"L'Enfer, c'est les autres" ....

« L'Enfer, c'est les autres »

J'ai souvent entendu cette citation super connue et mais j'ai jamais su ce qu'elle signifiait vraiment... :fused:

Je doute que là Sartre parle de la très grande timidité de certains, qui ont peur de se retrouver en contact avec des gens qui ne leur sont pas familiers, d'être observé par eux, qui craignent d'être ridicules devant des inconnus, qui deviennent tout rouge lorsqu'ils parlent en public, etc... 8-)

C'est probablement plus compliqué que ça, il y a sûrement un contexte autour de cette phrase, et tout et tout, et si quelqu'un pouvait m'éclairer, ce serait cool :)

Bonne nuit à tous^^
starpom

l'enfer c l'autre dans le sens que l'autre représente ton ignorance.
(ignorance de qqchose) ,ça peut etre celui qui rougi ,celui qui est hypocrite etc...

« L***8217;Enfer, c***8217;est les autres » c un peu comme:
sommes-nous toujours prisonniers du regard des autres ?
L***8217;image que nous renvoie un miroir est une image à apprivoiser.

La privation du miroir crée le désarroi : en effet, il ne reste plus que le jugement des autres, mais sans aucune possibilité de maîtrise. On est souvent victime de la perte de contrôle de sa propre image. C***8217;est pourquoi l***8217;autre devient un support nécessaire pour garder une sorte d***8217;illusion sur soi.

Personne ne peut nier qu***8217;aujourd***8217;hui, on accorde énormément d***8217;importance au regard des autres pour une multitude de raisons.

On a besoin de l***8217;autre pour obtenir une vérité quelconque sur soi, on doit toujours passer par l***8217;autre pour se voir d***8217;une manière totalement objective. Le jugement de l***8217;autre est indispensable à notre existence et est d***8217;ailleurs essentiel à la connaissance que nous avons de notre « moi »: c***8217;est par l***8217;autre que nous pouvons saisir réellement notre existence et accéder à une connaissance véritable de nous-même. Remarquons qu***8217;au plus profond de notre conscience et de notre subjectivité, les autres nous déterminent : ce regard peut nous apporter beaucoup de bien personnel mais celui-ci peut aussi nous être intolérable.

Huis-Clos : SARTRE, affirme que « l***8217;Enfer, c***8217;est les autres ». Chacun est le bourreau de l***8217;autre, qu***8217;il torture en le soumettant constamment à son jugement.
Dans ce cas-ci, les personnages vont découvrir que la pire condamnation, c***8217;est que le regard d***8217;autrui est omniprésent et qu***8217;on ne peut y échapper. Ce jugement est donc insupportable !

<b>Ne juge pas si tu ne veux pas être jugé</b> ... Mais est-on capable de voir l'autre sans le juger spontanément par son aspect extérieur d'abord....

En fait nous avons besoin de plaire aux gens qui nous entourent.

Notre exclusion transforme rapidement notre vie en Enfer

En conclusion, on peut dire que nous sommes presque toujours prisonniers du regard des autres, Lorsque nous en prenons conscience, nous pouvons nous en libérer, devenir nous même peut-être à ce moment là, l'enfer n'est plus forcément ... les autres
regarde les derniers paragraphes de cette page

L'existentialisme, Jean-Paul SARTRE
http://www.philagora.net/philo-bac/anthro10.php
:le-st1)

Je sais qu il y a une edition de de philo qui commente, explique et contextualise certaines citations de philo. Ca fait 50 pages, c est assez bien fait, et il y en a un sur "l enfer c est les autres".

Citation:

Provient du message de oups
Personne ne peut nier qu’aujourd’hui, on accorde énormément d’importance au regard des autres pour une multitude de raisons.

Pourquoi "aujourd'hui" ??

Citation:

Provient du message de oups
on doit toujours passer par l’autre pour se voir d’une manière totalement objective.

Le regard de l'autre serait donc "totalement objectif" ?

Citation:

Provient du message de oups
<b>Ne juge pas si tu ne veux pas être jugé</b> ...

SI je comprends bien, si on ne juge pas autrui, personne ne portera un jugement sur nous ?

Citation:

Provient du message de oups
Mais est-on capable de voir l'autre sans le juger spontanément par son aspect extérieur d'abord....

Non :( On porte tous un jugement a priori sur autrui, en fonction de son apparence, son âge, sa taille, son allure, son attrait sexuel, etc.

Citation:

Provient du message de oups
Notre exclusion transforme rapidement notre vie en Enfer

Snif... La crainte de la solitude, d'être abandonné... JE me demande quels troubles pathologique développent les ermites et quels trouble induit la situation de solitude... Dépression, psychotisme, névroses diverses ? Si quelqu'un a des détails ou des titres d'ouvrages...

Citation:

Provient du message de oups
Personne ne peut nier qu’aujourd’hui, on accorde énormément d’importance au regard des autres pour une multitude de raisons.

On a besoin de l’autre pour obtenir une vérité quelconque sur soi, on doit toujours passer par l’autre pour se voir d’une manière totalement objective. Le jugement de l’autre est indispensable à notre existence

CF théorie de la comparaison : On fait face à nos incertitudes sur nos capacités par la comparaison aux autres (socialement identiques). L’une des tâche du groupe est de maintenir l’estime de soi de l’individu. L’individu a besoin d’une identité sociale positive (comme d’une estime de soi positive). Les groupes doivent être valorisants.

En somme j'avais presque bon en rapprochant cette citation de Sartre et le point de vue du phobique social... J'avais énormément remanié la définition du DSM-IV évidemment : « Une peur persistante et intense d'une ou plusieurs situations sociales ou bien de situations de performance durant lesquelles le sujet est en contact avec des gens non familiers ou bien peut être exposé à l'éventuelle observation attentive d'autrui. Le sujet craint d'agir (ou de montrer des symptômes anxieux) de façon embarrassante ou humiliante. » Un peu de l'Enfer que décrit Sartre...

Lorsqu'une personne s'avance dans une vérité ,met en place cette vérité (qui lui parait logique ,rationnel selon un fait),
l'argumente ,l'explicite alors qu' il n'en connaissait pas l'origine (su apres l'acte) ,il y a un malaise ,honte d'être soi ,
et soi peut concerner l'autre ,c'est à dire ,ce qui est extérieur à nous, formant notre conditionnement au mensonge ,
à l'ignorance. Les types d'enfer varient de l'oubli de soi à l'oubli de l'autre. On a par la suite des réactions plus ou moins
rationnels selon la façon dont on voit le mensonge ,on peut s'en cacher comme on peut l'aborder selon soi ou l'autre ,
dans ce cas ,il vaut mieux essayer de comprendre l' "autre".

Et si le paradis c'etait les autres ??
Nous ne pouvons exister sans le regard de l'autre , sans les autres nous nous etiolons , l'autre est necessaire a la constuction de mon identite .. Qu'en pensez Vous ?
:) :Po)

surement mais nous avons en premier lieu un état de malaise avant celui de la jouissance de la connaissance (si on va jusque là)
aussi dans ce monde ,l'enfer a plus sa place que le paradis ;)

"L'Enfer, c'est les autres" <-- kesksa veut dire ??

Citation:

Posté par hardyp

Et si le paradis c'etait les autres ??
Nous ne pouvons exister sans le regard de l'autre , sans les autres nous nous etiolons , l'autre est necessaire a la constuction de mon identite .. Qu'en pensez Vous ?
:) :Po)

Salut..
vous oubliez aussi les personnes qui sont devenues complexees ou celles qui ont eut plusieurs problemes..a cause du regard de l'autre...

Bonjour,
je ne connais pas Sartre et ne l'ai jamais lu...

Mais peut-être peut-on approcher différemment le sujet (et je m'excuse si je suis complètement hors-sujet...) :

L’homme est un individu, il existe apparemment en tant qu’entité personnelle. Mais sans communication avec une altérité, il ne pourrait peut-être même pas avoir conscience de lui ni même vivre cette individualité :

La notion d’individu n’a de sens que face à une altérité, une communauté.
La notion de communauté n’a de sens que si elle est composée d’individus (à réunir).

Donc, aucune de ces notions ne peut préexister l’autre, elles sont intrinsèquement liées.

Donc les deux n’existent que dans le cadre d’une communication, d’un rapport intermédiatique (les media étant ce qui permet l’extracorporéïté, la possibilité de s’ouvrir vers l’extérieur dans un double flux : information rentrantes et sortantes). Donc, ce que nous sommes (et qui permet de se poser ces questions ou d’émettre un jugement), est intrinsèquement lié à la présence de l’altérité, nous n’existons que par rapport à l’autre et non séparément. (si nous n’avions aucun medium pour communiquer, nous serions des pierres, toutes nos connaissances ont été apprises grâce à toutes nos expériences, expériences toutes entières liées à un rapport médiatique entre notre être et un élément extérieur à cet être).

Donc, toutes nos souffrances sont liées à ces expériences, au caractère inévitable de l’expérience de l’autre. Et dans le cadre de ces souffrances (pathologies, complexes,…), on peut effectivement dire que « l’Enfer c’est les autres » puisqu’ils en sont à la fois l’origine et la seule raison.

Voila, ça n’est qu’une idée… je vous laisse seuls juges.

Ciao

l'enfer c'est les autres.

cette phrase permet de localiser le mal et son origine. Sans l'Autre A majuscule pour définir l'absolu, les autres individus sont les fautils et doivent donc être chatiés pour leurs fautes. Les conflits sont donc inter individus: une jungle. L'Autre permet de décharger la barque du trop pleins de conflits et permet le pardon, le rachat des fautes. L'Autre est le lien indispensable entre les égoîsmes bestiaux ou entre les corps limités.

"L'enfer c'est les autres"

Quoiqu'on fasse, lorsque le regard d'autrui se pose sur nous, il nous juge!

"Les personnages dans "HUIS CLOS" sont morts et en enfer. Ils ne peuvent plus rien changer donc au fait qu'ils aient été lâches ou méchants.

Or, "comme nous sommes vivants, nous confie Sartre en 1965, j'ai voulu montrer par l'absurde l'importance chez nous de la liberté, c'est à dire l'importance de changer les actes par d'autres actes. Quel que soit le cercle d'enfer dans lequel nous vivons, je pense que nous sommes libres de le briser. Et si les gens ne le brisent pas c'est encore librement qu'ils y restent. De sorte qu'ils se mettent librement en enfer" Sartre, Théâtre de situation page 238 - 239."

combattre la domination des autres esprits

ne pas juger les autres me parait essentiel,nous n'en avons pas le droit d'ailleurs je pense. s'accepter comme on est, et etre assez fort pour pas que le regard des autres nous dicte notre conduite.
"je suis comme je suis", puis je choisis de devenir ce que je veux etre en fonction de valeur, d'objectif vertueux ou non a atteindre (un peu a la manière de l'existencialisme de sartre), pour se construire et devenir quelqun (quel qu'il soit). si je me dis que nous avons tous une bonne et une mauvause partie de nous meme, alors personnellement le regard des autres est la pour me dire quand cette mauvaise partie l'emporte...
mais peut on se juger sois meme? nos actions sont tellement determinées parfois; que se soit par nos instincts, nos pulsions, nos besoins, ou de forces emanant de la vie en société, d'une construction que notre société de naissance a fait de nous; qu'il semble peut etre inutile de se juger car ce jugement serait forcément erroné. Cependant rien empeche de porter regard et examen sur sois meme, du moins pour ceux qui daignent se soucier de ce qu'il deviennent...

L'enfer ou le paradis?

Opinion

« L***8217;enfer, c***8217;est les autres », voila une petite phrase, qui depuis quelques jours me trotte dans la tête.

Pour moi, cet enfer se traduit par le fait que l***8217;autre a le pouvoir de détruire l***8217;image que l***8217;on se fait de soit. Car, n***8217;existons nous pas au travers du regard de l***8217;autre ?

L***8217;autre a le pouvoir de juger (même injustement) l***8217;individu que nous sommes et nous renvoi, en quelques sortes, l***8217;image que nous lui avons véhiculé.
Et quand ce reflet ne ressemble en rien à cette image que l***8217;on pense afficher (un peut comme se lever un matin et découvrir qu***8217;un autre individu trône à notre place dans ce miroir) c***8217;est alors que l***8217;autre devient notre propre enfer.

Reste encor à se poser une question : est-ce moi qui émet une image différente de celle que je me représente ? Ou, est-ce l***8217;autre qui interprète mal l***8217;image que je lui transmet (Est-ce mon reflet qui est ainsi ? Ou, est-ce ce miroir qui est fêlé ?).
C***8217;est pourquoi l***8217;enfer ne peut pas être « l***8217; »autre, mais bien « les » autres, car, un miroir peut nous renvoyer une image totalement fausse. Mais si l***8217;on se regarde dans différents miroirs et que cette nouvelle image persiste, alors, c***8217;est comme découvrir que l***8217;on sait toujours regardé dans un miroir ébréché et que la représentation que l***8217;on pouvait se faire de soit est complètement fausse et c***8217;est à ce moment précis, que les autres deviennent notre enfer.

Pourquoi un enfer ?
Parce qu***8217;être trompé par soi même, n***8217;est-ce pas là, la pire des trahisons?

Je n'aime pas cette citation, cela me semble si facile de déverser notre haine et notre mépris sur autrui ...

"pour moi, cet enfer se traduit par le fait que l'autre a le pouvoir de détruire l'image que l'on se fait de soi"

N'est-ce pas, au contraire une bonne chose ? Se faire une image de soi-même n'est pas neutre . Si l'autre a le pouvoir de la détruire, peut-être est-ce parce qu'elle est fausse .. S'il m'amène à la remettre en question, peut-être est-ce parce qu'il est illusoire d'avoir une image de soi .