Bonheur ou plaisir

Les gens disent tous vouloir être heureux.
Je crois qu’ils mentent.
En fait ce que nous voulons tous, ce n'est pas le bonheur
C’est du plaisir et uniquement du plaisir.
Evidemment c’est impossible
Car le plaisir vient toujours avec son corollaire
La souffrance.
Mais nous nous en fichons.
Et têtu en chantonnant bonheur
Nous jouissons à chaque fois si c’est possible

Parce que le bonheur c’est facile,
Il suffit d’arrêter de désirer.
Il suffit d’avoir le cœur en paix
D’être en contact reel avec le monde
Et quelques autres petites choses faciles d’accès.
Et à partir d’un peu d’expérience se n’est pas si difficile.
Et pourtant que de renoncements nécessaires !
Mais pour la plupart, nous ne le souhaitons pas réellement.

Alors cessons de souffrir de ne pas être heureux ! ! ! !

Trouver la paix et le bonheur en supprimant le désir et donc la souffrance me paraissent inconciliables avec l'épanouissement personnel. Vivre serait donc se résigner ? Que devient le sujet ? Le désir n'est-il pas le moteur de l'action ? Ne souhaitons nous pas être acteurs de changements pour améliorer notre condition et celles des autres ? L'inéluctabilité de notre propre mort rend-elle vaine notre aspiration au bonheur. L'important en effet est de faire le tri de ses désirs. Les obérer de façon arbitraire au nom de quel principe, de quelle religion, de quelle autorité extérieure ?L'éducation que nous avons reçue bien sûr, la loi et notre propre éthique voilà les garde-fous des dérapages du désir.

Que pensez des écrivains passionnés qui été tout à fait heureux de vivre ainsi tout en raisonnant? ex Hugo mais Balzac, ils ont su faire la part entre plaisir de la passion et raison. Il en va de même pour l'empereur Hadrin dans Les Mémoires d'Hadrien de Marguerite Yourcenar.

Le bohneur ne viendrait-il pas d'un equlibre entre passion (plaisir) et raison qui permet de prolonger ce palaisir, d'y donner un sens, de se connaitre et de connaitre ses désirs et ses plasirs?


Peut-être une astuce? ;)

Amicalement,
Philator

Hé oui, il y a bien contradiction apparente entre deux attitudes de vie.
D‘un côté le désir comme moteur du destin et de l’autre la paix du cœur comme préalable au bonheur.
Exactement comme l’opposition du Taoïsme et du Confucianisme.
L’un prône la liberté absolue et l’autre la contrainte sociale absolue comme nécessaire à l’état de libération.
Et si ces deux attitudes ne s’excluaient qu’en apparence. Si elles étaient les deux pôles nécessaires à la constitution d’une seule réalité.
Et si la clef de cette énigme était le temps.

Déjà j’ai posé un postulat de départ : « toutes poursuites du plaisir est sanctionné avant ou après par une part de souffrance ».
- je pense que tout le monde s’est aperçu que nos acquits matérielles, affectifs nous coûtent des efforts, même le maintient en bonne santé du corps nous en coûte, que dire du maintient opérationnel au sein du système social.

Puis un second postulat, dans ma définition du bonheur : « la paix du cœur ».
Si l’on prend la définition du dictionnaire « état de complète satisfaction du désir, état de plénitude ».
- Etat de complète satisfaction du désir en tant qu’état durable me semble être une gageure.
- Par contre la plénitude me semble plus juste. Dans la plénitude, il y a bien la paix du cœur. Et pour l’atteindre il faut bien que quelque chose change au niveau désir.
Comme exemple, dans le livre de Sade intitulé les 120 jours de Sodome (assez difficile à lire jusqu’au bout d’ailleurs) qui a le mérite de bien décrire l’extrémité vers laquelle pourrait nous pousser l’inassouvissement engendré par une poursuite du plaisir non éclairé par une conscience du sacré.

Ainsi contrairement à ce que dit Sade, il me semble que si tous les chemins mènent à Rome (Rome comme symbole de l’état de libération), la sexualité en est un facile d’accès. A condition d’y conserver la présence sacré de la communion avec l’autre et notre l’humanité dans la passion.
Ainsi s’il faut bien dépasser les désirs pour atteindre à la plénitude et à la paix, ce n’est pas en refusant d’y céder mais bien en les assumant, en les sublimant dans l’action et non les rejetant.
Là au fur et à mesure des année, on dépasse, on épure ces désirs et l’on inaugure une dialectique du plaisir et de la jouissance. Qui apporte un surplus de vitalité et de communication avec le monde.
Une dialectique du désir et de la jouissance éclairée par la conscience du sacré…
Ainsi assumer ses désir tel qu’il sont ou tel qu’il deviennent n’est plus l’occasion de ce perdre, mais au contraire de ce trouver.

c'est le temps de la réfllexion pareil à celui du processus autobiographique

Ce n’est pas seulement cela, c’est aussi un mode de vie possible.
C’est un chemin parmi ceux qui mènent à la liberté, à la conscience de soi et à l’amour universel.
:Per)

Ce laps de temps n'engendre _il pas ce dont vous venez parler et que vous avez énuméré (amour...) :?

Effectivement. Et c’est en lisant les derniers messages sur ce forum, que je réalise à quel point vous dites juste.
Enfin ! ce qui ne tue pas renforce…

Le fait que vous me fassiez un tel compliment alors que vos réflexions sont si souvent justes et profitables me touche profondément!

Le laps de temps nous permet de digérer les obstacle et d'en tirer de grands profits.

ce que tu veux dire Sur le Fleuve c'est: apprenons a penser positive je pense!
, car on peut desirer être heureux mais on ne peut l'atteindre que si notre pensée est positive!!!


si nous cessons de desirer c'est une faiblesse , car nous cesserons des choses (parfois importantes) pour pouvoir être heureux paradoxalement , et donc au lieu d'être plus heureux avec la premiere solution , nous choississons la 2eme qui nous rendra moins heureux car nous nous privons par faute de personnalité ...., et peut être que nous continuerons dans cette frustration de la quete du bonheur !

alors qu'il est bien plus simple d'avoir toujours cette quette vers le bonheur en changeant simplement ses habitudes !

mais cela demande evidement un grand effort psychique!!!

que se passe t il si nous arrettons de desirer?


nous perdons notre moi , nous avons plus de desirs reels, nous nous privons donc !

donc nous ne serons pas heureux car si nous fesons cette demarche d'arreter de chercher le plaisir c'est pour être en paix, donc heureux!
et donc c'est impossible car l'homme a besoin de desirer justement pour pouvoir avancer, sinon a quoi bon vivre si nous sommes inssensibles et que nous privons de la beauté du monde?

donc c'est pourquoi l'être humain doit penser positive avant même de vouloir acceder au plaisir , au bonheur

car le probleme de ce desir extreme ce n'est pas de desirer c'est de vouloir trop , de vouloir trop quand notre pensée n'est même capable de mettre tout en son pouvoir pour y acceder !

donc nous tournons en rond d' ou ces hommes frustres de ne pouvoir ressentir que trop peut le plaisir donc le bonheur

je pense aussi qu'il ya deux sortes de plaisirs
longs et court

il est court quand on ne sait pas en profiter , court quand on est assoifée(ou quand on fait l'amour loll)

il est long quand on sait l'apprecié et ne pas le vider avant même de l'avoir analyser , gouter , sentie...

bref il faut apprendre a canaliser nos emotions , nos sens , nos desirs pour ensuites s'exstasier plus longuement et pas pendant une seconde et ensuite être frustré de retomber dans ses angoisses (c'est comme une overdose)

donc il faut enfin j'y arrive lolllll un equilibre psychique avant tout d'ou la pensée positive !

et aussi physique !("Gargantua")

ET oui… Je suis tout à fait d’accord avec vous chère Chopinskaya.
Mais juste pour mon plaisir personnel je rajouterai ce petit éclat de pensée supplémentaire :

Qu'est-ce qui peut donner la force de se déplacer dans sa propre vie, d'écrire son propre destin, de devenir soi-même sinon le désir.
Désir qu'il ne faut pas confondre avec le résultat de l'assouvissement de celui-ci.
Vivre c'est désirer, jouir de l'assouvissement c'est accepter la dialectique du plaisir et de son contraire la souffrance.
C'est parce que le plaisir existe que la souffrance existe.
C'est comme l'amour au début: c'est si bon qu'on doute qu'une telle chose puisse exister, un tel bonheur!... Un tel plaisir!
Et puis à la fin s'est si terrible qu'on doute qu'une telle chose puisse exister, une telle souffrance!... Un tel désespoir!...
Tant de choses démarrent dans notre vie comme un jeu et deviennent un tel fardeau!...
Mais bien considérer tout ceci dans son ensemble c'est égal, la vie est faite de grandes choses et d'événements définitifs.
La polarité du bien et du mal, du bonheur et du malheur, de la vie et de la mort.
C'est nous les être humains qui avons séparé en terme bipolaire l'unité du réel (qui est tout sauf ce que nous percevons) armée d'une épée dont la lame se nomme la durée.

Positiver c'est désirer, c'est avoir la volonté d'agir et d'être heureux

Gagantua non montre en effet comment être heureux de façon concrète, c'est 1 de mes livres favoris...