un sujet méritant davantage de débat
Bonjour,
Comme quoi avec un minimum de recherche... Enfin un débat sur le débat!
En fait je me pose le même genre de questions que Khalidox. N'est il pas plus efficace d'ouvrir un livre (et pourquoi pas plusieurs s'il le faut) que de débattre sur un forum? Ou sinon il y a internet, il suffit d'avoir un minimum de recul. Faut il alors craindre que les forums de discussion ne soient que le support d'une semence verbale? Un condom bafoué par l'onanisme intellectuel de quelconques rhéteurs ? Une confusion entre ébat et débat?
Je n'ose y croire alors je doute de mon jugement, peut-être y a-t-il un élément que je n'ai su saisir... Où se situe l'échange? En quoi y a-t-il débat si les participants restent sur leurs positions et s'ils se contentent de montrer leur érudition? :dpt) Par dessus tout je désire comprendre ; comprendre quel est l'intérêt de démontrer son intelligence alors que l'on reste dans l'anonymat ; comprendre l'utilité de cet étalement alors qu'il existe d'autres source bien plus informatives (et fiables) ; comprendre... :fused:
Tous mes espoirs reposent sur l'éclairage que peuvent m'apporter ces orateurs que je ne serai qualifié d'élitiste... Shn: J'aimerai tellement lire les motivations de ceux qui s'investissent dans les forums...
Parce que l'être humain n'est pas guidé par la flatterie et par son égo, :je-nag :Boff
Cordialement,
Madame Jewkes
qui peut se vanter de ne pas avoir d'égo ou de n'être pas égocentrique?
c'est la définition même de la condition humaine, l'humain ne disposant que de son psychisme pour reçevoir et traiter les informations de son envirronnement, est au premier abord égocentré, l'égocentrisme est un défaut que nous partageons tous et c'est neuro-psychologiquement ou biologiquement ou physiquement logique, fermé par la peau et ne disposant que dun cerveau unique, limité donc...dans un débat a priori chacun sera au départ égocentré et alors est-ce condamnable pour autant?
Robert a dit lol égo= "sujet pensant" ou ego hic et nunc en latin ="moi, ici, maintenant"...là où je suis actuellement j'énnonce, je ne vois le monde ici et maintenant que de l'endroit où je suis posté c'est à dire qu'avec mes propres yeux, écouter quelqu'un d'autre s'écouter parler en exposant sa vision du monde extraite d'un autre poste spatio-temporel que moi est donc une bouffée d'air plus salutaire que condamnable,et puis on est bien obligé de penser à ce que l'on dit pour essayer de se faire comprendre quand on donne un avis ou qu'on l'offre même et on se doit de penser a priori l'autre bavard (en apparence) de bonne foi et comme ayant un message vital méritant d'être connu, je dirais même un cadeau (au fur et à mesure que le discours s'allonge on découvre un autre cheminement de pensée et un autre parcours discursif que le sien, je dirais même un autre fonctionnement que le sien et en épuré juste une utilisation des mots différente, rien de plus), c'est un effet caméléon qui fait contrepoid à l'égo, après un vrai dialogue est bien souvent deux monologues ou succession de monologues (à tour de rôle bien sûr) qui finissent par trouver un plus ou moins grand consensus, parce-que parler philosophiquement ou débattre philosophiquement présuppose une construction du discours plus longue qu'une conversation routinière et demande donc plus de patience et de bienveillance et moins de tac au tac pudique, aseptisé ou prévisible. les dialogues de sourds sont plus le fait de ceux qui jugent plus qu'ils n'écoutent et ici aucun énnoncé n'est récupéré et pas de rebond donc.
des trajectoires de vie réductible à des énnoncés. voilà tout ce que nous disposons en tant qu'humain pour faire sortir de notre peau tous ces mots censés traduire notre immanence psychique, c'est ce qui constitue la réalité psychique humaine contre l'écrasante réalité matérielle (un arbre qui a trois cents ans, un chateau habité par une famille royale et visité par des touristes 10 siècle après etc...) qui nous enterrerra tous. si nous ne parlions pas, nous ne serions que matière et l'immanence psychique de tout un chacun ou même l'immanence psychique humaine serait méconnu, ce ne serait pas grave car il n'y aurait alors pas de conscience humaine et indifférenciation, mais la parole présuppose la quête de sens, le sens a plusieurs incarnations, chacun a ses intérêts qu'il préfèrera à d'autres mais si quelqun expose les siens, pourquoi le taxer de vantard parce-qu'il expose les connaissances d'un domaine auquel on ne s'était pas intéréssé de près?
attention à ceux qui accuse les autres de pécher par égo ou plutot égocentrisme, je pense qu'il faut un peu plus de retenue dans le jugement car finalement "lorsqu'on regarde la paille dans l'oeil d'autrui on ne voit pas la poutre qui est dans le sien"...se voiler la face sur son propre égo c'est déjà n'avoir aucun recul et trop d'égo peut-être, enfin quelque part c'est se surestimer que de penser n'avoir pas d'égo non?
ne pas être égocentrique est impossible, dire le contraire c'est mentir.
à propos de la communication, lacan dit qu'elle n'éxiste pas...même si cela paraît défaitiste, il devait savoir de quoi il parlait après avoir écouté silencieusement (?) ses patients s'écouter parler des années durant...oui le terme thérapeutique qualifie peut-être mieux le débat que l'égo.
la psychanalyse montre bien qu'il y a un effet miroir et qu'il est intrinséque à la parole.
quelque part accepter l'égo des autres,c'est accepter de changer de peau, accepter son égo et l'afficher de temps en temps c'est normal, c'est signe de santé.tout est question de dosage pour que chacun trouve une place dans le discours et que le moins de choses pensées ne soient méconnues. il y a de l'Un dans le discours (dans l'espace discursif) puisque nous employons tous le même langage mais de la division, de la segmentation corporelle dans l'espace physique, dans la parole il n'y a plus de perspective linéaire...alors finalement l'égo existe t-il vraiment?