Bonjour à vous,
Je ne serai pas aussi clair et concis qu’augustin mais je voulais quand même répondre à laphil (et veuillez m'excuser pour l'absence lien patent avec le sujet). Malgré tout le respect que j’ai pour les religions (pour leur message, l’expression de ce sentiment me laissant par contre hautement dubitatif quant à la « généralisation du dogme » et son imposition au fil des temps historiques par des méthodes inexcusables, a fortiori par les représentant d’un soi disant « dieu d’amour »).
Bref, je voulais rebondir sur :
J`ai trouvé une autre défénition de ce que je crois être l`athéisme:
Je crois que c`est l`erreur de se croire seul...C`est se persuader qu`il n`y a rien alors que Dieu est bel et bien là. C`est être aveuglés par nos certitudes humaines et ne pas reconnaître l`immense Amour de Dieu qui vit en toute la création et qu`en soi, il est inscrit, comme une semence divine en chacun(ne) de nous.
L`athéisme c`est refuser l`Amitié d`un Dieu qui se fait rien pour qu`on puisse être. C`est refuser de s`ouvrir le coeur à ce autre coté de soi la part de Dieu qui nous appelle à grandir à ce divin en nous et de vivre l`amour de Dieu de soi et des autres selon Sa volonté.
Il joue et on refuse de jouer!
Augustin l’a très bien dit en 2 phrases, et je crains qu’il ne m’en faille un peu plus…
Je suis persuadé qu’un "vrai" croyant vit authentiquement sa foi et voit en toute bonne foi (sans jeu de mot) la présence de Dieu et ses manifestations divines. Sauf que, de mon point de vue, ça ne reste qu’une vue de l’esprit, de la même manière que d’autres pratiquant d’autres religions vivront la même chose, mais l’exprimeront culturellement de façon différente. Il m’est excessivement difficile d’imaginer qu’environ un milliard de chrétiens détient la vérité sans en comprendre qu’ils ne font que vivre un même message différemment des autres courants… Je n’ai rien contre ça, le seul truc gênant c’est d’entendre ou de lire des propos de personnes qui, elles, sont persuadées de tenir le bon bout et essayent de convaincre les autres de leur justesse.
C’est quelque chose de personnel, chacun vit sa foi ou ses croyances, quelles qu’elles soient, à sa manière, avec toute sa subjectivité. Un dicton bouddhiste dit « mille moines dans un temple, mille religions », je trouve que ça a le mérite de très bien résumer le chemin personnel qu’est sensé susciter l’adhésion à un courant.
Je l’avais déjà mentionné dans d’autres posts d’un autre topic, mais je ne crois pas aux religions, par contre je veux bien croire que toutes expriment un sentiment naturel de l’homme. Ce qui interdit de facto d’imaginer qu’une puisse se prévaloir d’une autorité supérieure ou d’un accès plus légitime à la vérité.
Il y a des questions qui me gênent dans ce genre de démarche limite prosélyte. Par exemple, dans les pays chrétiens il y a des cas de possession et des exorcistes parviennent à définir quelle entité a pris possession de la personne. En imaginant que cela doit se produire partout dans le monde, comment des bouddhistes, des animistes ou des pratiquants ZEN peuvent-ils interpréter cela sans les connaissances essentielles en démonologie ? Pourquoi certains croient-ils en la réincarnation (et le … « prouve » par le biais de régressions hypnotiques), ce qui me semble largement incompatibles avec l’existence d’un paradis ou le fait de communiquer avec les morts ?
Je préfère penser que tous voient la même chose, ressentent les mêmes choses mais le vivent différemment à travers le prisme déformant de leur culture. Il est par conséquent vain d’essayer d’expliquer pourquoi on aurait raison ou pourquoi dieu est amour, cela ne repose pas sur des bases communicables mais sur un sentiment personnel.
Il y a d’autres problématiques : comment et pourquoi les religions monothéistes sont apparues lors de l’apparition de l’écriture et donc de l’Histoire ? (environ – 2500/3000 ans pour situer très largement) Cela doit entretenir un lien je pense, mais un lien qui aurait un rapport avec les hommes et l’évolution de leur croyances en parallèle de leurs développement civilisationnels, mais pas avec l’irruption d’une dieu unique qui surgirait de sa boîte, telle un deus ex machina au théâtre. Les religions monothéistes ont pu apparaître parce que les autres courants précédents avaient « préparé le terrain », toutes ces évolutions répondent à des étapes dans la psyché humaine : pensée magique puis mythique puis polythéiste et enfin monothéiste. Le monothéisme n’aurai jamais pu apparaître avant, car il ne répondait pas aux attentes des hommes d’alors et à leur structure cognitive (dans laquelle un langage complexe, par exemple, est nécessaire à l’émergence de certains types de pensées et de conceptualisations).
Quant à être aveuglé par nos « certitudes humaines », peut-être, voire sûrement pour certains, mais toi-même n’es-tu pas aussi « aveuglée » que nous pouvons l’être dans tes messages ? Dire « C`est être aveuglés par nos certitudes humaines » est presque une contradiction : toi tu sais, nous, nous n’avons pas le choix… mais ta dénonciation exprime exactement ce que tu dénonces : un aveuglement, car si, nous, nous devons nous méfier de nos certitudes humaines, toi tu n’as pas à le faire, parce que tu sais déjà… « aveuglément » ?
l`athéisme pour moi va tout droit vers cette pente descendante vers l`auto destruction DE SOI.
Tu sais, je pense que l’athéisme répond à un contexte qui dépasse largement les hommes qui s’en appellent.
Car il se coupe de l`essence même de la vie, il se coupe des racines de la vie de la dignité de l`homme et de cette dimension divine qui l`habite, au plus profond de son être.
Oui, je suis d’accord avec ça, mais je ne le réduirai pas aux seuls faits athéistes, (combien de chrétiens ou même de papes se sont eux-mêmes coupés de toute dignité ?), il me semble que cette rupture lui est antérieure et répond à des processus qui dépassent le simple sentiment du divin, je pense qu’il faut creuser du côté de la psyché et des développements de la conscience. Ce qui n’est qu’un point de vue, tout aussi critiquable bien sûr.
Devant Dieu on doit se reconnaître HUMBLEMENT la créature, et le pécheur devant Ce Dieu Parfait qui s`est fait lecRÉATEUR ET TOUT AUTANT LE SERVITEUR de tous et qui est Amour et vérité. Je peut aimer un frère ou une soeur athée car j`y décèle la souffrance de l`être en abscence de ce qui UNIFIE l`être et lui redonne sa dimension de "plénitude et infinitude" dont Dieu est la SOURCE qui ne tarit pas, AUDELÀ DE L`HUMAIN ET DES COMPENSATIONS MÊME DE L`AMOUR HUMAIN.
Pour être 100% honnête avec toi Laphil, je pense que Dieu est une création de l’Homme (sans vouloir te froisser), l’expression extériorisée d’un sentiment universel et surtout intérieur. Donc, je crois en « quelque chose », mais je refuse de lui donner un nom ou de reconnaître un soi disant détenteur de la vérité. C’est une quête personnelle, chacun son chemin, on peut se tromper, on peut se perdre, et je suis quasiment persuadé que chaque tradition cherche à transmettre un message, le même, le seul et l’unique, et tous les débordements calamiteux qui ont jalonné l’histoire des religions ne servent qu’à me montrer l’erreur monumentale qui peut se produire quand on confond signifiant et signifié, quand on est persuadé que seule la forme du message est importante au détriment de son interprétation personnelle, et ce quelle que soit la manière dont on l’exprime.
L`EAU qui apaise tout les soif de l`être que LUI SEUL possède...Donne moi de cette Eau Seigneur que je n`ai plus JAMAIS SOIF. Pose ton regard d`Amour sur moi, qu`en toi je me repose...Eloigne de moi toute ces images qui ne sont PAS DE TOI!
J’ai lu tes messages et je pense que tu veux essentiellement diffuser un message positif, l’incompréhension qui peut naître avec d’autres posteurs ne viendrait alors que du ton péremptoire avec lequel tu exprimes ton sentiment légitime. Quand je te lis, j’imagine quelqu’un qui a trouvé sa foi et je loue que tu sois ainsi dans cette espèce d’harmonie rassurante, mais en cherchant à convaincre les autres du bien fondé de ta démarche, tu en viens à dénigrer la valeur de leurs propres croyances… on aboutit ainsi à un dialogue de sourds car chacun va alors camper aveuglément sur ses positions, reprochant à l’autre son obscurantisme. Je suis en revanche vivement intéresser de lire ce que tu pourras dire sur d’autres sujets, nous avons tous à apprendre des autres et je me refuserai à rester scléroser dans une certitude… j’ai bon espoir que tes velléités positives tiennent compte de cette ouverture d’esprit nécessaire à tout dialogue.
Ciao