En guise d'introduction à l'étude paragraphe par paragraphe du deuxième chapitre de L'essai....!
Vous pouvez sauter le deuxième post qui n'est pas au programme...
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En guise d'introduction à l'étude paragraphe par paragraphe du deuxième chapitre de L'essai....!
Vous pouvez sauter le deuxième post qui n'est pas au programme...
http://www.philagora.eu/educatif/ind..._un_acte_libre
Un acte libre est-il un acte imprévisible?<br>
l'acte libre serait-il création, nouveauté, surprenant pour celui même qui l'accomplit?<br>
Qu'est-ce que prévoir?<br>
1)Si l'acte était prévisible ne serait-il pas déterminé? Serait-il libre?
L'acte libre n'implique-t-il pas que le moi soit créateur de soi par soi?<br>
Lecture incontournable: Bergson Essai sur les données immédiates de la conscience chapitre III. La durée réelle et la prévision pages 138 à 143.<br>
2<span style="background-color: #FFFF00">)L'acte libre consiste-t-il à faire n'importe quoi?</span> l'acte libre n'a-t-il pas un sens celui que ma décision lui donne?
Maintenant passons à la lecture du deuxième chapitre à votre programme: c'est le fondement du troisième chapitre.
Bonjour à tous
Le thème : Le temps vécu
Comment comprendre l'expression?
Voir la réponse: post 22 :
http://forum.philagora.net/showthrea...post1852420224
Une piste qui décoiffe! => post 19
http://forum.philagora.net/showthrea...post1852420196
Les trois ***339;uvres :
Henri Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience, chapitre II : "De la multiplicité des états de conscience : l***8217;idée de durée"
.Pour une lecture du chapitre II (pas à pas) :
en suivant ce lien:du début à la fin :
http://forum.philagora.net/showthread.php?t=40668
Virginia Woolf Mrs Dalloway, traduction de Marie-Claire Pasquier, (Folio)
Etude: http://forum.philagora.net/showthread.php?t=40900
Ne soyez pas les derniers à musarder le long des vacances:
http://forum.philagora.net/showthread.php?t=40698
1) voir post 10 et suivants: http://forum.philagora.net/showthrea...t=40668&page=5
2) Perspectives pour une étude...1) Le moi , si l'on peut dire.....
http://forum.philagora.net/showthread.php?t=40900
Gérard de Nerval, Sylvie
Commencez par lire le post 18a et 18 b:
http://forum.philagora.net/showthrea...t=40698&page=4
Perspectives pour une étude de Sylvie:
http://forum.philagora.net/showthread.php?t=41016
- L'auteur: Refuser le temps dans son oeuvre de mort. A la recherche de ce qui demeure : le faire exister pleinement gràce à l'écriture qui l'inscrit dans la durée. Gloire du paysage qui demeure si tout glisse dans sa solitude et son impossibilité à communiquer.
- Le narrateur: saisir le temps: tout coule, je demeure, je persiste.
-La persistance du passé dans le présent
Un test: Voir le post 20
http://forum.philagora.net/showthrea...post1852420212
- L'écriture salvatrice: la réappropriation du temps
A paraître
A bientôt
Joseph
5 citations de Bergson sur le temps vécu
http://www.philagora.net/citations/temps3.php
1) http://www.philagora.net/citations/temps3.php
Pour rassurer , j'ai un doctorat de troisième cycle sur la quête des données immédiates.
Joseph
Pour vous secouer les neurones:
"L'obscurité de l'instant vécu reste prisonnière de son sommeil; la conscience actuelle n'est disponible que pour une expérience à peine écoulée ou une expérience attendue et imminente, et son contenu. L'instant vécu lui même et son contenu restent par essence invisibles." Bloch, Le Principe Espérance, Gallimard, p.353.
A comparer:
"Nous ne percevons, pratiquement, que le passé, le présent pur étant l'insaisissable progrès du passé rongeant l'avenir." Bergson, Matière et Mémoire, PUF, p.291
Notre durée n'est pas un instant qui remplace un instant: il n'y aurait que du présent, pas du prolongement du passé dans l'actuel ..... d'évolution..
La durée est le progrés continu du passé qui ronge l'avenir et qui gonfle en avançant
Bergson Evolution créatrice page 4
Il n'est donc pas question de le confondre avec un temps abstrait, juxtaposition ou succession d'instants immobiles.
Si le temps abstrait se laisse fractionner (discontinuité) la durée est continue,indivisible car chaque instant dépend de la totalité du passé. (cf Proust)
Loin d'être le retour du même du temps spatialié, abstrait,la durée change de manière imprévisible. (on ne peut plus schématiser: 8+2=10)
Poser la durée c'est poser le temps vivant (concret) qualitatif et hétérogène, une chose en soi que rien ne vient déformer, certainement pas l'espace.C'est poser la liberté comme donnée immédiate de la conscience.
Bour le Bergson de L'essai chapite II, il s'agit de faire place à la durée , au présent vivant, en distinguant radicalement deux formes de multiplicité
Je voudrais vous donner d'abord le mouvement du deuxième chapitre de L'Essai .
Il s'agit d'établir qu'il n'est pas possible de dénombrer les états psychologiques (le présent vivant, la durée pour Bergson.)
C'est une démonstration, une déduction d'une conclusion à partir d'une définition générale que Bergson complète.
A partir d'une définition , en montrant ce qu'elle implique, l'espace,, il déduit un paramètre propre au dénombrement: l'espace. (Rien ne peut distinguer 1 et 1 , absolument semblables si ce n'est l'espace: ils ne sont pas au même endroit. S'ils étaient au même endroit on en resterait à 1, on n'arriverait jamais à deux).Les poser dans l'espace permetà l'esprit de compter.
La multiplicité intérieure ne relevant pas de l'espace il conclut ce qu'il voulait démontrer:les états psychologiques ne sont pas arithmétiquement dénombrables.(On ne peut pas les compter)
Soit:
Point de départ: une définition de la multiplicité numérique
Comparaison de la multiplicité numérique et de la multiplicité intérieure = différence essentielle ( voir post ci-dessous)
Conclusion: les états psychologiques ne sont pas arithmétiquement dénombrables.
CQFD
Je pense que ce sera plus facile à lire si vous savez où il va.
Joseph
Brigitte me demande où Bergson veut aller...dans le chapitre suivant (pas au programme)
8+2=10 10 est prévisible.
Compter numériquement me permet de prévoir. Je ne suis pas libre de dire 11
Mais je ne peux pas dire par exemple :
Motif 1+ motif 2= action 3
Bergson a en tête d'établir la liberté (présent vivant.Durée)Pour cela il lui faut écarter le mécanisme: l'antécédent produit nécessairement le conséquent. (8+2= 10)
Bien Brigitte
Première Règle d'or du prépas :ne pas faire de Bergson un ennemi de la pensée conceptuelle.
Il veut simplement donner toute sa place à la raison vivante (par rapport à la raison pétrifiée dans ses sédimentations). L'objet de la raison vivante c'est la durée.
La durée: un objet pour la conscience: qualité , non étendue
Chacun peut la trouver....en lui-même
C'est une temporalité personnelle
(dans la suite des oeuvres Bergson lui découvrira un caractère essentiel : la créativité qui lui permettra de jeter un pont entre le moi et le monde. Mais ce n'est pas au programme, même si cela permet de mieux comprendre certains passages de L'Essai.)
Joseph
Paragrahes 1,2 et 3 du deuxième chapitre de L'Essai sur......
Dans un de ses cours Bergson nous précise ce qu'il veut établir:
" Nous définissons les faits psychologiques d'une manière précise en disant que ces faits ont pour caractère propre de pouvoir être localisés dans la durée
, mais pas dans l'espace, d'occuper du temps, mais pas d'étendue. C'est par là qu'ils se distinguent des faits physiques."
Un peu plus loin Bergson ajoute:
"Le fait psychologique est celui qui occupant une place dans la durée, n'en occupe pas dans l'étendue; qui , échappant aux sens ,n'est perçu que par la conscience; qui susceptible d'intensité, n'admet cependant pas de mesure"
Dans L'Essai Bergson tire une preuve de la liberté en partant des états de consciences non mesurables.
( On remarquera la difficulté d'une pensée neuve pour s'exprimer avec des termes faits pour l'espace:localiser, occuper,)Toute oeuvre philosophique est un dictionnaire. Cf Michel Henry, Kant etc....)
Paragraphe 1
Deuxième règle d'or:Prendre Bergson au mot. Maitrisant parfaitement le français, (et l'anglais!) il emploie toujours le mot juste et cherche la clarté. Le dictionnaire de Foulquié est donc recommandé.(=> Bibliothèque)
Unité le nombre 50 Multiplicité 1+1+1............
Synthèse: S'élever à l'unité à partir d'une multiplicité H O . H2O nom: eau
se le représenter L'esprit représente, rend la chose présente en la concevant
Une intuition C'est «*une*» qui importe.
Intuition: acte par lequel l'esprit atteint directement le nombre sans passer par l'analyse ou le discours: en un sens : donnée immédiate de l'esprit. ( bien distinguer chez Bergson l'esprit et la conscience)
simple : sans rien d'autre qu'elle-même, sans dualité: l'objet dans sa simplicité peut être nommé.
Mais ...on a saisi directement l'unité d'un nombre mais il est possible de retrouver la multiplicité des unités dont il est la synthèse pour peu que l'esprit en fasse l'analyse.
Demandons-nous Si l'auteur vous entraîne c'est gagné; la maieutique du «*c'est toi qui le diras «*est enclanchée!
L'idée de nombre:ce que cela est le nombre, vision intellectuelle d'un objet.
Idée: type idéal d'une catégorie d'objets, ici le nombre. Modèle, ensemble des caractères essentiels du nombre: par exemple: synthèse de...unités absolument semblables 1=1=1.... espace pour les distinguer
Question: Tous les caractères essentiels du nombre sont-ils dans la définition précisée: synthèse de l'un et du multiple? C'est non, d'où les deux paragraphes suivants, ou l'auteur va nous dire les deux caractères impliqués: unités absolument semblables paragraphe 2------ espace pour les distinguerparagraphe 3
Une piste pour mieux comprendre:
...notre science tend toujours aux mathématiques comme à un idéal: elle vise essentiellement à mesurer ...Or, il est de l'essence des choses de l'esprit de ne pas se prêter à la mesure." Bergson, L'énergie spirituelle, édition du centenaire, page 868.
youpi! j'ai compris....
Attention
La clarté du verbe produit souvent une illusion d'avoir compris, avec Bergson.
Par exemple tout le monde comprend "endroit" dans la suite
Mais pourquoi ce terme?
Pour amorcer l'espace.
Beaucoup de finesse et souvent d'humour chez Bergson.
Dans tous les cas le terme juste
:)
Paragraphe 2 facile
Collection d'unités: Bergson reprend la première définition qui sert son discours. Colligere signifie receuillir , assembler dans une unité, le nombre qui en un sens receuille les unités.
Identiques: de idem, le même.
Ou du moins:l'auteur prévoit une objection: on compte bien les moutonsqui sont tous différents et ne sont donc pas identiques.
Suppose: c'est comme si on posait dessous chaque mouton différent une unité identique : ce sont les unités identiques que l'on compte (comme souvent Bergson s'inspire d'un auteur (ici Platon) sans le nommer. C'est admis en philosophie.
Sans doute: la fin de la phrase donne l'origine de cette unité , la fonction du moutons.
Au contraire:quand on ne suppose pas une unité sous chaque individu présent, on ne peut les compter: on ne peut que les énumérer comme lors d'un appel.
Fait l'appel:chacun selon son nom et son prénom entre dans une succession.
Nous dirons donc:L'auteur peut mainenant conclure par une définition de l'idée de nombre.
Implique:entraîne nécessairementcontient virtuellement. Ce qui est impliqué,c'est donc un caractère essentiel de l'idée de nombre.
Test
Le directeur est rentré dans la classe au second trimestre:
"je prends 10 de vos élèves, je vous en donne 10 dont votre collègue ne veut pas. Vous n'avez pas à vous plaindre 10=10
Vrai ou faux ?
Test tout à fait imaginaire
Joseph
Paragraphe 3 Nécessite votre attention car il introduit votre thème le présent vivant qui est synonyme de la durée pure
Il faut bien: c'est une nécessité.Cela ne peut pas ne pas être. Ou bien elles sont distinctes par quelque endroit (ces unités) ou bien elles se confondent.Comme elles ne se confondent pas en une seule (on en resterait à 1) elles sont distinctes par quelque endroit. Qui ditendroit dit déjà espace.
Supposons: Supposons un troupeau de moutons absoluments identiques comme les unités,pour former le troupeau les moutons ne doivent pas êtres à la même place car s'ils étaient à la même place il n'y aurait qu'un seul mouton!
Retenir l'idée du nombre auquel on ajoute une unité pour compter. ( important: apparition de la mémoire).
Nous les comprenons: nous les prenons ensemble
Il faut bien que:répétition qui entraîne le lecteur, martélement qu s'adressait à un jury...Ou...ou: notez l'intervention du dilemme dans la démonstration.
Juxtaposions: que nous les placions à côté. Evidemment placer à côté implique l'espace tout idéal qu'il soit.
Il semble: c'est une apparence, pas la réalité.
Durée: ici le temps, la succession plutôt que la juxtaposition dans l'espace (il semble...)
Il n'en est rien: ce que nous appelons ici durée n'est qu'une figuration de l'espace.
Je me figure: je me représente sous une forme visible, par images.
Un seul mouton:Car on passe de l'un à l'autre si on oublie l'un.
Aille croissant:Pour que la collection s'effectue.
Il faut bien: imaginez les têtes dans le jury.Le retour du même mime la rigueur de la tautologie.(c'est dire la même chose que de dire)
Retiennes: Par exemple, je retienne 39 pour passer à 40(39+1)
Pas de juxtaposition (position à côté sans l'espace.
La durée pure: sans mélange de spatialisation.. Le synonyme de la durée étant le présent vivant de votre programme. La qualité des états psychiques qui ne sont pas juxtaposés mais , au contraire, se fondent les uns dans les autres
On nous accordera (adresse au jury): pas de numération d'objets sans une représentations simultanés des objets réels, concrets.
Mais: En est-il de même s'il s'agit du nombre abstrait, à quoi rien ne correspond? C'est l'annonce du thème du paragraphe 4
On est bien d'accord? «*Ce qui est durée pure exclut toute idée de juxtaposition, d'extériorité réciproque et d'étendue.*» Bergson
"Notre durée n'est pas un instant qu remplace un instant.
Il n'y aurait jamais que du présent, pas du prolongement du passé dans l'actuel, pas d'évolution.
La durée est le progrés continu du passé qui ronge l'avenir et qui gonfle en avançant." Bergson
Mais où est passé le présent?
Paragraphe 4
Pour ceux qui voudraient le « sauter »:examen du nombre abstrait:il implique nécessairement une vision dans l'espace.
Il suffira à chacun: L'auteur de l'Essai ne veut laisser en arrière aucun de ses auditeurs et de ses lecteurs à venir. Il en appelle à l'expérience de chacun.
Passer en revue: terme militaire (=> soldat, plus haut).Les uns après les autres.Appel au devenir passé de chacun.
L'idée de nombre: voir plus haut.
Forme: manière variable dont l'idée de nombre s'est présentée.: des boules...des points....
image: forme sensible de l'objet
le nombre abstrait: laissé , pour ainsi dire par l'évanouïssement de l'image.
Imaginé: plus d'image sensible
pensé: plus de conceptualisation
reste le signe qui exprime le nombre abstrait.
Se représenter le nombre: se le rendre présent à la conscience.
Il faut admettre qu'on a compté dans le temps mesurable mais pas dans la durée.
On a bien: on a compté des moments de la durée,mais n'est-ce pas gràce à des points dans l'espace?
Chacun demeure: condition nécessaire pour compter. Comment demeurent-ils?
Si c'était un moment de la durée il disparaîtrait si nous ne le conservions pas dans l'espace où il ne disparaît pas.
Involontairement: sans que la volonté ait à intervenir. (heureusement: compter épuiserait).
Les unités abstraites sont donc toujours accompagnées d'une intuition de l'espace, sous peine de ne pas être mais de devenir et de disparaître
La trace durable: les instants ayant disparus ce n'est pas la durée que nous comptons mais les traces de ces instants.Ainsi on peut compter les cicatrices laissées par les blessures d'une vie.
Toute idée claire: référence à Descartes
implique: est nécessairement accompagnéed'une vision dans l'espace.
Suit la transition vers le paragraphe 5
Paragraphe 5
Tout: Si l'auteur insiste sur ce point c'est que si tout (numération d'objets concrets et nombre abstrait) a un aspect de multiplicité et donc si rien dans le dénombrement n'échappe à l'espace, alors il pourra récuser tout dénombrement quantitatif de la durée. Il est important que toute collection d'unités et toute les unités collectionnées aient ce caractère de multiplicité qui les disqualifient dans la saisie de la durée.Alors tout nombre qu'on le rapporte à quelque chose de concret ou qu'il soit abstrait doit avoir pour matière une unité de sens identique . Dans les deux cas l'unité aura le même sens.D'où la question : dans les deux cas s'agit-il bien d'unité ayant le même sens?
Le nombre qui est la collection d'unités, est la synthèse de l'un et du multiple et a donc le sens d'une unité indivisible et d'une multiplicité d'unités absolument semblables que seul la position réelle ou idéale dans l'espace permet de distinguer et de compter.
On a donc d'une part l'unité du nombre et d'autre part l'unité de base (ou point de départ) pour ainsi dire.
Ont-elles la même essence, la dualité de l'un et du multiple?
Pour la collections d'unité, l'idée de nombre la dualité un/multiple ne peut se discuter
Mais pour la deuxième forme d'unité, si l'*»un «* est accordé par tous, certains considèrent qu'i n'y a pas de multiplicité. Dans le paragraphe 5 Bergson va montrer que ce caractère est propre aussi à l'unité absolument semblable qui permet de compter.
Dans ces condition on affirmera que dans les deux cas il s'agit d'unité ayant le même sens.
pensons-nous, il semble, cette croyance...: l'auteur accumule l'expression pour nous mettre en garde contre l'opinion qui affime sans penser.
unité définitive on ne pourrait pas revenir sur elles par un autre acte. En fait cette unité point de départ n'exclut pas la multiplicité que révèle un autre acte de l'intelligence.
unité provisoire par un acte de l'esprit, celle du nombre
Il suffit pour s'en convaincre:
Suivez bien l'exemple de l'arithmètique. C'est l'usage qui fait apparaître la multiplicité.
Dernière phrase: évidence tautologique: qui dit parties dit étendue
Il nous faut maitenant, pour préparer la suite,nous attarder à la détermination de quatre concept que Bergson va utiliser:
continu
discontinu
simultanéité
succession
Homogène
Hétérogène
En mathématiques:
continu: c'est un adjectif. Se dit d'une quantité qui augmente ou diminue par additions ou soustractions de quantités infiniment divisibles (il n'y a pas de ruptures)
discontinu: qui augmente ou diminue par unités indivisibles (c'est comme s'il y avait un saut, une rupture.)
Homogène: se dit d'un tout dont les parties sont de même nature. L'homogénéité consiste en l'absence de toute qualité: on ne voit pas comment deux formes de l'homogène se distingueraient l'une de l'autre.(cf l'espace)
Hétérogène: qui est composé d'éléments ou de parties de nature différente.
Passage de l'homogène à l'héterogène= progrés de la civilation et de chaque nation. (cf Spencer)
Simultanéitè: (s'opppose à sucession)
Relation d'événements qui se produisent en même temps
Les paragraphes 6 et 7 vont ensemble
Vous avez à distinguer la conception du nombre et la saisie du nombre une fois formé:
La conception du nombre obéit à une loi déterminée: 1+1+1+1 = 3
Les unités sont alors individuelles. Nous sautons des unes aux autres.= discontinuité
C'est l'acte de l'esprit qui pose les nombres comme indivisibles, à l'état d'achèvement.
La saisie du nombre qui peut alors être décomposé à l'infini: ¼, 1/8.....1/1000.....( = continuité)
Se faire illusion: c'est se faire illusion de croire que c'est le nombre qui est discontinu, c'est lors de sa formation que le nombre est posé par l'esprit comme discontinu. Parce qu'il est indivisible le processus isole des parties (discontinuité). Il reste que la somme est décomposable selon une loi quelconque, dit l'auteur.
Espace matière: l'espace est cette matière que l'esprit utilise pour donner forme au nombre.
Ce qui vient à l'esprit du sens commun, c'est bien entendu l'individualité dont l'esprit est l'origine .
Si nous localisons le nombre dans l'espace c'est que dès l'origine la représentation du nombre nécessitait une juxtaposition dans l'espace.
Bergson a ainsi amené son lecteur à voir (saisir, comprendre) qu'il y a deux sortes de multiplicité «*bien différentes*»
C'est ce qu'il développe dans le paragrahe suivant.
Nous voilà à la porte du présent vivant.
On est toujours d'accord? «*Ce qui est durée pure exclut toute idée de juxtaposition, d'extériorité réciproque et d'étendue.*» Bergson
Paragraphe 8
a)
Si l'on admet....on verra que..... Notez le raisonnement hypothético-déductif. On verra par raison évidente
premère espèce de multiplicité:
conception manière de prendre ensemble tous les nombres
de la même manière: parce qu'il y a deux espèces de multiplicités , selon ce que ce qui est compté est dans l'espace ou dans la durée.
Objets matériels : extérieurs, on les voit, on les touche: cela implique une distance, l'espace : localiser c'est situer dans un lieu. Compter exige simplement qu'on les sépare (discontinuité) et qu'on les juxta pose
Il n'en est plus de même: introduit à la deuxième espèce de multiplicité pose (simultanéité) par un acte de penser.
Le milieu: leur milieu, l'espace., et au coeur du sujet:la durée, le temps vivant.
N'étant plus donnés dans l'espace: sans l'espace ils ne peuvent être comptés que par la médiation symbolique
a priori indépendamment à toute expérience expérience extérieure
semble-t-il: = apparence trompeuse car, en fait il y a une expérience intérieure.
Paragraphe 8 b
Tous les paragraphes sont parfaitement construits. La fin du paragraphe 8 nous donne ce qu'il a voulu établir:
d'où résulte enfin:de tout ce qui précède du chapite II de l'Essai....
il y a : il s'agit d'une réalité, de faits incontestables.
Qui forme un nombre immédiatement:sans la médiation d'un symbole impliquant l'espace.
Faits de conscience:qualitatifs.Cette multiplicité prend l'aspect, (ne pas confondre cet aspect avec la réalité des faits de conscience), l'apparence d'un nombre (le masque en quelque sorte),gràce à la médiation d'une représentation symbolique ayant pour matière l'espace.
Nécessairement: car sans l'intervention de cette mascarade il n'y aurait pas de nombre. (voir plus hautla figuration symbolique nécessaire pour compter les états de conscience)
Reprenons le texte là où nous l'avons laissé au post précédent.
Mode de représentation: par la médiation des symboles. Ce mode s'accorde bien aux sensations auditives qui sont causées par quelque chose dans l'espace.
Je vois confusément:car ce que je vois ce sont des images et non la réalité.On imagine plus qu'on ne perçoit.
Bruits de pas/ sons d'une cloche:
Dans un cas le bruit de pas est localisé dans l'espace, ce qui permet la distinction et la juxtaposition et donc la numération.
Dans l'autre cas, les sons d'une cloche sont localisés gràce au va et vient du battant, là où les co ups sont donnés.Deux co ups localisés dans l'espace permettent de compter.
Mais qu'est-ce qui est compté?
Certainement pas les états affectifs eux-mêmes .
S'imaginent: comprendre se leurrent.
Pure durée: car la pure durée est qualitative, sans distinction, sans mêlange de spatialisation.
Ou bien...ou bien... suivez ce nouveau dilemme
à) je receuille b) je compte
en a) je suis dans le qualitatif
en b) je les compte et je les vide de leur qualité
Ainsi il y a bien deux espèces de multiplicité: qualitative et quantitative.
Paragraphe 9
Annonce du thème:
poser l'impénétrabilité de la matière c'est établir une distinction entre les deux espèces de multiplicité
impénétrabilité: propriété en vertu de laquelle deux corps ne peuvent occuper en même temps le même lieu dans l'espace.
Purement négative: une propriété purement négative n'est pas , par définition pas observable.
Révoquer en doute= mettre en doute: l'expérience de certains mélanges donnent à penser que non seulement le témoignage des sens ne révèle pas l'impénétrabilité mais la mettrait en doute.
necessité d'ordre physique: tiendrait à une propriété de la matière
necessité logique: attachée à la cohérence, à la non contradiction.
L'affirmation contraire implique contradiction.
L'idée du nombre deux suffit pour comprendre l'impénétrabilité: 1+1 =2
tout nombre implique une juxtaposition dans l'espace: l'impénétrabilité en découle comme nécessité logique et non comme nécessité d'ordre physique!
Passe pour: à tort.Ce qui la fait passer pour une qualité de la matièrec'est qu'on a oubliè que tout nombre implique l'espace.
Dire deux nombres ou deux objets c'est dire qu'ils sont impénétrables. L'impénétrabilité ne leur ajoute donc rien.( propriété du nombre et non de la matière)
Pourtant: objection: on compte bien des sentiment.....qui se pénètrent. Réponse: on les représente par de unités homogènes (voir le post sur les définitions, plus haut)
en même temps: triomphe de Bergson (s'il passait une colle):l'impénétrabilité apparaît avec le nombre parce que le nombre implique la juxtaposition dans l'espace .
Énoncer sous une autre forme: cela revient à redire ce que l'auteur a annoncé au début du paragraphe:
CQFD:
Reprise du thème :
poser l'impénétrabilité de la matière c'est établir une distinction entre les deux espèces de multiplicité: les faits de conscience impliquentd'abord une représentation symbolique dans l'espace
Paragraphe 10a
ce dernier point:[COLOR="Black"] les faits de conscience impliquentd'abord une représentation symbolique dans l'espace [/COLOR]
si......n'est-il pas vraisemblable: l'auteur pose une question à partir de l'explicitation du "dernier point" qu'il a établi dans le paragraphe 9.
modifiera:changement : les conditions normales , avant la représentation symbolique que l'on risque de confondre avec la perception interne immédiate, la donnée immédiate qui n'implique aucune médiation.
Rappelons-nous: le philosophe doit avoir bonne mémoire disait Platon.
nous pensons: comprendre nous substituons à la durée, un milieu homogéne
la qualité pure de la sensation représentative . Qualité vue à travers la quantité , l'étendue = modification des conditions normales de la perception interne: on la nomme intensité, mélange de perception interne normale et de quantité.
influer: précise modifiera (plus haut)
une forme: autre précision importante : une forme mais pas une matière: la donnée immédiate n'est pas perdue.
nous pensons: nous substituons à la durée un milieu homogène:Homogène: se dit d'un tout dont les parties sont de même nature. L'homogénéité consiste en l'absence de toute qualité:
nous comptons les faits psychologiques qui ne sont pas dans l'espace.
juxtaposent: tout comme les unités absolument semblables qui permettent de compter. Ce temps est semblable à l'intensité : un signe , un symbole
absolument: entièrement
Paragraphe 10b
vraisemblable...opinion..questions: Si Bergson s'arrête sur «*ce dernier point*», c'est qu'il veut s'interroger, poser des questions, se découvrir dans le vraisemblable et même dans l'opinion, ce qui exigera un nouveau détour , passage obligé par Kant....
effort: c'est très difficile de se dégager des médiations qui infestent la langue.
Abstraction:il d'agit de revenir à soi, de se considérer séparément de ce qui , dans la réalité , n'est pas séparé.Pour ainsi dire la conscience et revenir sur elle-même.
Analogie:ressemblance lointaine et apparente.
Vraie durée :dit plus que durée pure( sans mêlange) elle est vraie car elle est sa propre réalité.
Douter: car cette analogie entre la succession et la simultanéité nous semble tirée par les cheveux.
Le temps dans lequel on distingue et on juxtapose n'est en fait que de l'espace.
Opinion:ce n'est encore qu'une opinion droite (rectitude). Il manque de la fonder en vérité par l'expérience intérieure
.
L'auteur précise donc le détour
Il faut: il est nécessaire, on ne peut dire que cela, ce qui s'ensuit.
Pure durée: sans mélange de ce qui n'est pas elle:l'espace.
Élucider: rendre clair
directe: portant directement (sans intermédiaire), ayant pour objet les idées (ce que cela est) d'espace et de temps.
rapports: ce que sont l'un pour l'autre l'espace et le temps
Paragraphe 11
Réalité: ce qui est posé objectivement et peut être constaté, donné (s'oppose à construit)
absolue:qui a sa raison d'être en soi, qui n'est relatif qu'à soi: indépendant et auto-suffisant.
La question: ce qui fait problème: l'espace est-il donné ou construit? Qu'est-ce qui tient à l'essence? Qu'est-ce qui tient à l'apparence?
En somme: tout compte fait, tout bien considéré:c'est une intuition des sens: à la fois des qualités et de l'espace.Cette première réponse ne fait pas problème tant qu'on ne s'interroge pas sur le rapport qualités et espace.
Avoir été: dans l'histoire de la philosophie. Bergson arrive.
Démêler: mot juste! Clarifier, séparer,
A- si.... l'étendue sensible est une qualité des qualités.Telle ou telle qualité aurait dans son essence d'être étendue. ( on voit mal comment ce qui est inétendu ***8230;.)
B- ou...si...Les qualités étant inétendues il faut bien que l'espace ( indépendant et autosuffisant) s'y ajoute.
S on pose A- L'espace sera extrait de ce qui ne le contient pas! (les qualités)
dîtes: l'auteur ne prend pas la responsabilité de l'expression: comment une représentation pourrait-elle en rester au stade de la sensation?Dans la représentation n'y-a-t-il pas un acte de l'esprit?
Si on pose B- L'espace serait une réalité
d'un autre ordre, d'une autre forme, d'un autre genre, d'une autre nature....
espace: existence indépendante de son contenu (l'espace ne brûle pas, la maison brûle)
L'étendue n'est pas une abstraction comme les autres.
Croyance populaire...notre foi: il s'agit d'une croyance à partir de l'intuition commune: les propriétés de l'espace sont les mêmes:
il est continu et illimité, en droit il confirme tout ce que en fait nous séparons.
C'est une foi car nous ne «*voyons*» rien de tout cela.
En passant par Kant où comment Bergson met de son côté un adversaire pour toute sa vie.
Dans le paragraphe 12 il va s*'efforcer de rallier Kant à sa thèse tout en le remettant à sa place .
Paragraphe 12
Il revient à Kant d'avoir détaché l'espace de son contenu, la forme a priori , l'espace, (indépendante de l'expérience) et la matière de la représentation.Citation:
la forme a priori est une sorte d'équipement avec lequel un monde est construit comme par un architecte (autre forme a priori pour Kant: le temps. Le sujet ne retrouve dans l'objet que ce qu'il y a mis. relativité. Bergson va ouvrir une brèche avec la durée vers l'absolu.)
Paragraphe 12
Il revient à Kant d'avoir détaché l'espace de son contenu, la forme a priori , l'espace, (indépendante de l'expérience) et la matière de la représentation
Pour ceux qui voudraient le sauter. Aller à la fin du paragraphe:
"Pour que l'espace naisse de leur coexistence
il faut un acte de l'espritqui les embrasse toutes à la fois (les sensations inextensives)et les juxtapose"Citation:
le paragraphe 13 va expliciter le sens de cette expression
Paragraphe 13
Ce que cela est "cet acte de l'esprit":
caractériser : donner le caractère essentiel
essentiellement : dans ce qu'il a d'essentiel, ce qui appartient à son essence, ce qui lui appartient en propre.
ou plutôt: l'auteur se reprend...
pourquoi , d'après vous laisse-t-il le terme "intuition":
cet acte n'est-il pas en même temps qu'une conception une sorte de vision?
Dans quelle mesure?
Pourquoi le vide ne peut-il être qu'homogène?
Peut-il y avoir deux vides?
Paragraphe 13 suite
Dira-t-on: croira-t-on faire une objection en disant ce que disent
les partisans: ceux qui ont pris parti pour...
Théorie: hypothèse générale
des sensations simultanées: qualitatives, en même temps,: elles n'auraient pas besoin de la conception d'un milieu vide homogène (l'espace) pour être distinguées car elles sont déjà distinguées par l'impression elle même,. En effet «*il n'y a pas deux points..........*»
nous l'accorderons: nous , pour ne pas dire «*je*»serons d'accord.
Car: si deux points produisaient la même impression comment placer l'un à droite et l'autre à gauche?
Mais... voilà pourquoi , loin d'être une objection, c'est une confirmation de la thèse de Bergson.
Ensuite: après ces deux impressions différentes.
Nous interprétons: c'est l'acte de l'esprit qui intervient: nous comprenons cette différence comme différence de situation gràce à la conception d'un milieu homogène, l'espace qui seul permet de distinguer dans la simultanéité de la juxtapositiondeux termes identiques en qualité.
A fortiori:
plus on distingue les termes plus on est forcé de recourir à l'acte de l'esprit qui conçoit un milieu vide et homogène .
Distinction étendue/espace: point capital:
On perçoit l'étendue , on conçoit l'espace
la perception de l'étendue: représentation d'une chose à partir de sensations . La sensation est la matière de la représentation: les sensations sont étendues.
La conception: acte de l'esprit qui conçoit l'espace comme milieu vide et homogène.
«* Un milieu de ce genre (l'espace) n'est jamais perçu. Il n'est que conçu.*»Bergson
Ce qui esrt perçu c'est l'étendue colorée, résistante, diverse selon les lignes qui dessinent les contours des corps.
La conception d'un espace homogène est fonction du développement de l'intelligence.( parce que acte de l'esprit)
Les animaux en restent (probablement ) à l'étendue.qu'ile perçoivent avec des différences qualitatives ce qui leur permet de retrouver leur chemin.
Paragraphe 14
Comment Bergson va-t-il s'y prendre pour purifier le temps vécu de ce temps, autre forme a priori qui nous masque la durée?
On s'accorde: tout comme on s'accordait en ce qui concernait l'espace...Ici le caractère essentiel du temps est l'homogénéité, ce qui fait de lui un fantôme de l'espace :
«*nous retombons...*inconsciemment: sans nous rendre compte de la rechûte: ce tempsz nous masque le présent vivant, la durée: il nous faut donc remettre à sa place ce temps indéfini et homogène, simulacre de l'espace.
Mais:comprendre: mais au contraire de ce temps, figure de l'espace, dans la conscience les faits se pénètrent, ils ne sont pas homogènes: par exemple un souvenir heureux teinté de mélancholie....
l'âme tout entiére: passage très important, à marquer.Apparaît ici le moi profond qui colore , pour ainsi dire un fait de conscience. J'affirme: c'est bien de lui.Alors vous allez comprendre que la liberté est le rapport entre un acte et le moi profond: quand mon acte réfléchit mon moi.
Fantôme: péjoratif ou bonheur du juste terme?
«* Le temps conçu sous la forme d'un milieu indéfini et homogène n'est que le fantôme de l'espace obsédant la conscience réfléchie.*» Comment mieux dire qu'il faut nous réveiller de cette obsession?
Paragraphes 15 et 16
On pourra les lire et retenir la fin du pâragraphe 16
.
Mais le paragraphe 17 mérite toute notre attention: c'est une propédeutique au thème de l'année, le présent vivant, la durée.
Paragraphe 17---propédeutique
De «*il est vrai que nous comptons................ à ..... on lui substitue inconsciemment de l'espace*»
Il est vrai: Bergson accorde cela
Il va établir que ce n'est pas la durée que nous comptons mais des images que nous juxtaposons dans l'espace.
Ecarter les médiations pour mieux voir ce que cela est, c'est la quête de la durée comme donnée immédiate de la conscience.
Nous comptons: et donc nous ne pouvons que juxtaposer dans l'espace ces moments en nous représentant le nombre par une juxtaposition.
«*Toute addition implique une multiplicité de points perçus simultanément*» (fin du paragraphe 7)
Le temps nous apparaît: cette "apparition" n'est pas celle du temps vivant mais du fantôme de l'espace selon l'expression de l'auteur. C'est une représentation par un acte de l'esprit qui conçoit un milieu vide homogène.
Je pense...: ce que j'ai à l'esprit c'est des points sur une ligne, ça n'a rien à voir avec la durée.
Je retiens: (rôle de la mémoire) je peux certes retenir pour compter, mais je peux aussi retenir pour apercevoir.
Apercevoir: commencer à voir. (ce n'est pas voir: cf début du paragraphe suivant: «*l'incroyable difficulté*»
La médiation de l'espace ayant disparue on aperçoit les deux images en relation l'une avec l'autre, chacune se colorant de l'autre.
Se pénètrent:Plus de distinctions tranchées, «*le passé entre dans le présent et forme avec lui un tout indivisé*» dira Bergson dans L'Evolution Créatrice.
La durée s'oppose donc au temps construit comme l'hétérogénéité pure et qualitative s'oppose à l'homogène et au mesurable (le temps de la science)
j'obtiendrai (comme récompense d'un effort)
l'image:la forme sensible, la réalité.une perception et non une conception.
Ce paragraphe est une propédeutique. A la raison vivante de poursuivre !
Vous devriez maintenant pouvoir lire sans difficulté le reste du paragraphe.
Grandeur des intensités: voir le dernier paragraphe du chapitre premier de l'Essai.
Paragraphe 18 a Une médiation indéracinable? Pourquoi?
Paragraphe 18
Mais = malgré la fin du paragraphe 17 : la dénonciation de la médiation devrait faciliter l'accés à la pure durée.
D'où vient que la médiation semble indéracinable tout comme l'opinion qui renaît sans cesse ?
Cela tient sans doute: à ce que les choses extérieures durent d'une manière qui correspond beaucoup mieux au temps de la science un peu comme la physique classique s'applique assez bien quand on ne descend pas dans le domaine de la microphysique: «*en gros ça correspond..
..
tout l'air: ressemble si on n'y regarde pas à plus prés.
Un milieu homogène et donc vague ressemblance avec l'espace
extérieurs: et donc sans pénétration et donc sans durée
le mouvement:voir plus bas
signe: ce qui désigne une réalité homogène propre à être comptée, : une durée mesurable.
Bien plus: à l'appui de cela le temps de l'astronomie et de la physique qui quantifie cette «*durée*»
Paraissent: je n'insisterai pas sur l'emploi de ce terme (= vu de loin,)
extérieurs: drôle de durée sans pénétration des éléments...
descorps dans l'espase que l'on pourrait compter: une multiplicité numérique
mais: mais aussi
le mouvement: voir plus bas
perçu: et non pas conçu
par nos sens: comme une réalité sensible
signe: ce qui désigne
d'une réalité palpable: qu'est-ce que je disais ?
Homogène et mesurable: ainsi elle correspondrait au temps de la science.
Bien plus: autre preuve encore plus forte
Le temps de la science est quantité.
Paragraphe 18b
On : c'est valable pour tous, l'ensemble des êtres raisonnables sensiblement affectés
mesure: comparer un espace à un étalon..
La vitesse : Quantité exprimée par le rapport entre une distance et le temps mis pour la parcourir : ombien de temps nécessite tel ou tel parcours?
Implique : contient comme conséquence indiscutable. Voyez ci-dessus la définition.
grandeur ce qui est susceptible de plus ou de moins, ce qui peut être mesuré en étant comparé directement ou à une échelle graduée.
Cette affirmation semble indiscutable. Mais que faut-il entendre par le temps ici?Même: comprendre: ce que je viens de tenter doit être complété.( que la durée ne se mesure pas .)
Les oscillations du pendule doivent bien mesurer quelque chose. Qu'est-ce si ce n'est pas la durée?
À la rigueur:en allant à la limite de l'acceptable certains accorderont que...
On admettra:la réalité de la durée serait la perception d'un emboitement qui serait un enrichissement
graduel : progressif, qui va par degrés.
Mais: il n'en reste pas moins que...Ils resteront fermes sur cette position:
On maitniendra , non sans obstination ( l'opinion affirme et affirme la vérité de ce qu'elle affirme: elle s'enferre dans une double affirmation)
que le temps de la science (ce qu'on maintient)
grandeur mesurable: toute grandeur est mesurable,tout ce qui est mesurable est homogène Il suffit de poser "grandeur"
--- Notez le tiret: c'est bergson qui prend la parole.Catégoriquement et avec force: il n'en est rien.
Illusion: opinion fausse, croyance erronée qui abuse l'esprit
dernière: on peut comprendre : que je viens d'exposer ou peut être «*extrème.*»
Dissipera comme on dissipe un brouillard.
Le paragraphe 19 va partir de la question déjà posée: que mesurent les oscillations du balancier?
Voir la suite dans
Bergson Essai suite 1
Joseph
Kant a
Comment Bergson lève l'interdit Kantien! : une connaissance qui n'est plus relative
Essayons d'y voir plus clair!
Quelques réponses aux questions que vous vous posez vont aider à comprendre la démarche de Bergson.
L'auteur de l'Essai voudrait trouver (constater) une donnée immédiate:sans médiation il verrait en quelque sorte la réalité du présent vivant, la durée que rien ne déformerait:ce qui est donné n'est pas construit.
Or déformer une réalité implique qu'elle soit dans l'espace: la déformartion changera d'une manière ou d'une autre le lieu qu'elle occupe, soit en la pulvérisant , soit en lui faisant prendre une forme différente. C'est donc l'espace qui est la condition de toute déformation et la condition de toute symbolisation qui méconnaît la réalité quand nous la confondons avec un symbole.
Etablir, dans le chapitre II de l'Essai que la durée n'est pas dans l'espace , qu'elle occuppe du temps mais pas de l'étendue c'est du même coup affirmer
qu'elle est indéformable parce que sans lien essentiel avec l'espace.
Derrière cela il y a un Bergson adversaire de Kant et de ses formes a priori de la sensibilité, l'espace et le temps quand on les applique à ce qui ne relève pas d'elles..
Que nous disait Kant? Que le sujet ne retrouve dans l'objet que ce qu'il y a mis, qu'un concept sans intuition est vide et qu'une intuition sans concept est aveugle.Ce qui revient à dire que l'homme est un architecte qui construit son monde, et que, dès lors , rien n'est donné tout est construit dans le domaine de la connaissance: connaître revient à déterminer une intuition sensible par un concept. Nous voilà enfermés, au piquet et le donné, la réalité, l'être nous est interdit d'accés.
Or les faits psychologiques , parce qu'ils n'occupent pas d'espace ne peuvent être déformés, et le temps nous est donné dans sa réalité pour peu que nous ne le déformions pas avec le temps de la numération qui joue le rôle d'un prisme déformant spatial.
Quand la forme a priori s'applique aux faits extérieurs il y a toujours une apparence , qui masque la réalité , fruit de médiations, mais quand il s'agit de faits psychologiques connus directement et immédiatement il n'y a plus de distinction apparence / réalité: la connaissance de nos faits psychologiques est connaissance de la réalité psychologique.
Autrement dit la donnée immédiate c'est la durée , en quelque sorte observable par la conscience.
Ainsi, après avoir écarté les médiations la place de l'approfondissement est venue.
Il s'agit d'observer à l'intérieur ce qui est donné de manière immédiate à toute conscience, le présent vivant, la durée.
Vous pourriez peut-être lire le post qui suit le paragraphe 19 pour rafraichir vos connaissances sur Kant et être plus à l'aise, avant de passer au paragraphe 14.....
Pierrot se demande s'il doit lire tout Bergson !
Non
Si on s'en tient à l'oeuvre l'Essai sur les données immédiates de la conscience et au second chapitre,de la multiplicité des états de conscience, l'idée de durée,:
la durée, le présent vivant c'est ce qu'il est possible ,pour chaque lecteur, d'observer
grâce à sa conscience , la consccience étant ce qui nous permet une observation intérieure.Un pouvoir.
Le piège est de vouloir ajouter au second chapitre ce que le reste de l'oeuvre découvrira progressivement par approfondissement.D'ailleurs l'ajouter serait hors sujet de votre sujet. Le présent vivant est bien le sujet du second chapitre de L'Essai....
Voilà pourquoi , a partir du paragraphe qui commence l'approfondissement de" la durée réelle", nous nous en tiendrons au texte de l'Essai, à la "durée-qualité"
sans extrapoler sur d'autres sens bergsonniens et postérieurs de la durée, sans même souligner les préfigurations fantômatiques de ces autre sens soulignées par ceux qui veulent à toute force voir l'instant à travers l'avenir, rétrospectivement.
Bien entendu , si vous avez un doute,ayez soin de faire confirmer cela par votre professeur.
Chacun doit obéir aux lois de son pays, dit Montaigne.
Joseph
Pour les curieux:
Il vous suffira de savoir que Bergson passera de la durée qualité à la durée-substance .
Kant b
Bonsoir
On me demande d'expliciter en quoi Bergson est adversaire de Kant
Ce que l'on conçoit n'est pas saisi directement.
Kant:«* le monde des sens ne contient que des phénomènes qui ne sont pas des choses en soi «* (= l'objet en soi que nous concevons sans pouvoir l'atteindre par une intuition, puisque nous n'en avons que des représentations. C'est la réalité absolue. Hors d'atteinte dans le domaine de la connaissance. On ne peut connaître que des phénomènes : intuiton sensible déterminée par un concept, par exemple cela est un arbre.)
Pour Bergson il y a équivalence entre la donnée immédiate et la chose en soi puisqu'elle est saisie immédiatement par la conscience.La donnée immédiate de l'Essai...c'est la durée, le présent vivant dont la fécondité se révèle dans l'approfondissement que Bergson effectue.
Ce que Kant appelle forme a priori n'est qu'une forme abstraite qui n'a pour matière effective que l'espace qui figure le temps.Elle ne s'exerce que dans et par l'espace. Elle n'a rien à voir avec la durée: elle ne la déforme pas.
La réalité du temps est donnée à la conscience.
Est-ce plus clair?
Si vous ne l'avez pas lu, voyez le post "Bergson, piège à prépas?"
Paragraphes 24-25-26
Mouvement: une analyse ( paragraphe 24 ) => deux conclusions de cette analyse (paragraphe 25 et 26)
Aprés quelques pages que vous pourrez maintenant lire assez facilement nous nous retrouvons pour ces trois paragraphes qui voient apparaître le début de l'approfondissement de ce que cela est le présent vivant, de sa réalité de donnée immédiate .
Attardons-nous à la fin du paragraphe 23:
elle (la mécanique) ne retient du temps que l'immobilité:c'est dire qu'elle ne retient rien du présent vivant qu'est la durée!
A-t-on vu une vie immobile?
Que serait un mouvement immobile?Comment imaginer que le mouvement aurait pour essence l'immobilité?
Ainsi le début du paragraphe 24 nous intéresse au plus haut point car il nous parle de l'essence du mouvement et de la durée...enfin!
tel qu'ils apparaissent à notre conscience: à ce pouvoir que nous avons de connaître la réalité, la chose en soi,nous.
La quête de la donnée immédiate est toujours chez Bergson la quête de l'absolu, et seul Dieu a sa raison d'être en soi. Ce qui anime Bergson c'est du déburt à la fin le "je veux voir Dieu".
essence: ce que cela est la durée et le mouvement, en soi: "être sans cesse", toujours.
en voie de formation: :expression cé pour une bonna compréhension de l'enjeu:la durée n'est jamais une forme définitive, définitivement close sur sa pureté, figée, elle est
en voie: sa vertu est la marche incessante
de formation: en tant qu'elle est vivante et comme la vie elle ne s'arrête jamais, elle ne se pétrifie jamais.
traduire c'est trahir et fixer dans une forme; la vie comme un jet d'eau ou un foyer qu'aucun filet conceptuel ne peut jamais prendre au piège des médiations.
Formes figées ou sédimentations,positios dans l'espace ne sont mêmes pas des caricatures de la vie.
l'intervalle: le passage, l'essentiel.
nécessairement: cela ne peut pas ne pas être, car "une équation algébrique exprime toujours un fait accompli", comprendre et non une durée en voie de formation sans cesse.
Synthèse:mettre ensemble, combiner des éléments pour produire une chose nouvelle, par l'esprit et dans l'esprit:
mentale: ayant l'esprit pour auteur et donc n'ayant rien à voir avec les choses.Ainsi le mouvement n'a rien de commun avec les lignes.
hétérogènes: parce que la durée , en voie de formation,n'a rien à voir avec des strucrures formelles qu'on pourrait comparer.
indistinctes: on ne peut distinguer des éléments juxtaposés puisqu'il y a pénétretion des faits psychologiques.
analyse: pas la moindre ressemblance avec le nombre, collection d'unités absolument identiques entre elles.
Suite Paragraphes 24-25-26
Bergson vient de rentrer dans le vif de son sujet:La durée est sans cesse en voie de formartion . Ce n'est pas une forme a priori vide et figée,elle a une matière Elle n'a rien à voir avec le temps homogène, c'est le temps vivant.
En cherchant l'absolu, ce qui a sa raison d'être en soi, Dieu, l'auteur trouve sur son chemin le moi comme donnée immédiate de la conscience.
Paragraphe 25: première conclusion de l'analyse.
analyse: action de découper un tout en ses parties pour mieux les cerner et mieux discerner leurs rapports.
suivre: homogène=> multiplicité distincte => dérouler c'est juxtaposer , déplier ce qui était plié, expliquer.
il résulte: il découle. Ce milieu né d'un acte de l'esprit qui déroule dans l'espace.
l'espace: ce milieu né d' un acte de l'esprit,une abstraction de l'esprit
seul:: à l'écart de tout le reste et singulièrement de la durée.
conserve: juxtapose ce qu'il a retenu et ce qu'il est en train de retenir (mais où est passé le présent)
Ce qui rend possible le processus c'est que passé et présent sont liés , qu'il n'y a pas de rupture dans une pénétration réciproque qui inscrit une solidarité indéfectible, comme un tissu. En effet sans cette solidarité, l'instant serait oublié et remplacé par un autre instant. Ce serait la matière qui répète, toujours présente et à jamais absene. Plus de conscience.
Seule la conscience peut les conserver car elle n'oublie rien.
aperçoit: ici il ne s'agit pas de commencer à voir la réalité mais d'apercevoir à travers le prisme de l'espace comme forme: l'esprit donne une forme, conçoit le temps homogène, fantôme de l'espace.
Rappelons , à mi-chemin le projet de Bergson , et gardons-le bien en tête:
Poser la durée c'est poser le temps vivant (concret) qualitatif et hétérogène, une chose en soi que rien ne vient déformer, certainement pas l'espace.C'est poser la liberté comme donnée immédiate de la conscience.En posant la liberté on pose le moi et Dieu.
Bour le Bergson de L'essai chapite II, il s'agit de faire place à la durée , au présent vivant, en distinguant radicalement deux formes de multiplicité.
Première conclusion:
L'espace seul est homogène:
Cela implique que le temps homogène n'est que de l'espace
Or il n'y a pas de différence entre l'espace et l'espace.
C'est que l'espace est utilisé pour aligner la succession, apparition de l'un et disparition de l'autre.
Dire que l'esqpace seul est homogène c'est dire c'est réduire le temps homogène à l'espace sans qui il ne serait pas.
Paragraphe 26a
deuxième conclusion:
Pureté originelle:sans mélange de ce qui n'est pas elle,la donnée immédiate dont on devrait avoir une idée claire.
Aucune: il s'agit bien de la distinction radicale entre l'en soi donné de la durée et l'idée de nombre toujours accompagnée et soutenue dans son essence par l'espace.
Multiplicité qualitative : multiplicité fondée sur l'hétérogènéité des qualités? SUR UNE DISTINCTION QUALITATIVE.
Distinguer: selon la qualité ou selon la quantité.
Multiplicité sans quantité:dans laquelle on ne compte pas des éléments absolument identiques,. Multiplicité qualitative qui distingue des éléments qui se mêlent dans le temps vivant. Interpénétration.
Incroyable difficulté:( difficulté extrème, exceptionnelle)
Bergson reprend cette expression pour essayer de mieux la saisir, de l'analyser: pourquoi ?
ou tout au moins: l'auteur se reprend, il est allé trop loin: la difficulté n'est pas de distinguer la multiplicité qualitative puique en droit on en a une idée claire: on ne peut douter ce devant quoi on est immédiatement en présence. La difficulté est une difficulté d'expression: elle tient à la langue, et plus précisément à la langue traversée de part en part par l'espace. Faits pour l'action dans l'espace les termes de la langue sont mal ajustés à la durée.
Plusieurs : l'auteur prend un exemple très clair: le terme «*plusieurs*» implique que l'on a isolé ce qui n'est pas isolable (pénétration des faits psychiques , extériorisés ce qui se pénètre, juxtaposé ce qui s'est succédé....( vous pouvez vous amuser avec "faits" dans fait psychiques ...ce qui est fait est accompli....)
Tous les philosophes ont éprouvé cette difficulté. ( par exemple Michel Henry)
Le livre la Critique de la Raison Pure de Kant est par exemple aussi un dictionnaire.
Il y a donc une seconde nature que nous devons à notre langue et qui nous pousse à étaler le temps dans l'espace, et à perdre de vue le présent vécu, la durée.
Une fois effectué:tracé pour ainsi dire comme lettre morte figée dans l'espace, pétrifiée. Comme poussé par une nécessité.
L'état où en est l'âme actuelle qui n'est pas l'état précédent!
Une fois effectué: on se conformant alors à la mécanique classique qui ne repère que le fait accompli et non le fait s'accomplissant.
Vice originel: vice: imperfectionqui rend les termesimpropres à la destinationque nous leur donnons: exprimer la durée dont nous avons pourtant l'idée claire.
Ne saurait:c'est impossible
se traduire: s'exprimer
langue du sens commun :systèème d'expression à ceusx qui admettent les sédimentations de la langue: qui s'expriment communément. Ce n'est pas péjoratif. à suivre
Parce que ce qui rend l'addition possible c'est la pénétration mutuelle et ce progrés en quelque sorte qualitatif.
C'est que l'addition d'un terme provoque une nouvelle organisation de l'ensemble.
Le premier et le dernier mot revient donc à la durée.
Évident: ce qui est évident est vrai.
représentation: ce qui rend présent à l'esprit.
Symbolique: par un symbole: ce qui est jeté avec, ce qui désigne une chose de façon arbitraire et donc ce qui n'a pas de lien avec l'essence de la chose. Autrement dit le symbole révèle en voilant ce qu'il révèle, en l'offusquant.
C'est par la représentation symbolique que le temps paraît un milieu homogène mais c'est parce qu'on confond la représentartion symbolique avecle temps vécu. Il faut donc distinguer.
Notre moi: notez bien qu'il s'agit de deux aspects du même moi, le notre, que ce soit le moi de la surface ou le moi profond, fondamental.
retiennent: important: gardent ce qui ne leur appartient pas: l'extériorité, l'homogénéité.
effet: c'est le rôle important de l'habitude (Bergson lecteur de Hume)
une seule et même personne, un moi et ses deux aspects. Ne pa
Deux aspects: l'identique homogène et le spécifique hétérogène
Comment arriver à l'équivalence de ce qui ne s'équivaut pas? L'aspect identique permet de déployer dans l'espace l'aspect spécifique.
double processus: déployer dans l'espace : identité des termes /spécificité des termes
mouvement: c'est une forme. Déplacement continu à partir d'un point fixe. Nous ne le percevons pas dans sa réalité en soi, ce n'est pas une donnée immédiate.
identité: mêmes termes/même mpbile
Spécificité: l'addition des termesles faits se pénétrer, se compléter et se continuer, ce qui provoque une nouvelle (spécifique) organisation de l'ensemble et un aspect qualitatif, hétérogène.
notre moi: notez bien qu'il s'agit toujours du moi que ce soit le moi de la surface ou celui de la profondeur, du fondamental, le notre.
retiennent: important: gardent ce qui ne leur appartient pas : l'extériorité, l'homogénéité.
effet de l'habitude ( Bergson lecteur de Hume)
Un moi et deux aspects
ils paraissent: ont l'air de, semblent, sont sous un certain aspect..
.se répercute , se propage:
Lisez la suite jusqu'au rêve
une couche:Pour découvrir lle présent vécu il suffirait d'enlever la couverture, en détachant une couche superficielles de faits psychiques.
Or, précisément c'est ce qu'opère le rêve! une soustraction du rôle régulateur de l'espace.
sommeil: perte partielle de contact avec le monde extérieur et donc avec les necessités de la vie pratique: disparition provisoir de la mesure et de son rôle régulateur. C'est le temps des intuitions fulgurantes et des emballements fous.
nous sentons la durée comme donnée immédiate libérées de la langue et de la pratique
elle revient: elle réapparaît libéréede la représentation symbolique
Distinguons:reconnaissons une chose comme distincte de l'autre=> durée homogène-> symbole extensif qui aapport avec l'extensif
durée vraie (veritas index sui) hétérogène (inter pénétration des fais psychologiques)
=> multiplicité numérique
=> multiplicité qualitative
A prendre ensemble, à comprendre;
=> Moi aux états déterminés (8+2=10) ombre de la durée
=>Moi succession organisation, vie durée
" Pour retrouver ce moi fondamental tel qu'une conscience inaltérée l'apercevrait
un effort vigoureux d'analyse est nécessaire...."
Nous y sommes!
Paragraphe 26b
A partir de:*» Et pourtant nous ne pouvons former l'idée même de multiplicité distincte sans considérer parallèlement ce que nous avonsappelé multiplicité qualitative*» Pour comprendre lisez la phrase finale du paragraphe.
Où comment Bergson amorce la distinction et le rapport entre le moi superficiel est le moi profond à partir de la distinction de la multiplicité distincte et de son effet sur la multiplicité ***8230;
Et pourtant: et malgré ce que je viens d'écrire...
former: donner sa forme spécifique
même: dans ce qu'elle a de propre!
Considérer: prendre en considération ce que compter implique
multiplicité qualitative: même si cela semble un peu fort et paradoxal, la formation de l'idée de multiplicité distincte implique la prise en considérationde la multiplicité qualitative.
Une idée chère à Bergson: il existe une forme de solidarité entre la multiplicité distincte et la multiplicité qualitative, entre la conception et la donnée immédiate: on ne peut concevoir la multiplicité distincte, on ne peut compter, sans se la représenter comme vécue car le vécu nous y invite.
Au moment même où nous comptons grâce à un milieu homogène, chaque unité retentit dans le vécu comme un élément qui s'organise avec les autres.
Enclume sensitive: qui reçoit les éléments comme des co ups: elle en aurait une représentation qualitative.
Les marchands: l'équivalent émotionnel d'un nombre (un prix) nous pousse à acheter ou à ne pas acheter: la ds3 à 22995 euros, et non à 23000) Regardez un istant ces deux prix! Où est le choc?
Double aspect: objectif et subjectif, quantitatif et qualitatif, homogène et hétérogène....modifie l'ensemble perçu ne serait-cque parun changement de rythme: 2 4 6 8 9
Comparez: multiplicité sans quantité et la dernière phrase.
«*C'est donc grâce à la qualité de la quantité que nous formons l'idée d'une quantité sans qualité*»
(ça réveille)
Pourquoi?C'est tout simplement que l'addition d'un terme provoque*» une nouvelle organisation de l'ensemble*»
La durée est «*sans cesse en voie de formation au point de se re-former en se formant.
Le dernier mot n'est jamais dit mais lui revient.
Pour faire le point et ne pas perdre le Nord
Il nous faut interroger Bergson sur cette "intuition": non le terme général qui suggère le coup d'***339;il, le regard, car on voit mal comment un regard, même rapide, qui découvre un corps pourrait faire autre chose que le circonvenir, en faire le tour, multiplier des perspectives à l'infini: autant d'écarts, de manières de s'éloigner de la simplicité, de l'unité, de la perception simple .
L'intuition bergsonienne est une "saisie", ce qui signifie que ce n'est pas un regard qui ne ferait que rebondir sur un objet extérieur situé dans le cadre de l'espace. C'est dire que le corps que je vois ne me donnera jamais qu'une multiplicité d'images sans unité, séparées d'elles-mêmes et de moi par une distance infranchissable puisque, avec l'espace, en juxtaposant tout, j'ai perdu la dimension qui peut seule "réaliser" l'unité de la multiplicité, la mêlée du continu et du discontinu, la durée. Le mouvement de pénétration dans l'objet ne s'effectue donc pas dans l'espace. Voilà pourquoi "l'intuition porte avant tout sur la durée intérieure qu'elle saisit" (oeuvres Ed. du centenaire, p.1272). Comprenons que l'intuition s'oriente d'abord vers l'immédiat donné dans la profondeur du moi, alors qu'on s'attendrait à ce qu'elle se dirige plutôt vers l'objet qu'elle veut pénétrer.
Que saisit-elle, cette intuition? L'intuition bergsonienne est à l'opposé de la vue qui exige la bonne distance, l'écart des objets juxtaposés, parce qu'elle n'est rien d'autre que l'expérience vécue d'une identification du sujet et de l'objet, de sorte que, pour connaître, il faut être ce qu'on connaît.
"Une croissance par le dedans" répond Bergson: un présent qui prolonge le passé et qui empiète sur l'avenir sans pour cela qu'il y ait pure et simple répétition du même. "Croissance" parce que création et développement, "par le dedans" parce que auto fondatrice d'elle même.. Sans cesse en voie de formatio.
Qu'est-elle? Une vision sans déchirement, sans distance, puisque le sujet, l'esprit est ce qui se saisit lui même: c'est la transparence: il n'y a en effet "plus rien d'interposé" entre l'esprit et lui-même, il y a contact et "même coïncidence" (oeuvres p 1273). On n'est pas loin de la pure présence à soi de la conscience. Le point de départ de l'intersubjectivité est la certitude de l'immédiat.
Joseph
" Pour retrouver ce moi fondamental tel qu'une conscience inaltérée l'apercevrait
un effort vigoureux d'analyse est nécessaire...."
A bientôt
Joseph