khôlle: le noir et le blanc

Ressemblance, différence, rapport, suggestions

Pour démarrer la recherche:
La noirceur du lait, mais aussi la noirceur de l'âme blanche
http://www.philagora.net/lettres/le-cygne.php
Un cygne, une négresse, je ne comprends plus! Comment ce qui est blanc peut-il être noir?
Baudelaire s'élève à l'humanité comme ensemble d'individus libres: au delà des apparences, il n'y a que des êtres qui portent en eux l'infini et qui sont pourtant sensiblement affectés, qui souffrent. Ce mouvement vers l'universalité il ne le fait pas par abstraction, il s'appuie sur des relations, des correspondances si tu veux. Comme le cygne qui fait signe vers son pays natal, le lac, la négresse affamée et malade fait signe vers les cocotiers, ses chers souvenirs.
Blaquier:
"Le degré zéro de la représentation est aussi bien indexé, sur le mode catastrophique, par ce type d'événement, que déjà cerné par le Carré noir sur fond blanc de Malevitch, sur le mode esthétique. Ce tableau est désigné par un psychanalyste, G. Wajcman, comme l'objet du siècle, tel un objet zérologique qui refend non seulement le sujet de la représentation esthétique, mais le sujet tel qu'il se produit de l'Autre scène, celle des formations de l'inconscient structurées par la fiction langagière, l'avènement de l'être dans le parler. Ainsi se croisent dans le procès de subjectivation, l'objet le plus obscur du désir, l'envidia, le ressentiment, l'amour de la haine de l'Autre imaginaire que toute folle vérité exprime."
"Sans véritable “dedans”, l’homme de l’âge cybernétique est exilé de son propre dehors: il n’a avec le réel qu’un rapport opératoire, euphorique, virtuel, l’intelligence artificielle devient la possibilité réalisée de l’inintelligence de l’être désormais aussi invisible, imperceptible que le carré blanc sur fond blanc de Malévitch. http://www.philagora.net/philo-fac/blaquie1.php

=La Fontaine:
"Selon que vous serez puissant ou misérable,
"Les jugements de cour vous rendrons blanc ou noir".
Les animaux malades de la peste.
== (Livre VII - 1) Baudelaire: Harmonie du soir: "Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir!" La mélancolie, la tristesse, devient brusquement l'angoisse que produit l'appréhension d'un danger inconnu: et s'il n'y avait rien que le néant, aussi vaste que l'idéal et noir comme le rien, source de désespoir
Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,*
Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,*
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
Baudelaire, Les fleurs du mal LXXVIII.
= http://www.philagora.net/mallarme/petitair.php
Détournant son regard d'un paysage qui l'ennuie, Mallarmé regrette la ville, le quai et le "Cygne", symbole du départ et du poète: l'oiseau divin.

Quand la femme enlève le blanc linge qui la vêt, l'auteur échappe à l'ennui dans le jaillissement de la splendide et gracieuse nudité.

Il rêve d'un oiseau blanc créateur qui s'envolerait le long de la courbure des rives pour plonger près de la baigneuse aimée dont la liberté exulte...

=Ponge: http://www.philagora.net/auteurs/ponge-allum.php aussi noir qu'un curé.
1) Ce que cela est ( la noirceur du lai)
2) ce que cela suggère
Une vision manichéiste?