-
Paragraphe 1
Deuxième règle d'or:Prendre Bergson au mot. Maitrisant parfaitement le français, (et l'anglais!) il emploie toujours le mot juste et cherche la clarté. Le dictionnaire de Foulquié est donc recommandé.(=> Bibliothèque)
Unité le nombre 50 Multiplicité 1+1+1............
Synthèse: S'élever à l'unité à partir d'une multiplicité H O . H2O nom: eau
se le représenter L'esprit représente, rend la chose présente en la concevant
Une intuition C'est «*une*» qui importe.
Intuition: acte par lequel l'esprit atteint directement le nombre sans passer par l'analyse ou le discours: en un sens : donnée immédiate de l'esprit. ( bien distinguer chez Bergson l'esprit et la conscience)
simple : sans rien d'autre qu'elle-même, sans dualité: l'objet dans sa simplicité peut être nommé.
Mais ...on a saisi directement l'unité d'un nombre mais il est possible de retrouver la multiplicité des unités dont il est la synthèse pour peu que l'esprit en fasse l'analyse.
Demandons-nous Si l'auteur vous entraîne c'est gagné; la maieutique du «*c'est toi qui le diras «*est enclanchée!
L'idée de nombre:ce que cela est le nombre, vision intellectuelle d'un objet.
Idée: type idéal d'une catégorie d'objets, ici le nombre. Modèle, ensemble des caractères essentiels du nombre: par exemple: synthèse de...unités absolument semblables 1=1=1.... espace pour les distinguer
Question: Tous les caractères essentiels du nombre sont-ils dans la définition précisée: synthèse de l'un et du multiple? C'est non, d'où les deux paragraphes suivants, ou l'auteur va nous dire les deux caractères impliqués: unités absolument semblables paragraphe 2------ espace pour les distinguerparagraphe 3
-
Une piste pour mieux comprendre:
...notre science tend toujours aux mathématiques comme à un idéal: elle vise essentiellement à mesurer ...Or, il est de l'essence des choses de l'esprit de ne pas se prêter à la mesure." Bergson, L'énergie spirituelle, édition du centenaire, page 868.
-
-
Attention
La clarté du verbe produit souvent une illusion d'avoir compris, avec Bergson.
Par exemple tout le monde comprend "endroit" dans la suite
Mais pourquoi ce terme?
Pour amorcer l'espace.
Beaucoup de finesse et souvent d'humour chez Bergson.
Dans tous les cas le terme juste
:)
-
Paragraphe 2 facile
Collection d'unités: Bergson reprend la première définition qui sert son discours. Colligere signifie receuillir , assembler dans une unité, le nombre qui en un sens receuille les unités.
Identiques: de idem, le même.
Ou du moins:l'auteur prévoit une objection: on compte bien les moutonsqui sont tous différents et ne sont donc pas identiques.
Suppose: c'est comme si on posait dessous chaque mouton différent une unité identique : ce sont les unités identiques que l'on compte (comme souvent Bergson s'inspire d'un auteur (ici Platon) sans le nommer. C'est admis en philosophie.
Sans doute: la fin de la phrase donne l'origine de cette unité , la fonction du moutons.
Au contraire:quand on ne suppose pas une unité sous chaque individu présent, on ne peut les compter: on ne peut que les énumérer comme lors d'un appel.
Fait l'appel:chacun selon son nom et son prénom entre dans une succession.
Nous dirons donc:L'auteur peut mainenant conclure par une définition de l'idée de nombre.
Implique:entraîne nécessairementcontient virtuellement. Ce qui est impliqué,c'est donc un caractère essentiel de l'idée de nombre.
Test
Le directeur est rentré dans la classe au second trimestre:
"je prends 10 de vos élèves, je vous en donne 10 dont votre collègue ne veut pas. Vous n'avez pas à vous plaindre 10=10
Vrai ou faux ?
Test tout à fait imaginaire
Joseph
-
Paragraphe 3 Nécessite votre attention car il introduit votre thème le présent vivant qui est synonyme de la durée pure
Il faut bien: c'est une nécessité.Cela ne peut pas ne pas être. Ou bien elles sont distinctes par quelque endroit (ces unités) ou bien elles se confondent.Comme elles ne se confondent pas en une seule (on en resterait à 1) elles sont distinctes par quelque endroit. Qui ditendroit dit déjà espace.
Supposons: Supposons un troupeau de moutons absoluments identiques comme les unités,pour former le troupeau les moutons ne doivent pas êtres à la même place car s'ils étaient à la même place il n'y aurait qu'un seul mouton!
Retenir l'idée du nombre auquel on ajoute une unité pour compter. ( important: apparition de la mémoire).
Nous les comprenons: nous les prenons ensemble
Il faut bien que:répétition qui entraîne le lecteur, martélement qu s'adressait à un jury...Ou...ou: notez l'intervention du dilemme dans la démonstration.
Juxtaposions: que nous les placions à côté. Evidemment placer à côté implique l'espace tout idéal qu'il soit.
Il semble: c'est une apparence, pas la réalité.
Durée: ici le temps, la succession plutôt que la juxtaposition dans l'espace (il semble...)
Il n'en est rien: ce que nous appelons ici durée n'est qu'une figuration de l'espace.
Je me figure: je me représente sous une forme visible, par images.
Un seul mouton:Car on passe de l'un à l'autre si on oublie l'un.
Aille croissant:Pour que la collection s'effectue.
Il faut bien: imaginez les têtes dans le jury.Le retour du même mime la rigueur de la tautologie.(c'est dire la même chose que de dire)
Retiennes: Par exemple, je retienne 39 pour passer à 40(39+1)
Pas de juxtaposition (position à côté sans l'espace.
La durée pure: sans mélange de spatialisation.. Le synonyme de la durée étant le présent vivant de votre programme. La qualité des états psychiques qui ne sont pas juxtaposés mais , au contraire, se fondent les uns dans les autres
On nous accordera (adresse au jury): pas de numération d'objets sans une représentations simultanés des objets réels, concrets.
Mais: En est-il de même s'il s'agit du nombre abstrait, à quoi rien ne correspond? C'est l'annonce du thème du paragraphe 4
On est bien d'accord? «*Ce qui est durée pure exclut toute idée de juxtaposition, d'extériorité réciproque et d'étendue.*» Bergson
-
"Notre durée n'est pas un instant qu remplace un instant.
Il n'y aurait jamais que du présent, pas du prolongement du passé dans l'actuel, pas d'évolution.
La durée est le progrés continu du passé qui ronge l'avenir et qui gonfle en avançant." Bergson
Mais où est passé le présent?
-
Paragraphe 4
Pour ceux qui voudraient le « sauter »:examen du nombre abstrait:il implique nécessairement une vision dans l'espace.
Il suffira à chacun: L'auteur de l'Essai ne veut laisser en arrière aucun de ses auditeurs et de ses lecteurs à venir. Il en appelle à l'expérience de chacun.
Passer en revue: terme militaire (=> soldat, plus haut).Les uns après les autres.Appel au devenir passé de chacun.
L'idée de nombre: voir plus haut.
Forme: manière variable dont l'idée de nombre s'est présentée.: des boules...des points....
image: forme sensible de l'objet
le nombre abstrait: laissé , pour ainsi dire par l'évanouïssement de l'image.
Imaginé: plus d'image sensible
pensé: plus de conceptualisation
reste le signe qui exprime le nombre abstrait.
Se représenter le nombre: se le rendre présent à la conscience.
Il faut admettre qu'on a compté dans le temps mesurable mais pas dans la durée.
On a bien: on a compté des moments de la durée,mais n'est-ce pas gràce à des points dans l'espace?
Chacun demeure: condition nécessaire pour compter. Comment demeurent-ils?
Si c'était un moment de la durée il disparaîtrait si nous ne le conservions pas dans l'espace où il ne disparaît pas.
Involontairement: sans que la volonté ait à intervenir. (heureusement: compter épuiserait).
Les unités abstraites sont donc toujours accompagnées d'une intuition de l'espace, sous peine de ne pas être mais de devenir et de disparaître
La trace durable: les instants ayant disparus ce n'est pas la durée que nous comptons mais les traces de ces instants.Ainsi on peut compter les cicatrices laissées par les blessures d'une vie.
Toute idée claire: référence à Descartes
implique: est nécessairement accompagnéed'une vision dans l'espace.
Suit la transition vers le paragraphe 5
-
Paragraphe 5
Tout: Si l'auteur insiste sur ce point c'est que si tout (numération d'objets concrets et nombre abstrait) a un aspect de multiplicité et donc si rien dans le dénombrement n'échappe à l'espace, alors il pourra récuser tout dénombrement quantitatif de la durée. Il est important que toute collection d'unités et toute les unités collectionnées aient ce caractère de multiplicité qui les disqualifient dans la saisie de la durée.Alors tout nombre qu'on le rapporte à quelque chose de concret ou qu'il soit abstrait doit avoir pour matière une unité de sens identique . Dans les deux cas l'unité aura le même sens.D'où la question : dans les deux cas s'agit-il bien d'unité ayant le même sens?
Le nombre qui est la collection d'unités, est la synthèse de l'un et du multiple et a donc le sens d'une unité indivisible et d'une multiplicité d'unités absolument semblables que seul la position réelle ou idéale dans l'espace permet de distinguer et de compter.
On a donc d'une part l'unité du nombre et d'autre part l'unité de base (ou point de départ) pour ainsi dire.
Ont-elles la même essence, la dualité de l'un et du multiple?
Pour la collections d'unité, l'idée de nombre la dualité un/multiple ne peut se discuter
Mais pour la deuxième forme d'unité, si l'*»un «* est accordé par tous, certains considèrent qu'i n'y a pas de multiplicité. Dans le paragraphe 5 Bergson va montrer que ce caractère est propre aussi à l'unité absolument semblable qui permet de compter.
Dans ces condition on affirmera que dans les deux cas il s'agit d'unité ayant le même sens.
pensons-nous, il semble, cette croyance...: l'auteur accumule l'expression pour nous mettre en garde contre l'opinion qui affime sans penser.
unité définitive on ne pourrait pas revenir sur elles par un autre acte. En fait cette unité point de départ n'exclut pas la multiplicité que révèle un autre acte de l'intelligence.
unité provisoire par un acte de l'esprit, celle du nombre
Il suffit pour s'en convaincre:
Suivez bien l'exemple de l'arithmètique. C'est l'usage qui fait apparaître la multiplicité.
Dernière phrase: évidence tautologique: qui dit parties dit étendue
-
Il nous faut maitenant, pour préparer la suite,nous attarder à la détermination de quatre concept que Bergson va utiliser:
continu
discontinu
simultanéité
succession
Homogène
Hétérogène