Urgent sur l'éthique

Il se trouve que je me suis intéressé à la question que vous soumettez sur ce forum.

J’ai découvert, justement au hasard d’une recherche sur internet, et à partir aussi d’un sujet posé ici même, deux auteurs, l’un citant et faisant vivre l’autre.
Il s’agit, pour le premier de Gildas Richard, et pour le second de Claude Bruaire.
De ce fait, pour des raisons personnelles, et parce que les propos, entres autres, concernaient ma thématique de recherche, je me suis finalement, via internet, procuré le livre de Claude Bruaire, « Une éthique pour la médecine » (1978).

Voici là une partie de la quatrième de couverture :

« La médecine est en plein désarroi. Nulle part, le progrès scientifique n’a connu plus d’accélération depuis trente ans. Mais nous ne savons plus à quoi faire servir cette puissance neuve. La déontologie traditionnelle est contestée et les vieilles normes vacillent. C’est que l’éthique qui portait les règles n’est plus assurée, son consensus s’effrite.

On demandait à la médecine une lutte sans merci contre la souffrance, contre la mort. On lui demande aujourd’hui la sécurité de la vie, le soin des apparences, l’amélioration de la santé. C’est alors qu’elle devient menaçante, au risque de céder à un eugénisme sans précédent. Elle sait et peut manipuler, sélectionner la vie. Les praticiens voudraient retrouver une perception claire de leur rôle, des principes solides pour leurs choix cruciaux. Et ce n’est pas la biologie qui peut les aider. La science ne sait dire si un corps humain est habité par un être dont le prix est infini, un être d’esprit qui ne peut être traité comme une chose… »

Vous pouvez, quant à vous, si cet auteur vous intéresse, vous diriger, vers son dernier ouvrage, toujours édité : « L’Être et l’Esprit ».

Il me semble intéressant que de pouvoir remonter un peu dans le temps, puisque le questionnement engagé se situe dans les années 70. Déjà là certains tiraient la sonnette d’alarme. Aujourd’hui d’autres aussi prennent le relais, je pense à Henri Atlan, dont le dernier ouvrage propose une vision pour le moins « mécaniciste et alchimiste » de ce que cherche à faire la dite science pour ce qu’il s’agit de la procréation dans les années à venir.
Cet ouvrage s’appelle « L’utérus artificiel ». Pour ma part, j’espère de tout mon cœur que ce choix-là ne nous soit pas donné, et que les femmes (et les hommes) se battront pour garder le « monopole » de ce qui s’appelle le désir d’enfant.

Le Droit a commencé à inventer « le droit au laisser mourir ».
Devrons-nous aussi, un jour, inventer « le droit au laisser naître du ventre de la mère », droit « naturel » s’inscrivant et s’enracinant dans l’amour que se portent un homme et une femme ?

Faut-il ici répéter que l’éthique fondamentale est celle qui ne doit jamais s’écarter de ce qui s’appelle la dignité de l’être humain ?
Nous sommes des « âmes », et cela, la barbarie moderne, sous toutes ces formes, ne devrait jamais l’oublier.

L’âme, oui, c’est bien de cela dont il s’agit…
Malheur à celui qui porte atteinte à la dignité humaine, malheur à celui qui ne veut plus voir, dans l’homme, que c’est l’ « âme » qui est en jeu.

Voici, un lien, pouvant vous permettre d’approfondir cette question de l’éthique via la notion d’ontologie :
http://philo.pourtous.free.fr/Articl...surBruaire.php

J'espère, même si je n'ai pas répondu de façon directe à votre question, que cette aide substantielle vous permettra néanmoins de poursuivre votre réflexion.