partir de la question (hypothèse), de construire une expérimentation. L'expérimentation est une manière de forcer la nature à répondre de façon mesurable.
Métaphysique = Dans son effort d'unification, la raison s'efforce de comprendre ce qu'elle unifie par le haut, c'est à dire par l'origine: cela l'amène à dépasser ce qu'apporte la sensibilité avec pour conséquence de penser c'est à dire de s'élever au-delà de tout connaissance possible. La métaphysique est donc une pensée libre et "aventurée", le prolongement d'une tendance fondamentale de la raison. On ne peut faire de physique sans faire de métaphysique et sans quitter le domaine de l'expérience.
Rationnel = Raison a donné le terme rationnel: il s'agit dans tous les cas d'un chemin déductif qui ajuste parfaitement les moyens à une fin au point de pouvoir être identifié avec un enchaînement de rouages. Le rationnel se préoccupe peu de la fin et pour lui, la fin justifie les moyens. Il faut donc, dans ce cas, que l'expérience se plie au formalisme ou soit exclue . Le rationnel est un système d'exclusion chaque fois que l'expérience manifeste une incertitude ou l'émergence d'une liberté.
Il finit par être seul!
Raisonnable = Raison a aussi donné raisonnable: est raisonnable ce qui obéit aux exigences de la raison pratique. Cela pose le problème moral: la raison nous pousse à nous élever vers l'idée de liberté c'est à dire vers "l'indépendance de la volonté par rapport à la contrainte des penchants de la sensibilité" (Kant). Le rationnel n'est donc pas toujours raisonnable: l'ajustement des moyens à une fin ne valorise pas la fin.
C'est le devoir qui valorise la fin (revoir: l'impératif catégorique -Kant). L'expérience, ce qui se déroule, ne vaut donc jamais quand il s'agit de décider le raisonnable: exposer la morale par des exemples revient souvent à la noyer dans l'utilité.
Croyance = Dans toute affirmation de la raison et dans toute expérience la croyance intervient. Non seulement la raison produit des idées qui sont des croyances (le moi, le monde, Dieu) mais, dans toute hypothèse, il y a une part de croyance. Bien plus dans toute affirmation, la croyance intervient car elle dépend ou bien d'une déduction à partir d'un point de départ qu'il faut admettre ou bien d'expériences en lesquelles il faut croire.
Enfin, il faut bien reconnaître qu'une démonstration au point de départ incertain ou même un effort de critique ne peut rien contre une illusion, un préjugé, une conviction. L'impuissance de la raison contre la croyance vient peut-être de ce qu'elle est elle même une croyance: laquelle? Celle de croire que le réel est entièrement rationnel alors que l'expérience présente des existences irréductibles, qui nient les illusions de la raison.
Derrière la croyance, il y a toujours le désir des prisonniers de la caverne (Platon) livrés par leurs désirs à leurs croyances. (Analyser les conduites irrationnelles qui balaient le discours de la raison).
Rapports = La raison et l'expérience entrent en rapport chaque fois que le sujet cherche à penser, à expérimenter, à mieux vivre. Puisque c'est la raison qui calcule c'est elle qui provoque l'étonnement lorsqu'on observe autre chose (calcul déçu). C'est encore la raison qui pour réduire l'étonnement produit une hypothèse, ce que l' on pose dessous le phénomène ,pour expliquer. La raison prévoit en déduisant une observation théorique de l'hypothèse. C'est elle qui invente un montage expérimental. L'expérimentation ne peut donc exister sans la raison et en ce sens on peut dire que le rapport entre la raison et l'expérimentation est un rapport de causalité.
Reste que c'est l'expérience qui a le dernier mot. Le succès, lorsque l'observation réelle mesurable correspond à la prévision donne confiance. La contrainte, chaque fois que l'observation réelle mesurable contredit la prévision oblige à remodeler la théorie ou à la changer. (Analyser l'ambiance de la science : le provisoire).
Conclusion: bien distinguer l'expérience vécue comme une passion (opinion), l'expérience corrigée après coup par la raison, et l'expérimentation produite par la raison
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Bac blanc 2018- - La conscience
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Bac blanc 2018: La conscience. Révision
La CONSCIENCE :
Moi = le moi est incontestable (voir dans le cours la présence à soi, l'épreuve de soi) et inconnaissable: la conscience de soi n'est pas connaissance de soi (Kant). Bien distinguer l'existence qui ne se déduit pas, et ne se définit pas (un acte ne se définit pas) et l'essence. (Utiliser Sartre: Être c'est se faire par ses projets, l'existence précède l'essence).
Immédiate = La conscience est immédiate c'est à dire claire à elle-même (utiliser Descartes, je suis, j'existe)
Pouvoir = La conscience est d'abord pouvoir sur soi (analyser l'attention): elle me donne un pouvoir en faisant apparaître le moi, le monde et autrui; elle me permet d'exercer un pouvoir (analyser la volonté, le travail comme processus entre l'homme et la nature)
Sujet = Avec la conscience, le sujet apparaît (revoir Kant: le je pense doit pouvoir accompagner toutes nos représentations, sans cela les représentations ne seraient pas pour moi.) Mais, ce pouvoir de synthèse n'est pas encore le sujet, c'est une simple possibilité. En fait, le sujet apparaît quand l'individu exerce lez divers niveaux de conscience (De la conscience immédiate sans laquelle il n'y aurait rien à la conscience réfléchie et morale grâce auxquelles le sujet devient l'auteur de ses représentations et de ses actions.) Avec la conscience c'est la possibilité de devenir sujet qui est donnée: voilà pourquoi la liberté est à la fois donnée et conquise (la conquête consiste à passer de la puissance à l'acte, de la possibilité à la réalisation.)
Liberté, responsabilité = Grâce à la conscience qui est choix, je suis responsable de mes actions. Il est alors possible de faire des lois, de bonnes lois comme dit Machiavel dans Le discours sur la première décade de Tite-Live c'est à dire des lois de liberté ,sans lesquelles une éducation est impossible!
Limites = L'inconscient apparaît aux frontières de la conscience, comme ce qui usurpe un pouvoir et parle à la place de la conscience: il est l'antithèse qui doit être dépassé: la conscience est toujours une tâche, un parcours, un mouvement de l'immédiat au réfléchi, une ascension vers la métamorphose de l'individu en Sujet ( revoir Alain Renaut: Le sujet est l'horizon de l'individu)
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La CONSCIENCE : http://www.philagora.net/express.php (un cours complet en deux pages)
Une synthèse:
Moi = le moi est incontestable (voir dans le cours la présence à soi, l'épreuve de soi) et inconnaissable: la conscience de soi n'est pas connaissance de soi (Kant). Bien distinguer l'existence qui ne se déduit pas, et ne se définit pas (un acte ne se définit pas) et l'essence. (Utiliser Sartre: Être c'est se faire par ses projets, l'existence précède l'essence).
Immédiate = La conscience est immédiate c'est à dire claire à elle-même (utiliser Descartes, je suis, j'existe)
Pouvoir = La conscience est d'abord pouvoir sur soi (analyser l'attention): elle me donne un pouvoir en faisant apparaître le moi, le monde et autrui; elle me permet d'exercer un pouvoir (analyser la volonté, le travail comme processus entre l'homme et la nature)
Sujet = Avec la conscience, le sujet apparaît (revoir Kant: le je pense doit pouvoir accompagner toutes nos représentations, sans cela les représentations ne seraient pas pour moi.) Mais, ce pouvoir de synthèse n'est pas encore le sujet, c'est une simple possibilité. En fait, le sujet apparaît quand l'individu exerce lez divers niveaux de conscience (De la conscience immédiate sans laquelle il n'y aurait rien à la conscience réfléchie et morale grâce auxquelles le sujet devient l'auteur de ses représentations et de ses actions.) Avec la conscience c'est la possibilité de devenir sujet qui est donnée: voilà pourquoi la liberté est à la fois donnée et conquise (la conquête consiste à passer de la puissance à l'acte, de la possibilité à la réalisation.)
Liberté, responsabilité = Grâce à la conscience qui est choix, je suis responsable de mes actions. Il est alors possible de faire des lois, de bonnes lois comme dit Machiavel dans Le discours sur la première décade de Tite-Live c'est à dire des lois de liberté ,sans lesquelles une éducation est impossible!
Limites = L'inconscient apparaît aux frontières de la conscience, comme ce qui usurpe un pouvoir et parle à la place de la conscience: il est l'antithèse qui doit être dépassé: la conscience est toujours une tâche, un parcours, un mouvement de l'immédiat au réfléchi, une ascension vers la métamorphose de l'individu en Sujet ( revoir Alain Renaut: Le sujet est l'horizon de l'individu)
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Croyance et vérité Point de vue de Nietzsche
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Crédulité, croyance, Foi,et recherche de la vérité.
Opinion./Affirmation provisoire./ Foi = Un effort de distinction s'impose:
a) Tout d'abord prenons le cas de la crédulité ou de l'opinion qui transforme ses désirs en connaissance (revoir Bachelard) : c'est toujours un obstacle parce que, celui qui croit à ce qu'il entend et à ce qu'il voit, croit en fait à des représentations sensibles, à sa conscience immédiate: je vois le ponde tel que je suis comme si la vérité était donnée. (Par exemple, je l'ai vu 10 fois cette année, je le connais).
En ce sens, l'opinion est toujours un obstacle à la recherche de la vérité.
b) La croyance peut être une affirmation provisoire: c'est alors une croyance reconnue par la raison: ce n'est plus une évidence, une vérité. C'est une hypothèse dont le caractère hypothétique est reconnu. Cette affirmation provisoire devient une étape de la connaissance, d'une sorte de marche asymptotique vers la vérité: si je suppose ( je crois provisoirement) que la lumière est formée d'ondes, je crois pouvoir produire des interférences avec la lumière. Une telle croyance, habitée par le doute, me permet de construire une expérimentation. C'est un chemin que l'on emprunte toujours prêt à abandonner l'affirmation provisoire , s'il y a une contrainte expérimentale.
c) La foi, c'est un engagement personnel qui fait exister pour nous une personne à qui on reconnaît une valeur: c'est un engagement de quelqu'UN. Cet engagement, paradoxalement, se nourrit de doutes, c'est une croyance reconnue mais les doutes sont dépassés par la volonté du sujet. L'engagement s'appuie sur une expérience subjective vécue: une transformation que l'on attribue à la personne en qui on croit. La foi est une orientation consciente vers la vérité, un engagement d'une existence. C'est donc de la vérité d'une existence qu'il s'agit.
Il y a des croyances dans toute conduite humaine et jusque dans les conduites rationnelles. Mais l'objet de la croyance diffère selon le plan de la connaissance et de l'existence.
Rapports = La recherche de la vérité n'exclut qu'une forme de croyance, la crédulité de l'opinion, mais, cette forme de croyance n'est même pas une croyance puisqu'elle est immédiate et que dans la croyance, il y a toujours un consentement du sujet conscient de prendre un risque que ce soit le risque du chercheur ou le risque impliqué par toute vie humaine. C'est que la recherche de la vérité est un mouvement dans une région sans sentier, un cheminement. L'athée et le croyant reconnaîtront en ce sens que l'homme est le pèlerin de l'absolu qui chemine dans le relatif (vérité et croyance).
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Croyances de la foule l'image parle,entend,exige)(Présocratique: Héraclite.)
Voyant les Grecs offrir des présents aux dieux, Héraclite disait:
«*Ils prient les images des dieux ,comme si elles entendaient, alors qu’elles n’entendent pas, comme si elles donnaient ou exigeaient, quand elles ne donnent ni n ‘exigent. »Héraclite d' Ephèse fragment 145.
Croyance est , i ci, crédulité ,ignorance.
L’image est de l’ordre du sensible, de l’opinion.
Elle n’entend pas les prières, Elles ne donnent pas des bienfaits, elles n’exigent pas des sacrifices. (le «*présent*», la victime qu’on immole.)
Ils confondent les images et ce vers quoi elles font signe.
Les Hellènes agissent comme des insensés.Le Rien de sensible ne saurait se manifester par une image .
«*Et c’est à de telles images de la divinité qu’ils adressent leurs prières, comme si quelqu’un parlait aux murs, sans chercher à connaître la nature des dieux…*»
Les images des dieux sont des créations humaines.
Enterrement d’un dieu Egyptien:
Héraclite aux égyptiens
«*«*Si ce sont des dieux, pourquoi les pleurez-vous?
Si vous les pleurez, n’en faîtes plus des dieux*.*»
On ne peut qu'admirer. Que dire à celui qui se croît sauvé et qui pleure à des obsèques.? Sinon que. sa croyance ne le console pas.
Présocratiques: Avant Socrate et ses disciples. (Héraclite, Parménide,Empédocle ...)
A suivre
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La leçon d'Héraclite sera retenue et ,des siècles après , Epicure s'en inspirera.
Epicure dira dans sa Lettre à Ménécée:
Début,après le préambule.
il oppose à l'imagination de l'opinion qui invente des dieux pleins de défauts l'acte de réflexion qui, purifiant le discours sur les dieux , nous délivre de la peur.
=> de la définition des dieux ( "DEs vivants immortels et bienheureux" il déduit qu'il est impossible de leur attribuer des faiblesses (comme le désir, la colère, la violence...) qui les rendraient dangereux pour l'homme
=>si l'existence des dieux est évidente l'homme ne peut connaître leur essence: la foule qui détermine leur essence par des conceptions humaines les rend méprisables.
-=> le point de départ de l'argumentation, la définition des dieux comme vivants immortels et bienheureux, étant partagée par tous les esprits, il est logique d'écarter tout ce qui contredirait la définition: passions des malheureux mortels, vengeance...
=> Epicure nous permet de "comprendre" les discours de la foule en les enracinant dans les désirs: les opinions sont comprises comme réalisant imaginairement les désirs de la foule, les données de la conscience spontanée. Ce n'est pas parce qu'un discours me convient qu'il est vrai.
=> effectivement, comme promis dans le préambule, l'acte de philosopher nous débarrasse de la peur des dieux de la foule.
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Bac blanc 2018,Une pensée cohérente est--elle une pensée vraie?
Citation:
. Rappel de votre cours:bien distinguer: vérité formelle, logique et vérité matérielle (accord d'd'une affirmation avec son objet) .
Une pensée cohérente est-elle une pensée vraie?
Réfléchissez:
Je peux dire "ce sophiste parle bien (discours cohérent), son discours est faux ( le discours ne correspond pas à l'expérience,la réalité) Sa pensée. est. cohérente et, en même temps , elle est fausse objectivement (elle ne correspond pas à l'expérience.")
Introduction: de quoi il s 'agit. Quel est le problème?
Vous pouvez partir du sens commun, l ' opinion.(a), faire des objections (b) , dégager le problème (c.)
a)Pour le sens commun n ' est vrai que ce qui existe ,ce qui est. Dire la vérité c ' est dire ce qui est, mentir c ' est dire ce qui n ' est pas. Autant dire que une pensée vraie est une pensée bien ajustée, qui correspond à une réalité= objective et indépendante , on dira objective .
Autrement dit la vérité est l ' adéquation de l ' intellect et de la chose .Comprenons que l ' idée vraie serait la copie de la réalité qui lui correspond, comme si nous pouvions faire abstraction de nos sensations, de nos sentiments et de nos. idées, pour tout dire si nous pouvions sortir de nous-mêmes, pour comparer la copie à son modéle.
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=> Problèmes:
- "Rien n'est terrible comme la logique dans la déraison". Vinet.
- La simple forme d'un discours peut-elle nous apprendre quelque chose sur l'expérience, peut-elle nous dispenser de l'expérience?
- La cohérence est-elle un critère de vérité ou simplement une condition de la vérité d'un discours. L'existence est-elle un prédicat: peut-on déduire l'existence?
-Y a-t-il un critère universel de la vérité de toute connaissance? (ce dernier problème est traité explicitement par Kant dans La critique de la raison pure, logique transcendantale, III: utiliser la page: Critère de vérité)
=> Bien distinguer la vérité formelle et la vérité matérielle:
La vérité formelle est une qualité du raisonnement, la validité de sa forme.
La vérité matérielle c'est lorsque le contenu du jugement est conforme à son objet.
=>Que peut nous apprendre la logique sur les choses? Pourquoi une pensée cohérente n'est-elle pas nécessairement vraie? C'est que l'opposition réelle n'est pas réductible (et donc déductible de) à l'opposition logique. Dès 1763 Kant, en montrant l'impossibilité de réduire l'opposition réelle à l'opposition logique, établit qu'une pensée cohérente n'est pas nécessairement vraie:
Kant 1763. Tentative pour introduire dans la philosophie le concept de quantité négative.
A suivre
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Kant 1763. Tentative pour introduire dans la philosophie le concept de quantité négative.
Sens de la tentative:
réduire l'opposition réelle à l'opposition logique permettrait non seulement de rattacher le réel à la raison, mais de penser le réel en accordant le discours à son objet non par des expériences à l'infini mais en déduisant l'objet du discours rationnel, en calculant pour ainsi dire la réalité. On pourrait espérer conquérir la vérité non par une enquête mais par un calcul.
Condition du succès d'une telle tentative:
Citation:
. Cette référence à Kant fera "choc" sur le correcteur. foi du hibou.
cela suppose que, comme un discours logique, une chose n'admette pas de prédicat opposé: que l'on ait la chose "A" ou l'absence de la chose "-A".
Cause de l'échec de la tentative:
or l'opposition réelle est irréductible à l'opposition logique car, dans la réalité, une chose admet des prédicats opposés.
Logiquement on a "A" ou "-A".
Réellement "+A" ou "-A".
Par exemple, la douleur réelle est beaucoup plus qu'un manque de plaisir, on ne peut donc la déduire du plaisir. Ou encore, le vice est beaucoup plus qu'un manque de vertu: si le vice n'était qu'un défaut de vertu, la vertu n'aurait pas grand chose à en craindre (cf. Les liaisons dangereuses de Ch de Laclos) ou encore l'impénétrabilité n'est pas une simple absence de l'attraction mais une force qui s'oppose à l'attraction, dans le monde physique, il faut donc une force pour détruire une force.
Conséquences de cet échec:
1) Puisque la réduction du contraire au contradictoire est impossible seule une enquête permettra d'accorder une connaissance avec son objet et une pensée cohérente n'est pas nécessairement vraie car la simple forme ne nous apprend rien sur la réalité d'une existence.
2) Alors que dans les mathématiques, les définitions sont à l'origine, en métaphysique les définitions sont au terme d'une enquête: ce n'est pas l'analyse du concept mais l'analyse du donné de l'expérience qu'il s'agit d'opérer.
Par exemple l'analyse de l'amour ne permettra jamais de déduire la force qui s'oppose à l'amour: le non amour n'est pas une absence d'amour...
Conclusion de l'opuscule de Kant:
La tentative pour introduire dans la philosophie le concept de quantité négative sera donc toujours vouée à l'échec: l'analyse du mérite ne donnera jamais par déduction le démérite (qui est une grandeur de sens contraire et non une simple absence, une grandeur négative).
Si la tentative de déduire le réel de la logique est vaine, alors une pensée cohérente ne pourra jamais être considérée comme nécessairement vraie. Si la cohérence est une condition nécessaire de la vérité, elle ne dispense pas de l'expérience qui seule permet d'accorder une connaissance à son objet.
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Bac blanc 2018:Qu'est-ce que penser? Penser par soi-même?
Une balance intérieure:
Le verbe penser a une origine latine: pensare signifie peser. Peser c'est déterminer un poids par un rapport à un autre poids connu.
Au sens propre cela revient à comparer, à mesurer, à peser. Dans tous ces actes, il y a un projet de vérité, d'ajuster correctement une mesure à des objets donnés. Ce projet de vérité se retrouve dans tout acte de penser.
Au sens figuré cela revient à donner une valeur à un jugement: Ce n'est pas n'importe quel jugement spontané car on a pesé le pour et le contre ce qui permet de se déterminer pour ce qui a le plus de valeur. Penser devient alors un acte, un mouvement animé par le souci de justice: un bon juge n'est-il pas celui qui écoute chaque partie avant de choisir, de décider pour ce qui lui paraît fondé en raison.
Ainsi, dans une dissertation, le mouvement de la pensée se dirige vers un jugement éclairé (troisième partie) en instaurant une démarche de dialogue qui permet de peser le pour et le contre ( deux premières parties ). C'est le plan dialectique qui est "la voie royale de la dissertation" selon Jacqueline Russ. Mais ce mouvement est la conséquence d'un dialogue intérieur dans lequel vous vous interrogez en interrogeant et en répondant.
C'est l'acte de penser dans lequel c'est le même qui interroge et qui répond, qui sait poser le problème et chercher une réponse, une solution, adéquate, bien ajustée à ce qui est et justifiable par des raisons. Penser c'est donc bien s'orienter vers la vérité et vers la justice.
Parce que ce mouvement a pour origine le sujet, en toute rigueur, on ne peut donc penser que par soi même. Répéter le mouvement accompli par un autre, ce n'est pas penser mais comprendre le sens, la signification et l'orientation d'un acte effectué par un autre. Voilà pourquoi copier les plus sublimes pensées, ce n'est pas penser, c'est saisir une pensèe.
En réfléchissant sur ce qui vient d'être dit, vous devinez comme un fait peu contestable que nous pensons en nous parlant intérieurement, et que, sans cet échange, cette balance intérieure, nous ne penserions pas.
Comment penser à l'arbre en général sans le concept (ce avec quoi je prends une diversité sensible, par exemple des images d'arbres que je vois et qui sont distinctes) , le mot qui prend ensemble la totalité des arbres par l'abstraction de quelques caractéristiques communes?
Si bien que, quand je ne pense pas je ne me parle pas, et quand je ne me parle pas, je ne pense pas.
Demander brusquement à un proche: à quoi penses-tu? C'est toujours lui demander: quel discours intérieur es-tu en train de conduire?
A SUIVRE
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Suite
Penser, concevoir, juger, raisonner.
Une représentation que la conscience n'accompagnerait pas ne serait rien pour nous car elle ne nous apparaîtrait pas. Toute pensée est donc d'abord conscience, acte de dépassement vers une chose et présence à soi:
lorsque je vois, je sais que je vois, lorsque je sens je sais que je sens, de manière immédiate. La conscience est un acte, un mouvement qui s'apparaît à lui même en faisant apparaître une chose: en un sens, penser c'est d'abord apercevoir une chose. Mais c'est aussi exercer une capacité, celle de pouvoir varier les modes de cet apparaître, les manières dont la chose nous apparaît. Par exemple, en imaginant je fait apparaître une chose comme absente.
S'apparaître à soi même ce n'est pas se voir comme une chose dans l'objectivité de ce qui est placé devant, c'est être présent à soi, s'éprouver sur le mode du sentiment: une donnée immédiate "tellement en nous, dit Descartes, que nous en sommes immédiatement connaissant." Ce qui signifie que, au contraire des choses extérieures que je connais par la médiation d'une représentation sensible ou intellectuelle, d'une image ou d'une idée, les pensées intérieures, je les connais sans intermédiaire, sans médiation. Lorsque j'imagine ou lorsque je désire je sais immédiatement que je désire ou que je veux. Je n'ai besoin pour le savoir de rien d'autre que de cette présence à soi de la conscience: sans elle je ne penserais pas.
D'abord, avoir conscience c'est déjà penser, appréhender une chose à travers une image ou une idée, une forme sensible ou une forme intellectuelle de la chose visée par une acte de la conscience que l'on appelle acte de transcendance parce qu'il tend vers la chose, qu'il la vise, qu'il se dépasse vers la chose, bien entendu sans jamais se perdre car la présence à soi l'accompagne.
Par exemple, je vois une moto... Je sais que je vois une moto. J'ai une image d'elle (une pensée) Je la reconnais grâce à un concept.
On peut parler de l'auto affection de l'acte de transcendance ce qui signifie simplement que l'acte de dépassement vers une chose s'éprouve soi même est conscient de soi. Toute conscience est conscience de quelque chose.
Penser c'est aussi unir les représentations dans une conscience. Comment les unir? Par abstraction (= tirer de) de caractéristiques communes aux éléments d'une diversité: par exemple devant la diversité de tous les arbres, j'abstrais quelques caractéristiques communes: racines, tronc, branches, feuilles. J'obtiens un concept, l'arbre en général, et grâce à ce concept, je peux prendre en un mot la diversité de tous les arbres:du même coup j'ai la règle de composition du concept, j'ai une définition en quelque sorte: concept vient du latin cum (ce avec quoi), capio (je prends).
Je peux dès lors penser l'arbre, non seulement celui que je vois actuellement dans mon jardin, mais aussi celui qui se trouve dans un jardin anglais.
Les concepts, je peux les réunir dans un jugement: par exemple, l'homme est mortel.
Dans ce jugement il y a le sujet: l'homme.(concept)
Puis le prédicat, ce que l'on attribut au sujet (mortel, autre concept)
enfin la copule (est) ce qui opère l'attribution, la liaison.
Les jugements, je peux les enchaîner (autre manière d'unir) dans un raisonnement:
1- Socrate est un homme
2- Les hommes sont mortels
3- Donc Socrate est mortel (conclusion).
Nous pouvons conclure de ce qui précède que penser c'est concevoir, juger, raisonner: dans les trois cas, l'activité consiste à relier des représentations plus ou moins élaborées. Ce pouvoir de liaison à l'oeuvre dans toute pensée, on l'appelle raison.
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Bac2018=> Peut-on revendiquer ses droits sans consentir à ses devoirs?
Deux atouts majeurs pour cette dissertation:
1) "Le candidat peut se sur le plan juridique, ou sur le plan moral, ou sur le plan de la seule possibilité de fait: on valorisera lui qui aura vu cette pluralité d'interprétations possibles dans son effort pour définir "peut-on.."
2)On appréciera la copie qui aura vu que le sujet comporte :
a) L'opposition droits/devoirs. mais aussi:
b). l'opposition / revendiquer consentir
c) et aussi aura cerné le terme consentir et singulièrement "consentement".
Tout candidat doit avoir le souci de bien préciser les concepts qu'on emploie ,distinguer les sens divers sans les mélanger.
Tenir compte de cela donne de bonnes chances de succès.
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== Pour la compréhension du sujet, vers le problème:
Bien distinguer droit naturel et droit positif:
http://www.philagora.net/philo/le-droit.php
=== Pour débuter la recherche:
Marcuse: http://www.philagora.net/grenier/marcuse.php
Pour avoir des droits faut il en être digne?
Puis-je revendiquer mes droits sans consentir à mes devoirs?
Le droit est ce qui conforme à une règle. Le devoir est ce qui devrait être fait.
Demandez-vous ce qui les rapproche et ce qui les distingue: dans les deux cas, n'y a-t-il pas présence d'une règle de conduite?
Mais dans le devoir, le moi assume la règle comme contraignante alors que dans le droit le moi en appelle à la règle pour imposer un intérêt.
Cela a-t-il un sens de revendiquer mes droits dans consentir à mes devoir s'il s'agit de la présence d'une règle qui engendre droits et devoir?
=> Demandez-vous si mes devoirs ne sont pas les droits des autres et si mes droits ne sont pas les devoirs des autres: conséquence pour le sujet.
=>Si le devoir fondait le droit, je ne pourrait revendiquer mes droits sans
consentir à mes devoirs car ne pas consentir à mes devoirs ferait disparaître
mes droits.
=> L'abus de pouvoir n'est-il pas l'exercice d'un pouvoir sans garantie réelle du devoir?
Qu'est-ce que consentir? X qu'est-ce que revendiquer?
Revendiquer c'est réclamer une chose, des droits par exemple, comme nous appartenant.Consentir c'est adhérer à, accepter.... ici, mes devoirs.
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Conclusion
On peut donc affirmer que les vérités formelles, logiques, sont seulement valides dans leur domaine . Ce ne sont pas descritères devérité dans le domaine extra logiques. La cohérence est seulement une condition nécessaire : elle n'est pas suffisante pour ce qui est le contenu d'une proposition. Tout le monde comprendra que , lorsqu'il s'agit de la vérité matérielle , l'expérience et singulièrement l'expérimentation est nécessaire.Autant dire qu'une confrontation avec l'expérience s'impose. Ainsi la cohérence lac cohérence d'une proposition et d'autres propositions constitue un critère de vérité que si et seulement si cesautres propositions sont démontrées comme vraies pat leur confrontation avec l'expérience
ne;
La cohérence d'une pensée n'est donc qu'une condition de la vérité.. Ainsi une proposition cohérente peut être vraie et fausse. Vraie logiquement (on dira valide) et fausse objectivement (du point de vue de l'objet, du contenu.)
Je peux dire:ce sophiste parle bien (logique) et en même temps rien ne correspond à laréalité (contenu du discours )"
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Au fait, Qu'est-ce qu'un fait?
Nous avons vu que une affirmation cohérente doit être confrontée à l'expérience, à la réalité .
Introduction:
a)L'opinion n'aime pas la théorie et affirme: "C'est beau en théorie mais en fait il en va tout autrement."
b) Une objection est opposée par les sciences:Le fait scientifique suppose une théorie.
c)Dans ces conditions il nous faut cerner l'articulation entre la théorie et les faits.(= problème)
A) L'expérience:
a)
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Peut-on parler de faits sans que cela implique une théorie?
Citation:
. Attention:un effort de distinction valorise une copie : ici distinguer l'expérience sensible et l'expérimentation . Les rapprocher: tout est construit , inconsciemment (exp. sensible, consciemment, expérimentation. Rien n'est "donné"
Introduction:
opinion>=objection=>problème
a) L'opinion a horreur des théories "fumeuses":On l'entend dire: C'est beau en théorie, mais ,en fait, il en va tout autrement."
b) Pourtant les sciences affirment qu'elles impliquent et des des théories et des faits, contredisant ainsi l'opinion.
c) la question de la question , le problème est donc: comment s'articulent théorie et faits? Plus précisément :quel est leur rôle respectif .
=> Appel au cours.
1) L'expérience sensible:varie en fonction du sujet (les uns ouvrent les fenêtres, les autres les ferment). L'image -ou forme sensible d'un objet- ne renvoie qu'à elle-même c'est à dire à une vision colorée par l'affectivité, les croyances, les habitudes, les connotations des mots, qui produisent un monde tel que je suis et non tel qu'il est: dire que la lumière éclaire c'est parler de soi, d'un effet. On peut bien voir plusieurs sources lumineuses, leur structure n'apparaît pas dans l'expérience sensible et l'effort pour les unifier reviendra toujours à leur attribuer une caractéristique du sujet (elles éclairent) et non de l'objet. Croire que l'on ouvre la porte du laboratoire pour "observer la nature" c'est se préparer à bien des déceptions au point que Bachelard affirme que les difficultés de compréhension en physique viennent chaque fois que nous restons accrochés à l'expérience sensible qui ne permet jamais de déduire autre chose que la diversité d'un animisme naïf: la planche nage, ou même résiste si on essaie de l'enfoncer dans l'eau.
- L'expérience sensible parce qu'elle n'est jamais pure réceptivité mais projection dans un monde d'un sujet constructeur porte la marque d'une activité qui ordonne une réceptivité: mais cette activité, constructrice d'un monde d'objets ( de faits
) dans lequel le sujet ne retrouve que ce qu'il y a mis, ne s'apparaît pas à elle-même en tant qu'activité: elle est spontanéité.
2) L'expérimentation implique une théorie :
Comme l'expérience sensible, l'expérimentation est synthèse d'activité et de passivité, construction d'un objet, un fait, mais cette synthèse est consciente d'elle-même : elle cherche à obtenir expérimentalement une observation réelle mesurable qui soit une réponse à une question posée en fonction de la théorie que l'on cherche à confirmer. Sans la théorie,donc, il n'y aurait pas de "fait". Autrement dit parler d'un fait implique bien une théorie en fonction de laquelle le fait dont on parle a été construit.
Citation:
."En somme, la maxime selon laquelle on doit rassembler les données sans être guidé par une hypothèse antérieure sur les relations entre les faits qu'on étudie se détruit elle-même, et personne ne la suit dans une recherche scientifique. En revanche il est nécessaire de hasarder des hypothèses pour orienter une recherche." C.G. Hempel, Eléments d'épistémologie, A. Collin p.19
A suivre
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Il faut donc affirmer que si l'expérimentation est déterminée par la théorie et si la théorie est à son tour déterminée par l'objet précisé (le discours théorique s'enrichit de mesures) nous nous trouvons devant un tout indécomposable ce qui signifie non seulement que l'objectivité parfaite ne peut être atteinte mais aussi que la réalité ne peut être prise dans un tel filet où rien n'est donné, tout est construit selon l'heureuse formule de Bachelard.
- Cela ne signifie pas que la science ne soit que du mental: il y a un signe certain d'un contact entre le mental et le réel qui rompt le cercle théorie et expérimentation et nous assure qu'il y a parfois dans l'observation réelle mesurable une information sur le réel: c'est la contrainte, la résistance expérimentale, le fait polémique (qui fait la guerre à la théorie), chaque fois que la prévision déduite de la théorie ne se réalise pas. C'est un critère de marche vers la vérité.
-Le succès - quand l'observation théorique (prévision) déduite de la théorie et l'observation réelle mesurable correspondent - donne confiance, pas plus.A retenir:
Citation:
. " La pensèe va des lois aux faits " ALAIN
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Bac 2018: Que gagnons-nous à travailler?
Citation:
. Attention: tout effort de distinction des concepts valorise une copie
gagner: s'assurer un profit matériel mais aussi acquérir, retirer de, conquérir...
travailler: on peut distinguer la forme idéale du travail et ses formes sociales. Voir le cours sur le travail, les formes sociales du travail
Vers le problème:
- Réflexion possible. Tout gain a un prix, si le prix est plus important que le gain, en réalité on perd. Pensez au travail aliéné, inventé, organisé par un autre et profitant à un autre...
Si on perd sa liberté en travaillant, comme être raisonnable sensiblement affecté, on perd tout.
Pour une introduction: point de départ: l'opinion qui ne pense pas. D'une part on gagne un salaire qui arrive à la fin du mois par exemple. Le reste est un sacrifice de tous les appétits. On s'y traîne le lundi matin. Ce qui prouve pour l'opinion qu'on ne gagne rien à travailler, rien d'autre que la satisfaction de recevoir un salaire, c'est que si on gagne au Loto, on ira narguer le patron: la publicité relève elle aussi de l'opinion quand elle nous présente le gagnant en chemise et en culotte courte qui, tel un enfant dépourvu de raison jette à l'eau son emploi.
Un peu de réflexion nous amène à mettre en question l'opinion: peut-on renoncer à ce qui nous humanise sans perdre une perdre une part de notre humanité. Voir le texte de Bataille: travail et morale
Quelques pistes:
= Travailler pour se libérer de l'oppression exercée par la nature (donné naturel extérieur), et du donné naturel intérieur que chacun porte en lui, qui est source de caprice et de passion.
= Travailler pour gagner sa vie? (penser à la liberté économique: si je n'ai pas de quoi payer le prix de mon déplacement, je reste chez moi, malgré moi.
= Travailler pour gagner sa dignité et exercer l'échange grâce auquel chacun se reconnaît en se faisant reconnaître. Penser à Hegel la conscience de soi entre, dans l'oeuvre, dans l'élément de la permanence. Ainsi elle se prouve à elle même sa dignité et elle la prouve aux autres qui peuvent accéder à l'oeuvre.
En résumé:
= le travail est une nécessité: renoncer au travail ne serait-ce pas renoncer à soi même. En effet refuser le travail serait refuser:
sa dignité: en effet le travail définit l'homme comme celui qui refuse le donné intérieur (animalité) et le donné extérieur (la nature).
sa raison de vivre: parce que le travail est une activité qui produit une oeuvre: en quoi l'œuvre est-elle raison de vivre humainement?
la conscience de soi: le travail ne fait-il pas entrer dans l'élément de la permanence la conscience de soi: elle s'extériorise pour ainsi dire. Le travail forme l'homme qui par lui accède à lui même et à la liberté.
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" Le travail éloigne de nous trois grands vices:l'ennui, le besoin et le vice." Candide. Voltaire
Cette citation est extraite de Candide de Voltaire (conte philosophique), je l'ai étudié l'an dernier.
C'est plus précisément les paroles d'un vieillard rencontré par Candide à la fin du dernier chapitre : en effet, il ne s'occupe pas de la politique et du déroulement du monde extérieur mais uniquement de son jardin et de sa famille. Selon lui le travail (ici le jardinnage) évite l'ennui (car cela accupe tt son tps et demande une attention et un soin particulier), le besoin (car il produit lui même ce dnot il a besoin où se rend éventuellement au marché pour vendre ses fruits et légumes et acheter d'autres produits dont sa famille a besoin) et le vice (puisqu'il n'a rien n'a envié à personne et n'est pas tenté de dérober les biens d'autrui ou de commettre un autre vice, il a tt ce qu'il lui faut pour être heureux : famille, nourriture, occupation, bonheur...). Suite à cette rencontre, Candide en tire une leçon, il va mettre au travail les habitants de sa métairie (lui et ses amis habitent une petite proprièté) et conclue le livre par la phrase : il faut cultiver notre jardin (en plus du jardin physique, on peut penser au jardin culturel, à l'esprit de chacun et y voir une allusion au paradis car c'est aussi un roman de quête amoureuse)
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Bac 2018 => "Le philosophe ne s'en fait pas."
1) Un homme à problème?
Citation:
.conduire jusqu'à un problème: cela suppose la mise en évidence d'un problème: or un problème ne se voit pas, il naît d'une pensée.
- Il faut donc l'inventer et le découvrir: calculer et observer ce qui déçoit le calcul.
Question préalable: qu'est-ce qu'un problème?
Un problème jaillit lorsque la question met en relation deux ou plusieurs concepts.
=> Cette relation provoque un étonnement.
- conduire jusqu'à un problème: cela suppose la mise en évidence d'un problème: or un problème ne se voit pas, il naît d'une pensée.
- Il faut donc l'inventer et le découvrir: calculer et observer ce qui déçoit le calcul.
1) Un homme occupé? "Il s'en fait pas?
==Le philosophe: celui qui distingue l'opinion et la science, qui se tourne vers l'intelligible, qui "chasse", comme un amoureux chasse celle qu'il désire (désir = manque éprouvé) la vérité et la justice: Commencez par lire La République (Platon, fin du livre VI et début du livre VII
==> Comment poser une telle question: le philosophe n'est-il pas par son éducation, par son environnement social, par tout ce qu'il a subi (crises, guerres, ...) de son temps?
===> En doutant des certitudes de son temps, en s'opposant, en luttant n'est-il pas encore de son temps puisque sa pensée et son action sont fonction de ce qu'il est?
== "doit-il" ne semble-t-il pas le renvoyer à un devoir? A une obligation, à une liberté?
==> Piste possible pour une 3° partie: Le philosophe est-il la mauvaise conscience de son temps?
Mauvaise conscience = ce qui donne mauvaise conscience qui culpabilise.
son temps = l'époque où il vit.
Étonnez-vous! Le philosophe est-il un extra-terrestre pour juger son temps où n'est-il qu'un champignon, produit de son époque?
-Le philosophe est celui qui réfléchit; qui revient sur: est-il possible de revenir sur ce qui s'écoule? Est-il possible sur ce qui s'est écoulé? Un jugement peut-il être prononcé avant qu'une action soit terminée?
Conséquence pour le sujet?
-Pour donner mauvaise conscience suffit-il de cherche le vrai et le juste ou faut-il en quelque manière les atteindre?
-Que penser de l'aveuglement de certains intellectuels et philosophes devant les totalitarisme? Peuvent-ils donner des leçons? Peut-on vraiment mettre sur le
même plan démocratie et totalitarisme sous prétexte qu'on les réduire à des formes de cultures?
Peut-on vivre un temps et prendre suffisamment de distance pour le juger? La pensée est-elle autre chose que des suites de raisonnements hypothético-déductifs: Vous pouvez utiliser Platon le soleil la ligne la caverne
1)Le philosophe n'est-il pas le fruit de son époque? Peut-il faire autre chose que de justifier cette époque? A quelles conditions?
2)Quelques philosophes n'ont-ils pas été la mauvaise conscience de leur temps? Pourquoi? Comment? A quels prix?
Qui? Socrate? Jean-Jacques Rousseau? Nietzsche ? Derrida? Schopenhauer?
Bonnes lectures
Joseph
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Douter est-ce renoncer à la vérité?
Distinguez bien le doute méthodique comme celui de Descartes qui est la recherche d'un fondement indubitable sur quoi tout rebâtir et qui ne renonce pas à la vérité.
===Dans la mesure où le doute est la mise en question d'un jugement, c'est un
acte qui évoque la possibilité d'une erreur et en même temps affirme
l'existence de la vérité
Et, le doute sceptique qui renonce à la vérité.
Suivrece lien
http://www.philagora.net/corrige/douter-verite.php
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Bac blanc 2018:=> Pour éviter le hors sujet....
Pour éviter le hors sujet, éviter de sombrer, il ne faut pas confondre le présupposé et ce vers quoi la question oriente votre recherche.
Comment cerner la question posée sans la confondre avec ce qui est admis?
Considérer que chaque terme du sujet est un panneau indicateur qu'il faut savoir lire.
Par exemple: si dans la formulation se trouve ne ... que ..., remplacez-le par seulement.
Voici deux sujets possibles:
1) L'artiste est-il un technicien?
2 ) L'artiste n'est-il qu'un technicien?
Dans le deuxième sujet, ne .. que implique un présupposé que l'on acceptera sans avoir à le discuter:l.
L'artiste est un technicien: en faire un problème serait s'écarter du sujet.
En effet le deuxième sujet ne porte pas sur la question de savoir si l'artiste est un technicien. Il porte sur: y a-t-il quelque chose d'autre qui ferait la spécificité de l'artiste par rapport au technicien qu'il est, incontestablement.
Pour ne pas être hors sujet, il s'agit donc de distinguer dans le sujet que vous choisirez ce qui est présupposé ( = ce qui est admis, ce qui ne fait pas problème, du moins pour celui qui a posé le sujet.) Cela permet de cerner ce qui fait problème, la difficulté: qu'est-ce qui fait qu'un artiste est un artiste?
= de quoi il s'agit, le sujet.
On comprend que dans quelques jours tout peut se jouer dans cette distinction qui permet de saisir sur quoi porte le sujet, quel problème il soulève et pour ne pas s'égarer trop longtemps à établir ce qui est admis et qu'on ne vous demande donc pas d'établir, de ne pas traiter le présupposé.
Le deuxième sujet porte donc sur:
Qu'est-ce que l'artiste a de plus que le technicien et qui fait qu'il est un artiste?
Conséquence: Règle d'or:
Il faut porter attention à tous les termes du sujet avant de commencer le développement.
Bon vent pour votre bac blanc
Joseph
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Pour une introduction:
a) L'opinion
Elle affirme affirme que le travail a pour conséquence la perte de la liberté. Dire "travail"c'est voir se profiler sur le malheureux prolétaire le dur labeur mal payé, la souffrance ; sans même parler du travail à achaine qui enchaîne le travailleur à sa place,comme ces travaux forcés qui enchaînaient des malheureux à un boulet.
Dans le lointain mai 68, on entendait ce refrain:""Ne pas perdre sa vie à la gagner."
b) objection:
Cependant le travail apparaît aussi comme une activité qui produit quelque chose de profitable en transformant. la nature. extérieure et même notre humanité en nos permettant de maîtriser nos impulsions. On gagnerait notre humanité à travailler.
c) Le problème: Comment concilier les deux activités : un travail qui déshumanise et un travail qui humanise?
Conseil: Pour ne pas juxtaposer deux parties (a ) Rien. b) Tout vous pouvez distinguer
I) Le travail aliéné (inventé par un autre que le travailleur, qui est organisé par un autre, et...qui profite à un autre)
Le processus idéal du travail.
II)
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I)Les formes sociales du travail.Le travail aliéné . Fait par un autre ,qui profite à une autre.
Si l'individu dans le travail qui lui est proposé est privé d'un ou plusieurs éléments du processus, il est en même temps privé de la liberté et de l'intelligence que manifestait cet élément. On comprend que des formes "tronquées" du travail peuvent être source de déshumanisation et d'aliénation?
Origine du travail aliéné: ce n'est plus le désir, la liberté, c'est le besoin, la nécessité, la faim.
Si l'homme vend sa force de travail, il s'en dépossède et renonce au désir puisqu'il renonce à ce qui pourrait réaliser son désir: il est asservi à la satisfaction des besoins, après le travail, grâce au salaire. En vendant sa force de travail pour un salaire qui lui permettra de se nourrir et de recommencer, l'individu se soumet à ses appétits, à ses besoins, à la nécessité d'une nature: se nourrir.
La division du travail, la répartition des tâches, puis la décomposition des tâches en éléments simples, singe le mécanisme naturel, le déterminisme, un enchaînement de causes et d'effets avec pour conséquence de confisquer à l'individu le pouvoir d'inventer.
La première figure du travail aliéné c'est qu'il est inventé par un autre, avec l'exclusion de l'initiative, de l'imagination, de l'usage de la raison.
La réalisation devient pour lui simple organisation du travail par un autre, deuxième figure du travail aliéné, ce qui marque l'asservissement de la tâche: enchaînement de gestes devant un tapis roulant, monotonie, lutte perpétuelle et épuisante pour faire attention malgré l'habitude et l'ennui: caissières surveillées par la machine qui exige que tant de produits soient "passés" à la minute, marquent bien la disparition de l'initiative, de l'intelligence, comme si l'individu n'était plus qu'un objet naturel qui suivrait des lois.
Quant au produit, il sera payé selon la quantité de travail faite par l'ouvrier. C'est la troisième figure du travail aliéné, le produit profite à un autre. On lui expliquera, dans le meilleur des cas, qu'il est impossible de lui donner la part de l'inventeur, celle de l'organisateur, celle du propriétaire des moyens de production etc... Reste, après toutes ces soustractions, à lui payer ce geste machinal que n'importe qui pourrait d'ailleurs faire à sa place avec à l'horizon son remplacement par une machine asservie à une intelligence artificielle.
Autant dire que le travail aliéné, creusant sa propre tombe, disparaîtra.
Progrès quantitatifs nécessaires, amélioration des conditions de vie de tous, disparition des famines dans le monde du travail, tout cela, dont on ne peut contester la valeur, a eu pour prix l'émiettement du travail car courir d'une tâche à l'autre c'est une grande perte de temps.
C'est dire que la division ou mieux la séparation du travail intellectuel et du travail manuel, avec pour conséquence l'aliénation du travailleur manuel, a été le prix du progrès.
Mais qui déplore la disparition d'un tel travail?
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II) Par le travail nous gagnons notre humanité, la reconnaissance des autres,. Le gain du travail c'est donc la socialisation.
Le travail est, d'abord, un processus: un ensemble d'éléments qui s'enchaînent parce qu'ils sont organisés pour la production d'un monde humain, la transformation d'une nature, d'un milieu donné. Suivons ce processus, du désir, de l'invention d'une forme, de la réalisation, de l'apparition d'un produit, et marquons ce qu'il signifie: l'expression de la liberté et de l'intelligence de l'homme.
L'origine du travail c'est l'individu qui exerce sa liberté comme pouvoir de dire non au milieu donné, de nier la présence, et d'exiger que ce qui est absent devienne présent, de dire oui à ce qui n'est pas encore: ce manque éprouvé c'est le désir dans lequel la liberté de l'individu se pose, par lequel l'individu se transforme en sujet, en projet, en capacité de choisir une fin dans laquelle il se reconnaîtra. Alors que, devant la sécheresse, l'animal fuit vers un lointain point d'eau où l'attendent ses prédateurs, l'homme reste, refuse le milieu et le transforme selon son désir, en amenant l'eau là où il est, par un travail, par exemple un aqueduc.
L'invention d'une forme. Besoin et désir se conjuguent pour arracher l'homme à sa paresse naturelle: imagination et raison, pouvoir d'évoquer ce qui est absent et pouvoir de relier pour créer, s'accordent dans l'invention d'une forme: c'est avoir une idée comme forme intellectuelle d'un objet: concevoir ce qu'on ne voit pas.
Par cette représentation mentale d'une forme qu'il a créée, l'homme se distingue de l'abeille qui suit machinalement un programme, un instinct. C'est ainsi que, selon la profonde remarque de Marx, l'architecte le plus mauvais a construit la cellule dans sa tête. En inventant une forme qui est le moyen d'une fin l'individu manifeste sa liberté et son intelligence comme capacité de trouver ou d'inventer les moyens d'une fin.
La réalisation. c'est l'action de projeter, de réaliser à l'extérieur la forme mentale intérieure. Dans la réalisation l'individu nie à la fois le donné naturel intérieur (les appétits, les distractions...), puisqu'il se maîtrise en faisant attention, et le donné naturel extérieur, cette nature qu'il transforme en monde du désir. Par l'attention, il éprouve et prouve son "pouvoir moral"et par la production des outils il utilise son intelligence, l'outil étant un moyen, un médiateur entre lui et la nature.
Étant à la source du rythme de son action il échappe à l'immédiat et accède à la conscience réfléchie.
Le produit. Enfin, l'apparition de la forme, le produit du travail marque la fin du travail, de ce processus par lequel la conscience de soi s'est projetée dans l'élément de la permanence. En effet, dans son produit, l'homme découvre son humanité puisque le produit se révèle universel, tourné vers tous, utilisable par tout être humain: l'homme y reconnaît sa liberté comme pouvoir de marquer la nature du sceau de son humanité: il s'éprouve, rétrospectivement, comme une force éclairée par l'intelligence et l'invention, comme une origine et comme une liberté.
Concluons deuxième partie en affirmant que le processus du travail libère du donné naturel intérieur ou extérieur en le niant, qu'il est source d'humanité car il crée un monde commun fondement de l'intersubjectivité, des produits utilisables par tous à l'origine d'échanges, de relations: il exige des recherches, des inventions, des expérimentations, une culture produite puis enseignée.
Mais où trouver cette forme idéale dans une société où le travail est en miettes?
III) Où trouver cette forme idéale du travail?
Citation:
. L
La negation de la nature (G. Bataille)"Je pose en principe un fait peu contestable: que l'homme est l'animal qui n'accepte pas simplement le donné naturel, qui le nie. Il change ainsi le monde extérieur naturel, il en tire des outils et des objets fabriqués qui composent un monde nouveau, le monde humain. L'homme parallèlement se nie lui-même, il s'éduque, il refuse par exemple de donner à la satisfaction de ses besoins animaux ce cours libre, auquel l'animal n'apporte pas de réserve. Il est nécessaire encore d'accorder que les deux négations que, d'une part, l'homme fait du monde donné et, d'autre part, de sa propre animalité, sont liées. Il ne nous appartient pas de donner une priorité à l'une ou à l'autre, de chercher si l'éducation (qui apparaît sous la forme des interdits religieux) est la conséquence du travail, ou le travail la conséquence d'une mutation morale. Mais en tant qu'il y a homme, il y a d'une part travail et de l'autre négation par interdits de l'animalité de l'homme." Georges Bataille, L'érotisme, 10/18.
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Un bon conseil pour ceux qui n'ont rien fait...
Joseph
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"Oh ! Quelle sotte idée à eu Montaigne de se peindre"
Beau sujet pour réfléchir sur l'essentiel.
Montaigne, incontournable, dans le temps et dans l'espace de notre humanité.
Joseph
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A faire avant le bac blanc
1). La caverne nous donne la conception de la vérité pour Platon. Vrai / Faux
2). La caverne traite de l'éducation. Vrai /. Faux
3). Pour Platon l'éducation est la formation de l'esprit lui parvenant de parvenir au vrai. Vrai / Faux
4). Revenu dans la caverne le philosophe fait rire. Vrai / Faux
5). Retourné dans la caverne le philosophe risque d'être tué. Vrai / Faux
Le mur est en contrebas. Vrai /Faux
6) Le roi ne doit pas être philosophe Vrai / Faux
7) Notre monde sensible n'est qu'une apparence. Vrai / Faux
8) La conversion consiste à se détourner des images pour se tourner vers l'intelligible. Vrai / Faux
9). Ces prisonniers sont ,avant l'éducation , notre image. Vrai/ Faux
10) La caverne est notre monde avant l'éducation. Vrai / Faux
11) La remontée jour représente l'ascension de l'âme vers l'intelligible. Vrai / Faux
12) Nous commençons par vivre dans l'illusion. Vrai / Faux
Dans la mesure du possible imprimer ce test.
Corrigez en relisant le texte .
A bientôt.
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Bac 2018 Probable : L'ignorance nous rend-elle savant?
Citation:
.
Par exemple.
Pour une première partie L'ignorance naturelle ne saurait rendre savant.
."L'ignorance": On peut utiliser l'état initial des prisonniers de la caverne. Ce qui les maintient dans un état passif d'illusion c'est l'ignorance: en effet le premier état et celui où on ne connaît qu'à travers qu'à travers ses besoins, ses craintes. et où on transforme cela en connaissance.On n'accède à la par un reflet déformé de cette réalité. Il faudrait accéder aux objets réels pour comparer l'image avec ce dont elle est l'image. C'est que une image ne contient pass en elle-même de quoi déceler sa déformation.
Mais alors on peut affirmer que l'ignorance des prisonniers ne saurait les rendre savants.
Deuxième partie:
Mais l'ignorance savante peut nous rendre savant d'une seule chose: nous ne savons qu'une chose: nous ne savons rien! On fait dire à Socrate :"Je ne sais rien mais je le sais.
En effet L'ambiance de la science c'est le provisoire.... Une ignorance savante qui se connaît"
"Le monde juge bien des choses, car il est dans l'ignorance naturelle qui est le vrai siège de l'homme. Les sciences ont deux extrémités qui se touchent, la première est la pure ignorance naturelle où se trouvent touts les hommes en naissant, l'autre extrémité est celle où arrivent les grandes âmes qui, ayant parcouru tout ce que les hommes peuvent savoir, trouvent qu'ils ne savent rien et se rencontrent en cette même ignorance d'où ils étaient partis, mais c'est une ignorance savante qui se connaît." Pascal, Pensées - (Brunschvicg 327)
Bien distinguer l'ignorance naturelle et l'ignorance savante.(je sais que je ne sais pas)
Origine du sujet:
Pascal
ignorer, c'est toujours ignorer les limites.
Savoir, c'est savoir que l'on ne sait pas.
"La sciences des choses extérieures ne me consolera pas de l'ignorance de la morale au temps d'affliction, mais la science des m***339;urs me consolera toujours de l'ignorance des sciences extérieures."Pascal, Pensées - (Brunschvicg 67)
L'ignorance est l'opposé de la science et non de la sagesse.
Si la science dissipe une ignorance, elle engendre une autre ignorance:
"Le monde juge bien des choses, car il est dans l'ignorance naturelle qui est le vrai siège de l'homme. Les sciences ont deux extrémités qui se touchent, la première est la pure ignorance naturelle où se trouvent touts les hommes en naissant, l'autre extrémité est celle où arrivent les grandes âmes qui, ayant parcouru tout ce que les hommes peuvent savoir, trouvent qu'ils ne savent rien et se rencontrent en cette même ignorance d'où ils étaient partis, mais c'est une ignorance savante qui se connaît." Pascal, Pensées - (Brunschvicg 327)
Comprendre qu'il y a une ignorance avant la science et une autre qui vient après la science.
"Ceux d'entre deux qui sont sortis de l'ignorance naturelle et n'ont pu arriver à l'autre ont quelque teinture de cette science suffisante, et font les entendus. Ceux-là troublent le monde et jugent mal de tout." Pascal, Pensées - (Brunschvicg 327)
Ce sont de prétendus savants.
Savoir et ignorer selon trois principes.
"La dernière démarche de la raison est de reconnaître qu'il y a une infinité de choses qui la surpassent. Elle n'est que faible si elle ne va jusqu'à connaître cela."
"Il faut savoir douter où il faut,
assurer où il faut,
en se soumettant où il faut.
Qui ne fait ainsi n'entend pas la force de la raison. Il y en a qui faillent contre ces trois principes, ou en assurant tout comme démonstratif, faute de se connaître en démonstration, ou en doutant de tout, faute de savoir où il faut se soumettre, ou en se soumettant en tout, faute de savoir où il faut juger." Pascal, Pensées - (Brunschvicg 265 et 268)
A la fin de son cours, La raison et le rationalisme (1906) Léon Ollé-Laprune conclut:
"il y a plusieurs démarches de la raison. Pascal les a résumées: AFFIRMER où il faut; DOUTER où il faut; et aussi, SE SOUMETTRE où il faut. c'est très raisonnable de reconnaître les limites, les insuffisances, sur certains points même l'impuissance de la raison, et le devoir d'accepter autre chose.
Donc la raison a un rôle partout, mais cela ne signifie pas qu'elle soit la mesure de tout" pages 255, 256 Librairie Académiques Perrin.
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Suis-je ce que j'ai conscience d'être?
Soit: suis-je = X
Soit: être = Y
Voici le "classique" tableau des définitions
Suis-je
Je suis, j'existe dans un ici et un maintenant dont je m'échappe par le mouvement même de la conscience qui est toujours déploiement d'un horizon, intentionnalité (voir Chemins de la Pensée de J. Russ, p.493)
ce que
semble bien désigner quelque chose!
j'ai conscience
ce qui fait apparaître: visée qui s'apparaît à soi-même en faisant mouvement vers une chose qu'elle fait apparaître.
être
essence, nature, continuité et déterminisme, ce que la chose est.
Faisons un exercice de maïeutique plus que jamais nécessaire dans un sujet aussi difficile.
Si nous sommes "existence", sommes-nous quelque chose en nous-même? Serions-nous néant?
Au contraire des choses qui sont en elles mêmes tout ce qu'elles sont (en-soi), ne serions-nous pas, par nos fins (= ce que vise un acte) et par nos motifs (raison d'agir d'ordre intellectuel), toujours en avant de nous-mêmes?
Problème: comment accorder la liberté d'une existence avec la continuité d'une essence? Comme projet l'homme n'est-il pas autre que ce qu'il est? Il n'est donc pas ce qu'il est, en ce sens. Comme projet, l'homme n'est-il pas déjà en train de devenir cet autre? En ce sens il serait ce qu'il n'est pas.
Dès lors comment parler d'une conscience d'être alors que l'être manque?
Si, pour l'homme, être c'est exister peut-il y avoir conscience d'une chose dont l'essence est de devenir, de n'être pas ce qu'il est et d'être ce qu'il n'est pas?
*Si X et Y sont confondus en quoi le sujet a-t-il malgré tout une raison d'être?
Comment comprendre qu'on puisse ne pas être soi-même sans admettre qu'on puisse parfois être soi-même?
L'alternative ne renvoie-t-elle pas -à un choix, une liberté (Voir la LA LIBERTÉ)- à une distance, temporalité, être serait se faire par un projet et une action fidèle au projet, - et à un effort de fidélité à un choix = fidélité à soi-même comme on se prévoit dans le futur?
L'appétit, le refus du projet, la lâcheté nous conduiraient à ne pas être soi-même.
Mais cela implique que le soi puisse être choisi: je serai cela! S'agit-il bien du soi?
Fondamentalement le soi est la présence à soi, ce qui s'apparaît à soi-même
Alors il serait impossible de ne pas être soi-même, le moi serait cloué à lui-même (Kierkegaard).Ce que j'appelle soi ne serait-il que le personnage, la personnalité ou la personne qui sont des "vêtements" auxquels on peut échapper, fruit du regard des autres ou d'une conception? "Amer savoir qu'on tire des voyages", Baudelaire: on ne quitte jamais le soi et, en ce sens, on ne peut pas être soi-même: on s'accompagne partout.
La liberté ne porterait donc que sur des actions conformes ou non conformes (dignes ou indignes) à nos projets (= autonomie, obéissance à la loi qu'on s'est prescrite) mais l'épreuve de soi ne peut pas ne pas être, ce serait la perte de la conscience!
Une conception politique du moi permettrait peut-être d'échapper à l'aporie, l'embarras: le soi comme ce qui a surmonté les autres instincts: résultat d'une victoire. Alors on pourrait changer d'instinct et ne plus être le soi qu'on était; Le soi ne serait alors qu'un nom, une "notation commode (Alain), désignant une pluralité d'instincts en lutte et le vainqueur provisoire. Pense aux sophistes (hommes de la politique et du pouvoir) qui ne sont jamais ce qu'ils sont toujours en mouvement au contraire de Socrate l'homme de l'essence de la définition.
Pourtant on peut se demander si cette destruction du soi peut aller jusque dans les fondements qui sont les conditions de possibilité de toute conscience: la présence à soi, sans distance et sans multiplicité.
Le Plan ?
Pour ton sujet tente de déterminer le terme conscience:
- sens 1) un mouvement vers un objet que je ne suis pas, une chose qui apparaît: en ce sens "Toute conscience est conscience de quelque chose". C'est Husserl que reprendra Sartre. Mais si je me regarde, j'ai conscience d'un moi empirique qui n'est pas moi, que je place à distance dans un acte de transcendance, un horizon. En ce sens j'ai conscience d'être une chose déterminable par son caractère (actif ou non actif par exemple), le personnage, la personnalité, la personne. Ces déterminations me sont quand même extérieures comme des vêtements plus ou moins bien ajustés parce que:
- sens 2) la conscience est avant tout présence à soi, auto affection de l'acte de transcendance, épreuve de soi, passion pour ainsi dire: en ce sens j'ai conscience d'être conscient. C'est tout, c'est la Vie.
Au sens 1) je ne suis pas ce que j'ai conscience d'être car le seul fait de le savoir m'en distingue, m'en sépare: en ce sens Sartre écrit: "L'homme est ce qu'il n'est pas (son projet) et n'est pas ce qu'il est (parce qu'il s'en sépare, en en prenant conscience)
Au sens 2) je suis toujours ce que j'ai conscience d'être parce que l'existence est la première donnée de toute conscience. (voir Descartes Discours de la méthode)
Bonne continuation
Joseph
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Bac 2018:Probable: Un mensonge efficace est-il préférable à une vérité angoissante?
Citation:
. Vous savez que définir, distinguer valorisera votre copie . Alors....
== Pour la compréhension du sujet, vers le problème:
L'opinion qui ne pense pas et qui aime qu'on affirme ce qui plaît à ses désirs répondrait oui au sujet.
Mais, à la réflexion....
Mentir consiste à dire en toute conscience ce qui n'est pas la vérité
Efficace = qui produit l'effet escompté, par exemple rassurer
Préférable: on ne vous parle pas sur le plan moral mais sur le plan de l'effet pratique. Qu'est-ce qu'il faut préférer: rassurer au prix d'un mensonge ou angoisser en disant ce qui nous semble être la vérité?
Vérité: un discours qui correspond à ce qui est, à la réalité
Angoissante= qui provoque un sentiment de profond malaise devant l'imminence d'un danger auquel on ne pourra échapper, sans que le danger soit nettement défini comme dans la peur d'un lion dans la rue.
Ce sentiment peut s'accompagner de découragement ou au contraire exalter les puissances créatrices d'un être raisonnable sensiblement affecté...
Comment savoir l'effet de la vérité sur une personne ? Luttera-t-elle ou se préparera-t-elle si elle n'est pas informée sur son état?
Vous pouvez pour la recherche des idées faire varier les plans: médical, pédagogique, politique....
Par exemple pour un médecin parlant à un patient vaut-il mieux mentir pour le rassurer ou vaut-il mieux le plonger dans l'angoisse en ne lui cachant pas la vérité sur son état si le pronostic vital est engagé?
Ou encore pour un professeur; va-t-il mentir à un étudiant sur ses possibilités d'obtenir un succès ou va-t-il lui asséner ce qu'il croit être la vérité? l Qu'est-ce qui sera à long terme le plus efficace, le mensonge qui rassure ou la vérité qui dérange?
=> Vous avez à étudier les effets de l'angoisse qui galvanise la liberté
=> Vous pouvez distinguer le simplement utile ( efficacité) et le vraiment utile (ce qui importe)
Pour élargir: http://www.philagora.net/corrige/verite-dire.php
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Autre piste:
Vous trouverez des idées sur la vérité et l'illusion en suivant ce lien
Y a-t-il
la question porte d'abord sur l'existence d'une multiplicité ayant pour prédicat "préjudiciable": cela signifie que le sujet oriente aussi vers des essences qui auraient pour prédicat "préjudiciable"
des vérités
le mot vérité a-t-il un sens au singulier ou au pluriel? Ce pluriel semble limiter à 2 adjectifs, vrai ou faux, attribués à un discours accordé ou non à son objet. Mais les vérités ne prennent-elles pas leur sens de leur rapport à la vérité?
préjudiciables
qui porte préjudice à ... qui nuit à, qui va à l'encontre de... qui? Si une vérité implique la formulation d'un discours, seul un auditeur peut la saisir: c'est donc l'impact sur un sujet moral qui est ici en cause.
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Bac 2018 . Les règles d'or de l'oral...
Les règles d'or de l'oral.
Ne demandez jamais si vous devez lire le texte.
Après l'avoir présenté et en avoir marqué le plan, LISEZ une dizaine de lignes de la manière la plus expressive possible en soulignant par le ton les concepts essentiels.
Ne jamais réciter ou du moins ne jamais donner l'impression de réciter: pour cela, montrez les concepts que vous expliquez, cherchez le mot juste, hésitez sur l'emploi de mots, reprenez-vous en utilisant les expressions:
ou plutôt ...
En quelque sorte ...
Pour ainsi dire ...
Règle de sincérité toujours appréciée. Si vous citez par cœur votre professeur, dites-le; si vous ne comprenez pas une question, dites-le et demandez à l'examinateur: serait-il possible de la reformuler?
Si vous n'avez pas compris un terme, dites-le et si vous êtes embarrassé par un problème, dites qu'il vous est impossible de répondre immédiatement oui ou non, précisément parce qu'il y a un problème.
Soyez vous-mêmes, mais dans tous les cas votre parole doit être adéquate (correspondre à la question posée) et pertinente, cohérente.
Jamais de paraphrase dans une explication:
-Vous avez lu le texte, ne le relisez pas pour ajouter: ça veut dire que...
-La paraphrase consiste à traduire une phrase par une autre phrase: c'est toujours très maladroit car, ou votre traduction dit plus, ou elle trahit ce que l'auteur a si bien dit, ou elle dit moins:
dans le premier cas, vous ajoutez au texte, vous vous en écartez.
Dans le second, le plus grave, vous faites paraître un contre sens sur le texte.
Dans le troisième cas, ce que vous dites marque une insuffisance, une lecture rapide.
= Un truc:
Pour éviter la paraphrase, retrouvez le sens du texte en expliquant successivement les concepts ou expressions employés par l'auteur:
montrez le concept, expliquez le, retrouvez le sens du texte à partir de lui (cela suppose que dans la préparation vous ayez souligné les concepts et les articulations du texte).
Un conseil:préparez l'oral avant même les résultats.
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Le déroulement de l'oral
= Sur le déroulement de l'oral
Les questions de l'examinateur. (beaucoup les craignent). Pourtant elles ont un triple but:
S'assurer que le texte a été compris.
Monter votre note.
Engager un dialogue.
- Prenez le temps de réfléchir avant de répondre (c'est très apprécié)
- Regardez le texte car le plus souvent la réponse est dans le texte.
- Dans tous les cas, essayez de répondre en fonction du texte sans jamais perdre de vue la thèse principale de l'œuvre.
- Une question vous fait découvrir un contre sens sur le texte: ne paniquez pas, rectifiez immédiatement en donnant le sens du texte. (Appréciez la question qui vous aide, c'est la rectification qui va être retenue: vous montrez que vous n'êtes pas prisonnier de l'opinion, que vous savez reconnaître une erreur).
=>N'abandonnez jamais un point de vue sans avoir essayé de le défendre par une argumentation.
Une objection ne doit pas vous désarçonner, mais vous amener à la prendre en compte tout en restant vous même.
=> Enfin!
Votre examinateur peut vous sembler réservé:
c'est une garantie d'objectivité et cela correspond à des instructions qu'il a reçues.
Ne lui demandez pas votre note.
En principe ils ne doivent pas la donner.
Ne vous comportez pas comme un prisonnier de la caverne qui transforme tout ce qu'il voit en connaissance.
- Un air sévère, réservé, accueillant etc... ne signifie rien quant à la note que vous allez obtenir.
- Ne vous laissez pas décontenancer par quelqu'un qui regarde au loin: vous allez vous apercevoir qu'il n'en perd pas une, comme on dit. On peut regarder au loin et écouter.
- Le plus souvent, c'est lui qui vous a corrigé à l'écrit, n'oubliez pas ce point. On a entendu des candidats se plaindre d'être tombés à l'écrit sur un ...
Et surtout...
Ne désespérez pas, la note d'écrit ne détermine jamais la note d'oral. Paradoxalement, plus la note d'écrit est faible, plus vous pouvez par le sérieux de la préparation de l'oral gagner des points.
On a vu des 6 à l'écrit se transformer en 14 ou plus!!
C'est ce que Joseph vous souhaite.
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En veux-tu, en voilà... A voir et à revoir
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Probable:Faut-il préférer le bonheur à la vérité?
Bonheur et vérité sont des idées, ce à quoi rien de sensible ne correspond. Dans ces conditions on peut comprendre: la recherche de la vérité, la recherche du bonheur.
== Pour la recherche des idées:
== Faut-il: en général signifie est-il nécessaire de ... Ici, c'est plutôt est-ce une conduite rationnelle, cela a-t-il un sens de ..., n'est-ce pas se tirer une balle dans le pieds !!!
Tout d'abord cet effort de "distinction" qui valorise votre travail:
Préférer: c'est choisir quelque chose plutôt qu'une autre chose. Choisir, c'est donc sacrifier parce qu'on considère que quelque chose est plus important.
Le bonheur: état de satisfaction complète, idéal de l'imagination. Mais au sens large: recherche de la vie la meilleure possible, satisfaction des besoins pour obtenir du plaisir.
La vérité: c'est une idée de la raison, une valeur, ce que l'on recherche:
- dans les rapports sociaux par opposition au mensonge
- dans le rapport à la nature, la recherche de la vérité par opposition à l'ignorance.
Dans tous les cas, et donc les deux points de vue peuvent apparaître dans votre développement, c'est l'ajustement d'un discours à ce qui se passe réellement ou à ce qui s'est réellement passé. Si l'adéquation désigne la correspondance parfaite d'une expression à son objet, on dira que la vérité est l'adéquation entre une connaissance et son objet (Kant).
Si toute connaissance se formule en un discours, la vérité pour un homme c'est surtout le vrai et le faux, ce qui qualifie le discours qu'il prononce: son discours est vrai s'il est adéquat à l'objet dont il parle. Faux qualifie aussi bien un discours inadéquat, erreur ou mensonge, aussi bien qu'un homme dont l'apparence qu'il présente est en inadéquation avec sa propre intériorité.
Difficulté du sujet: Le problème
Si la recherche du bonheur et la recherche de la vérité sont liées et si préférer signifie exclure l'un ou l'autre, il est impossible de répondre par oui ou par non.
L'enjeu:
il s'agit de la vie humaine d'un être raisonnable sensiblement affecté et du risque qu'il y a à préférer le bonheur à la vérité
=> Pour le mouvement (plan) du dévellopement:bonheur.
1- Quelles sonts les raisons de préférer le bonheur et d'écarter la vérité et sa recherche.
a) La recherche de la vérité peut blesser et rendre impossible le bonheur: on peut analyser le désespoir, l'amour propre qui supporte mal de s'entendre dire les quatre vérités. Il y a des vérités préjudiciables.
b) La recherche bonheur s'accorde mal avec la recherche de la vérité dans la mesure où la vérité peut-être insoutenable: par exemple la reconnaissance de l'effroyable violence du temps destructeur qui dévore ce qu'il a fait naître et qui semble rendre vaine toute tentative vers le bonheur (Tchékhov, Oncle Vania)
c) L'attention, l'observation, la maîtrise du libre cours des désirs, le temps de la réflexion nécessaires à la prise en considération de la vérité et de sa recherche nous oriente vers ce qui nous blesse car le présent nous blesse,nous résiste et nous voudrions lui préférer l'imaginaire, l'irréel.
d) La recherche de la vérité exige d'ailleurs le sacrifice de la jouissance, le sacrifice de l'instant puisque la recherche ne peut se déployer que dans le présent. Si le bonheur ne peut être que donné et goûté dans le présent, n'est-ce pas lui qui est sacrifié? En effet, sacrifier le présent c'est sacrifier le plaisir et il ne peut y avoir de bonheur sans plaisir pour un être sensiblement affecté: comme système vivant, l'homme est orienté, poussé vers le plaisir qui accompagne l'acte de satisfaction des besoins. En préférant le bonheur on ne fait donc qu'accueillir les deux seules choses qui nous sont données, le présent et le corps, pour en jouir.
Transition. Encore faudrait-il que la recherche de la vérité ne soit pas une condition du bonheur.
2- Les raisons de ne pas préférer le bonheur à la vérité.
a) Pas de bonheur pleinement humain sans recherche de la vérité car ce qui blesse c'est l'erreur et par dessus tout l'ignorance.
b) Pas de bonheur sans compréhension et maîtrise de l'absurde oppression que la nature exerce sur l'homme: pas de bonheur sans culture et singulièrement sans l'élaboration progressive du concept philosophique de culture comme puissance de dépassement des particularités, puissance d'échappement à la nature grâce à laquelle l'homme n'est plus un loup pour l'homme mais un dieu car il n'y a rien de plus précieux pour celui qui veut être heureux que l'homme, son semblable, l'amitié et la collaboration fraternelle dans laquelle les forces s'unissent.
c) Sur le plan des relations humaines, pas de bonheur possible sans le souci de vérité, le refus du mensonge: ne jamais mentir ni à soi même ni aux autres quand il s'agit de juger un comportement: qu'il soit universalisable.
Pour une conclusion.
La vérité dans les rapports sociaux et la recherche de la vérité dans les sciences étant condition de la vie la plus heureuse possible, il ne faut donc pas préférer le bonheur à la vérité. Ce sera la seule manière de faire passer dans la réalité d'une vie la plus heureuse possible un idéal qui, sans l'idée de vérité resterait un idéal.
Joseph
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Tout sujet mettant en question la philosophie...
De Marie-Thérèse Lamaty
Qu'est-ce que la philosophie, la philosophie qui, si l'on en croit Kant, "n'existe pas encore?"
Préalable: apprendre par coeur ce texte de Platon:: il vous servira pour l'introduction, le développement et singulièrement,t la conclusion....
"Regarde....si la noblesse la bonté d'âme ne consistent qu'à sauver sa vie! (ne ...que = seulement).
Car cette vie qu'elle soit longue ou qu'elle soit courte, c'est en fait ce qu'un homme vraiment homme , doit laisser de côté , ce n'est pas cela qu'il doit dévouer l'amour de son âme...
Non , ce qu'on doit plutôt chercher à savoir, c'est de quelle façon ont doit vivre sa vie pour qu'elle soit la meilleure possible....
Personne n'a peur de la mort si on la prend pour ce qu'elle est, ou alors il faut être incapable faire le moindre raisonnement et ne pas être vraiment homme-- Non,ce qui fait peur , c'est l'idée qu'on a pas été juste"
Platon Gorgias, traduction excellente de Monique Canto-Sperber.
Comment définir une discipline et préciser son domaine si "elle n'existe pas encore?" et pourquo la philosophie i "n'existe-t-elle pas encore?"
C'est parce qu'elle est à faire, elle est un acte, elle est "démarche" de l'esprit, mouvement de l'esprit vers le monde, vers lui-même (Sartre), vers ce qui le dépasse, dont l'origine, nous dit Aristote, fut "l'étonnement". C'est une démarche personnelle certes, mais qui tend vers l'universel.
Nous poserons donc ainsi la question: qu'est-ce que philosopher?
Philosopher ... c'est nous éveiller au monde qui nous entoure, c'est nous interroger sur notre situation dans ce monde, sur ce que nous sommes, c'est: Penser... oui... mais pas n'importe comment!
Philosopher c'est:
- retrouver "l'homme intérieur", "se replier sur soi-même, au dedans de soi" (cf. Husserl),
- dire "non" aux apparences pour découvrir ce qui est derrière le monde sensible, c'est tenter de renverser toutes les sciences admises, tous les systèmes, mettre en doute", dire " non" dans un premier temps, pour pouvoir asseoir sa pensée sur des bases inébranlables; c'est "mettre de l'ordre dans ses pensées" (Descartes>,
- rencontrer les limites de notre raison et alors " prendre conscience de l'absence" (F. Alquié),
- adhérer à un principe supérieur.
Philosopher c'est renaître et adhérer à un étrange savoir puisque c'est pouvoir redire avec Socrate "Tout ce que je sais c'est que je ne sais rien"; et cela parce que c'est essayer de comprendre jusqu'aux "causes suprêmes" (Aristote). Philosopher c'est accepter d'être "bouleversé" (Jaspers).
Ainsi la Philosophie est un cheminement vers la connaissance vraie. C'est la vie même de l'esprit; démarche nécessairement personnelle elle présente aussi une valeur universelle puisque l'homme cherche à établir un contact avec l'être, fondement de toute chose.
Elle nous aide à vivre "en homme c'est-à-dire en être vivant et pensant aux prises avec des difficultés, posant des problèmes qu'il peut résoudre et d'autres qu'il ne peut pas résoudre et qu'il ne peut pourtant pas s'empêcher de se poser.
La philosophie nous éveille au mystère de notre existence.
Aurions-nous accès à une Vérité qui seule pourrait combler notre désir de connaissance, à une Vérité qui ne serait pas le fruit d'une pensée élaborée par la raison, qui nous serait révélée et que nous aurions à accueillir ? Est-il légitime de croire quand on ne sait plus?
Le désir de vérité fait partie de la nature même de la raison, or notre connaissance est déficiente et pourtant ce désir tend vers la connaissance absolue. Il est alimenté par "cette conscience de l'absence", ce vide, cette incapacité à saisir ce que l'on cherche. Seule la plénitude de l'Être peut combler ce désir infini. Emmanuel Mounier tente une explication rationnelle de ce comportement humain et conclut " le néant devient révélation négative de l'absolu". Notre néant est rempli de la plénitude de l'appel".
Peut-on découvrir un chemin qui serait au-delà de la raison?
TEXTES: Aristote - Kant - Husserl
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Qu'est-ce que la Philosophie? par M.-Th. Lamaty
page 1 et page 2
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Quelle est donc cette discipline qui nous conduit à un étrange savoir? Bien étrange en effet, puisqu’il nous livre une connaissance qui nous rend "étranger" à ce monde dont pourtant, nous sommes une partie intégrante. La philosophie nous permet de constater que nous sommes englobés dans l’univers , que nous en sommes une partie infime, que par notre corps nous y sommes contenus mais, en même temps, par notre pensée nous nous le représentons, nous nous en faisons une idée. Nous nous représentons les choses qui nous entourent, nous en avons une connaissance. Pascal écrivait: "par l’espace, l’univers me comprend et m’engloutit comme un point; par la pensée, je le comprends" c’est-à-dire je me le représente. Par cette prise de conscience du monde, je me distingue de lui, je le mets à distance, je prends du recul, "j’objective" le monde et j’établis des relations entre lui et moi (en obéissant aux règles strictes de la pensée). La philosophie nous permet de constater que par notre corps nous sommes de même nature que l’univers, donc que nous sommes objet d’étude tout comme lui mais "être homme" c’est aussi être sujet c’est-à-dire auteur de cette étude, de cette mise en perspective dans un ordre où tout pourrait prendre un sens . Nous pourrions reprendre à notre compte cette inquiétude de Musset :
" Qu’est-ce donc que ce monde et qu’y venons-nous faire? " Vers quelle impasse , vers quel mystère nous conduit la philosophie?
Embarquons-nous!
Selon l’expression de Descartes nous sommes: "une chose qui pense" . La philosophie va éclairer le fonctionnement propre de cette pensée qui nous distingue des choses , des objets . Nous sommes bien des sujets pensant , formant et enchaînant des concepts pour parvenir à rendre présents à nos sens et à notre intelligence les objets qui nous entourent afin d’en posséder une représentation adéquate (ce qui nous amène à l’idée de vérité).
Mais ne brûlons pas les étapes. Pour étudier une discipline demandons-nous:
- Quelle est son origine?
- Quel est son but?
- Comment s’y prend-t-elle? c’est-à-dire quels sont ses moyens?
- Quels sont ses fruits?
Son origine:
Aristote (384-322 avant JC) nous dit :" Ce fut l’étonnement qui poussa les hommes aux premières spéculations philosophiques....." cf texte.
Il s’agit donc d’étonnement devant les phénomènes naturels, devant le monde qui nous entoure.
La philosophie occidentale reconnaît ses origines en Grèce au IVème siècle avant JC. Les premiers philosophes, dits Pré-Socratiques (Socrate 470-399 avant JC), s’étonnaient donc , observaient , s’interrogeaient . Ils réfléchissaient sur l’origine de la nature , du monde matériel .
Thalès posait la question : En quoi les choses sont-elles faites ?
Héraclite et Parménide : Y-a-t-il du mouvement ou non ? et quelle est la cause du mouvement ?
Pythagore Y-a-t-il de l’ordre dans les choses
C’est Pythagore qui aurait créé le mot philosophie .
Philo: ami , philein = aimer
Sophia: la sagesse. L’homme sage est celui qui aime et cherche la connaissance vraie et le Bien.
La philosophie dans l’antiquité grecque jusque vers l’époque de Descartes (1596-1650) entretenait donc un rapport avec la science . La sagesse visait à une connaissance la plus juste possible de toutes les choses que l’homme peut savoir ,sans oublier celles pour la conduite de sa vie , ou pour la conservation de sa santé .
Que cherchaient ces philosophes dans leur passion de connaître?
Sur le fronton du temple de Delphes on pouvait lire "Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux ".
Mais cette recherche de la vérité en ce qui concerne nous-même et nos relations avec l’univers et les dieux , commence par un débat avec l’esprit lui même. Pour approcher la vérité il faut payer le prix ! c’est-à-dire découvrir les lois universelles qui régissent la pensée et s’y conformer. Ce sont les principes (d’identité, de contradiction, du tiers exclu).
Penser, c’est dire non aux apparences, c’est:
– se méfier des apparences trompeuses,
– pratiquer une mise en doute méthodique de ce que nous donne nos sens,
– transformer nos opinions en jugements fondés,
– avoir une conception critique de nous-même et du monde,
– commencer , donc , par la réflexion , le recueillement
C’est pourquoi Socrate (470-399 ) ne conservera que la première partie de la phrase: "Connais-toi toi même". Il humanisa et intériorisa la philosophie. Le contact avec le monde, dit Platon, se fait dans l’âme. Sa mission est de " tourner chacun vers sa vérité spirituelle". Pour la découvrir il incite ses élèves à méditer sur l’instabilité du monde sensible , c’est-à-dire sur les apparences changeantes ; car il existe un autre domaine que celui des choses concrètes , changeantes . C’est le domaine de l’esprit où l’on rencontre ce qui est immuable c’est-à-dire l’essence ou la nature même, (c’est-à-dire ce qui fait qu’une chose est ce qu’elle est). On peut connaître cette essence non par nos sens mais par un raisonnement de l’esprit (c’est-à-dire un enchaînement logique des propositions) car l’essence est "hors de vue". La philosophie nous engage donc à connaître ce qui est "hors de vue", "invisible", pour saisir la vérité . C’est une tâche si difficile qu’elle nous fait très vite découvrir la relativité de nos connaissances , et nos limites. Que vaut alors la science qui évolue, progresse sans cesse et qui demeure partielle , provisoire (Bachelard écrivait: que penser de la vérité scientifique qui est "vérité d’aujourd’hui , erreur de demain"?).
Jusqu’où peut aller ma raison ? Que puis-je savoir ? On comprend aisément la réflexion de Socrate: " Tout ce que je sais c’est que je ne sais rien".
Lecture du texte de Husserl
Et pourtant ... l’homme ne peut pas s’empêcher d’essayer de satisfaire son désir passionné de connaissance vraie. Il va donc faire usage de toutes ses facultés: les sens, la conscience (intellectuelle), la raison, l’imagination, le langage, pour connaître la structure du monde et l’activité des éléments . Il va réfléchir sur des problèmes soumis à l’expérience , transformer les objets matériels en idées , en représentations les soumettre au doute, établir des raisonnements logiques , pour s’interroger sur leur conformité avec le réel (on définit la vérité comme la conformité d’un jugement avec la réalité).
Mais la réalité qui nous intéresse est trop vaste pour se laisser enfermer dans l’impasse de nos systèmes . La vérité scientifique , sans cesse en évolution , pressent un mystère que l’homme ne peut refuser puisqu’il est le fondement de toute chose, ce à partir de quoi émerge toute existence. Réfléchissons à cette question ultime: " Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien?". L’homme sage, le philosophe, est appelé à " dépasser les impasses d’une logique technocratique pour retrouver , sans y parvenir, un projet originel" (Fides et ratio, JPII): ce sont les problèmes de la création, de l’existence personnelle . Le sage ne recherche pas seulement le vrai , il recherche aussi un idéal moral: le Bien . Il a une vue personnelle , réfléchie de la vocation morale de l’homme c’est-à-dire de ce à quoi il est appelé pour devenir homme (on ne naît pas homme on le devient ). C’est cette vocation morale qui lui permet de donner un sens aux évènements et ce sens ne peut être perçu qu’après un effort. Cet effort nous permettra de nous dégager des mobiles irrationnels , passionnels qui mènent la masse des hommes et de nous demander face aux évènements, aux faits: qu’est ce qui devrait être; c’est-à-dire qu’il nous faut transformer le fait en droit.
La conduite du sage doit tendre vers un sens de la relativité de toute connaissance , de la mesure , de la modération .
La prise de conscience de ce "non-savoir" en matière de connaissance, et de cette interrogation inlassable sur le plan moral et pratique (que dois-je faire" ) est fondamentale pour l’élaboration d’une philosophie qui n’est pas un savoir achevé, universel, systématique , mais une démarche ,un mouvement de l’esprit et du corps. Sartre nous dit qu’elle "mord sur l’avenir". Kant écrivait qu’elle n’est pas un " savoir" à apprendre car " elle n’existe pas encore ". Tant que nous n’avons pas ouvert les yeux sur nous-même et sur le monde , c’est-à-dire sur le temps , sur l’espace ,sur la matière ,tant que nous n’acceptons pas de nous poser des questions qui pourtant demeureront sans réponse , tant que personnellement nous ne nous serons pas éveillés à une autre connaissance que celle des apparences , la philosophie n’existera pas .
Lecture du texte de Kant: "la philosophie n’existe pas encore ".
Exerçons donc notre raison à recueillir les données livrées par nos sens , acceptons de commencer un cheminement vers ce qui est au-delà des apparences (la réalité), essayons de comprendre en sachant que nous allons vers un bouleversement qui résultera d’un heurt avec le mystère qui nous porte. Ce n’est qu’en acceptant nos limites que nous entrerons en contact avec l’Être - c’est-à-dire la réalité qui nous porte. Certes la philosophie est un effort pour saisir le Vrai, le Beau, le Bien à travers un quotidien qui loin de nous retenir prisonnier ,nous permettra de nous éveiller et de faire émerger des valeurs fondatrices (cf Kant: l’éducation se fait de haut en bas).
Cet "insaisissable" que tout homme recherche est pourtant avec lui de plein pied . Descartes disait: " il y a des vérités que l’on touche de l’esprit". Il voulait parler de cette autre faculté que nous possédons pour nous guider dans notre quête du Vrai, du Beau, du Bien; cette faculté c’est l’intuition métaphysique appelée par Platon "l’œil de l’âme" et par Descartes "l’instinct de l’esprit" .
Nous comprenons que la philosophie présente une valeur universelle mais est nécessairement personnelle . Chacun de nous doit s’y mettre sans exception .Karl Jaspers disait : " on n’échappe pas à la philosophie " (nous sommes philosophes de nature – capacité de réflexion ), cette philosophie dont "l’origine , écrit-il encore , se trouve dans l’étonnement, le doute, la conscience que l’on a d’être perdu. Dans chaque cas elle commence par un bouleversement qui saisit l’homme et fait naître en lui le besoin de se donner un but."
Ce but c’est d’essayer de comprendre l’homme en situation dans le monde , dans l’existence . Elle nous aidera à vivre en homme c’est-à-dire en être pensant, aux prises avec des difficultés, posant des problèmes qu’il peut résoudre et d’autres qu’il ne peut pas résoudre mais qu’il ne peut pourtant pas s’empêcher de se poser.
Nous venons de voir que la philosophie est une réflexion devant le mystère de notre existence personnelle , devant celui de la création ("pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien?" ).
Dans son désir de vaincre ce mystère ,nous mettons sur pied une recherche méthodique, patiente , objective (autant que possible !). Cette recherche n’est pas vaine dans un sens puisque nous obtenons des vérités scientifiques partielles que nous multiplions dans l’espoir toujours déçu , mais jamais vaincu , d’obtenir une vérité ultérieure où toutes nos connaissances seraient unifiées où tout prendrait un sens : le monde et nous. La raison se heurte à un mur, elle rencontre ses limites, elle éprouve sa faiblesse .
Et si cette faiblesse devenait notre force ?. Si la raison pouvait échapper au risque de devenir prisonnière d’elle même , de son désir de tout comprendre, de tout dominer, de tout embrasser? Si elle échappait à l’aveuglement de l’orgueil , que nous arriverait-il? La démarche philosophique nous aiderait-elle? Merleau-Ponty écrivait: "La philosophie nous éveille à ce que l’existence du monde et la notre ont de problématique en soi , à tel point que nous soyons à jamais guéris de chercher , comme disait Bergson , une solution "dans le cahier du maître". "Il n’y a pas de "cahier du maître", il n’y a pas de modèle figé .Il y a une route ouverte devant nous . A nous de réfléchir , d’agir, de nous poser des questions . Et si ces questions demeurent sans réponse: tant mieux! car c’est cette absence, ce manque qui alimente notre désir et nous révèle notre nature , notre essence . Nous sommes une partie qui ne peut comprendre le tout , mais qui est traversée , vivifiée , nourrie par cet infini vers lequel nous tendons. F. Alquié explique que notre conscience tournée vers le temps, contient l’éternel. Nous sommes radicalement différents de ce monde de l’expérience sensible, voué à l’écoulement du "devenir" . Certes nous changeons mais aussi nous "durons". Qu’est-ce qui demeure en nous, qui nous permet de dire "je" au cours des différents moments de notre existence? Que sommes-nous?
Il nous est impossible de découvrir, de définir le sujet que nous sommes, dans le monde de l’expérience qui ne révèle que changement et diversité. Alors à quoi bon philosopher , à quoi bon chercher à atteindre ce qui nous échappe sans cesse ? La philosophie est-elle inutile? OUI, car elle n’est pas subordonnée à une efficacité immédiate , à une fin naturelle . Elle est inutile car fondamentale et nécessaire (nécessaire = qui ne peut pas ne pas être). Citons encore F. Alquié: "la réflexion philosophique est à ce point limitée qu’elle aboutit à un non-savoir . Elle est pourtant fondamentale. C’est en elle que l’homme découvre son essence et sa situation, ce qui lui permet d’ordonner tout le reste".
Ainsi, notre faiblesse, notre impossibilité à saisir ce que nous cherchons , est la condition de notre force. Nous ne commencerions pas à chercher ce que nous ignorerions complètement ou ce que nous estimerions impossible à atteindre . Nous possèderions selon Platon , Descartes une capacité métaphysique , un "instinct de l’esprit" qui nous projette vers une réalité qui dépasse tous nos systèmes. Notre recherche ne peut aboutir que dans l’absolu.
Nous avons donc le choix entre :
- le scepticisme radical qui nous conduit à l’absurde "mais n’est-il pas absurde que tout soit absurde?": Emmanuel Mounier,
- ou l’action au risque de se tromper... et tant mieux encore si nous nous trompons , car, reprenons Descartes: si je me trompe , je doute , si je doute , c’est que je pense, si je pense j’existe. ("je pense donc je suis"). Exister c’est agir (après réflexion ). C’est le sens de notre vie car dans nos actes nous permettons à l’éternel, aux valeurs , de s’incarner dans le "devenir".
(1859-1938) "Quiconque veut vraiment devenir philo-sophe devra ... J’ai donc fait par là même le vœu de pauvreté en matière de connaissance".