A la demande de Françoise., Eschyle Les Perses ,Barbusse Le Feu....
A la demande de X°°°°°
Le thème : la guerre
Les oeuvres:
1. Eschyle, Les Perses
http://forum.philagora.net/showthread.php?t=42636
2. Clausewitz, De la Guerre : Aide à la lecture :
Livre I, chapitre I Qu'est-ce que la guerre? : 10 http://forum.philagora.net/showthrea...t=42335&page=2
3. Henri Barbusse , Le Feu
A bientôt
Jo
Clausewitz: De la guerre. Optiques 1,2,3,4,5,6,7,8, 9,10,11.12,,13,14, 15...........
"La guerre est donc un acte de la force par lequel nous cherchons à contraindre l'adversaire à le soumettre à notre volonté." Clausewitz, De la guerre, page 3 .
Pour une accroche et une approche
Quand on fait la guerre fait-on de la politique ?_____________________________________________________
Vous avez toujours le droit de vous étonner: de prendre les yeux naïf de l'opinion. Le plus souvent, l'opinion confond, transforme ses désirs en connaissance. Ici, elle classe, elle distingue: la guerre n'est-elle pas l'arrêt de la diplomatie, de l'art politique qui utilise l'intelligence, la stratégie, le calcul: n'est-elle pas l'irruption de la violence ...
Pour la recherche du problème...
L' État qui fait la guerre ne fait-il pas encore une certaine politique, ne prolonge-t-il pas une certaine politique qui était sous-jacente en temps de paix? Une guerre dans laquelle le peuple, l'ensemble des citoyens, s'engagerait, une guerre populaire ne serait-elle pas essentiellement une guerre de défense, celle dont parlait si souvent Jaurès?
Questionnez le sujet: faire de la politique est-ce agir, pousser de toutes ses forces dans la même direction? L'action populaire n'est-elle pas née en 93?
2° Optique:1
Machiavel, Clausewitz, (et Raymond Aron) peuvent grandement vous aider.
- Origine:
= Pour Machiavel, la guerre, comme d'ailleurs la religion n'est qu'un moyen politique parmi d'autres. La guerre est justifiée par l'intérêt d'un État, sa conservation, elle continue donc sous d'autres formes ce que l'État conduisait comme politique en temps de paix: l'utilisation de moyens pour se conserver. C'est dire que la politique ne relève pas de la morale, de l'impératif catégorique qui légifère absolument et universellement, mais de l'impératif hypothétique qui commande au coup par coup en fonction de l'intérêt du moment: fais la guerre si tu as intérêt à la faire pour ta conservation et l'accroissement de tes forces.
Reste que la guerre massive et rapide se brisera toujours sur un peuple uni:
"Contre la barbarie (furore) la vertu s'armera."
- Pour l'auteur au programme:
= Clausewitz: De la guerre.
La guerre serait-elle l'émergence de mécanismes inhérents à la paix. Serait-elle la simple continuation de la politique par d'autres moyens? La difficulté avec cet auteur est de ne pas faire de contresens sur sa pensée de la guerre. Essayons:
Comprendre qu'il y a une volonté politique qui n'est pas suivie par un adversaire: les moyens diplomatiques ont échoué.
"La guerre est donc un acte de violence destiné à contraindre l'adversaire à exécuter notre volonté." (page 51) L'essence de la guerre, parce qu'elle tient du calcul et de l'ordre peut donc être expliquée comme une politique qui a une origine, un pourquoi, une fin et des moyens. Faire la guerre c'est donc faire de la politique. Il s'agit donc d'agir,(agere) de pousser avec constance dans la même direction: contraindre l'adversaire à exécuter une volonté, celle de celui qui attaque. La fin politique propre à toute guerre est celle d'imposer une politique à l'adversaire au point que le traité de paix, lorsque l'adversaire a été mis à genoux, n'est rien d'autre que cette volonté formulée comme plan de paix imposé, ce qui marque la fin de la guerre comme acte.
Une citation va nous amener à mieux comprendre cette pensée, ce raisonnement vigilant de Clausewitz, d'autant plus intéressante qu'elle porte sur 93:
"Une force fit son apparition en 1793. La guerre était soudain devenue l'affaire d'un peuple ... La participation du peuple à la guerre ... faisait entrer une nation entière dans le jeu avec son poids naturel"; comprendre que la Révolution française a transformé la nature de la guerre.
=> En affirmant que la guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens, Clausewitz ne veut pas dire , semble-t-il, que la guerre est seulement un moyen de la politique car la guerre a sa propre fin qui est d'obtenir la décision par les armes, de faire plier l'adversaire.Pourtant n'est-ce pas la politique qui a le dernier mot?
=>En effet, c'est la politique qui a le dernier mot et cela se voit, pour Clausewitz comme pour Jaurès, dans les guerres de défense où le peuple dans une guerre nationale a eu le dernier mot. L'Espagne contre Napoléon qui l'envahit, la Russie contre Napoléon puis contre Hitler, le Vietnam contre l'Amérique ... Encore faut-il que le peuple soit uni ... La politique s'exerce donc particulièrement dans la guerre de défense et prendrait le dessus sur les techniques les plus sophistiquées.
jo
Clausewitz, bibliographie!+ tests
Carl Von Clausewitz
J'ai choisi l'édition abrégée (427 pages)et présentée par Gérard Chaliand (traduction Laurent Murawiec.) Editions Perrin,2014. "Tempus"
R. Aron, :
« Penser la
guerre, Clausewitz », éditions Gallimard, 1976, deux tomes.
Livre de chevet.
jo
Je vous laisse découvrir l'intérêt de la pensée de Raymond Aron dans une lecture personnelle.
Guerre et paix entre le nations, Calmann-Lévy
Penser la guerre, Gallimard, 1976.
Tout petit lexique Grec=> Français
***8021;***976;***961;***953;***962;
Désigne l'excès, la démesure, la violence.....
C'est selon les grecs le fils de l'impiété. L'impiété engendre l' ***8021;***976;***961;***953;***962; (l'Hubris)
La piété: ***949;***8016;***787;***963;***941;***976;***949;***953;***945; (eusébeia )
Elle implique la connaissance et le respect des limites à ne pas franchir: par exemple respecter l'océan et ne pas chercher à l'entraver par ponts, barrages, digues... Ne pas le fouetter....: la piété est respect des dieux , c'est à dire respect des rites (ex: libations), des traditions de la cité.
Par exemple toute contrefaçon d'un rite est impiété, toute destruction ou atteinte d'un temple est impiété. La piété est donc respect de la mesure.
On peut dire que la piété s'oppose à l'impiété comme la mesure s'oppose à la démesure.
Océan/Océanides/Asie/Europe
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Essentiel pour la compréhension de Les Perses
*Océan/Océanides/Asie/Europe
Océan: A son origine avant la création, à laquelle il a présidé.L'Océan , père de milliers de fleuves d'où émerge tout ce qui se crèe et réceptacle de tout ce qui meurt .
Ouranos est le plus ancien dieu, à la fois (! mais à méditer ) fils et époux de Gaia ( ce qui succède au Chaos, la terre en train de se former). Gaia unie à Ouranos aura une quasi infinité de descendants.
Océan et Thétis engendrent les Océanides
Océanides: Des nymphes qui vivent chez leur père, Océan, : elles sont des soeurs, de la meme famille. Entre elles les liens sont très forts, ambigus conflictuels ( comme entre des soeurs) ; de par leur origine elles sont sourcilleuses, jalouses,...., et donc se font la guerre par hommes interposés.
Asie et Europe sont deux soeurs, deux Océanides juxtaposées. Grècs et Perses sont donc parents, il se haïssent mais ils s'admirent . Voir la page sur Thémistocle.
Le rêve des Perses est de tout unifier par la guerre. Les Grecs , à Salamine, sont vaiqueurs mais ils ne poursuivent pas les Perses sur les conseils de Thémistocle. De meme ils refusent de souiller les dépouilles. Nous verrons pourquoi.
=> Complexité de la guerre: on fait la guerre à soi-même, a sa parenté. Vérité et quasi humanité du Mythe. Présent de l'indicatif
Fraternité toujours possible (=> Guerre de 14) mais presque toujours sans suite.
Comme l'opinion la guerre semble indéracinable, mais que de pleurs chez les Perses comme dans les foyers de France.
Jo
Pour un dialogue des morts
Nous avons dans Les Perses un échange avec un mort... Pourquoi pas un dialogue des morts alors?
Personnages: Eschyle, Clausewitz, devinez le troisième....
Lieu de rencontre: Les Enfers.
Thèmes: guerres
Jo
Où trouver la pensée D'Eschyle dans Les Perses?
" A l'écart des autres , seul, je pense ainsi" Eschyle
Ce propos va nous aider. Le souci d'Eschyle est de penser par soi-même avec hauteur et passion.
Or nous savons qu'on ne peut connaître la guerre puisque rien de sensible ne correspond à une idée ni à un concept. On ne oeut que penser la guerre.
Dans ces conditions le thème au programme, la guerre, nous impose de chercher à savoir en quoi les auteurs sont des penseurs et où dans les trois oeuvres nous pouvons trouver l'expression de leur pensée de la guerre.
Bien entendu on me répondra: pour ce qui est d'Eschyle c'est dans Les Perses qu'on trouve la pensée d'Eschyle. Et bien, je rétorquerai: non et non. Autant dire que Paris est en Europe. Vous savez tous qu'Eschyle pense dans les Perses mais vous n'ètes pas bien avancés si vous ne sapez pas où s'exprime cette pensée hautaine et solitaire.
Par contre si je vous guide pour que vous trouviez où, vous aurez gagné du temps .
=> Lorsque le roi Pélasgos dit:
devant un dilemme: " J'ai besoin d'une pensée profonde