la foi est-elle le fondement de toute connaissance?
Bonjour à tous,
La foi est-elle le fondement de toute connaissance?
Je parle de foi au sens large du terme, pas forcément au sens religieux. Il faudrait peut-être dire "confiance". Confiance dans les sens, dans l'intelligence...
Si oui, alors se pose le problème:
Comment faire confiance à / en quelque chose (quelqu'un?) qu'on ne connaît pas?
J'aurais aimé y lier une seconde question sur la certitude... mais ça peut être compris dans le terme de "connaissance".
Cordialement,
Scop
Fausse science? Certitude?
:berrt:
Je pense que l'expression 'fausse science' comporte une incohérence. Une science est un savoir méthodiquement organisé, ayant un objet formel propre et s'aidant d'instruments appropriés. J'ai répondu hier, mais il y a eu un 'décrochage' et mon texte a été perdu.
Une fausse science, serait une apparence de savoir qui aurait pour but de berner le monde. Je n'ai pas étudié ce qu'est la scientologie mais j'ai entendu dire que la 'scientologie' était une fausse science. L'apparence d'une science, qui attire en vue d'exploiter.
Les sciences 'authentiques' se subdivisent selon leur objet formel: l'angle de connaissance sous lequel elles étudient l'objet - qui peut être le même objet, d'ailleurs. Par exemple l'être humain: il peut être étudié en tant qu'être vivant,(biologie, anatomie, médecine), en tant qu'être vivant en société (sociologie), organisant la vie en communauté (politique) vivant de rapports et d'échanges de biens (économie), ayant une vie de l'esprit (psychologie) capable de raisonner avec méthode (logique et épistémologie), se posant des questions sur ce qu'il est (ontologie, métaphysique), se demandant comment agir pour son bien et celui des autres (éthique)...se demandant s'il se justifie par lui-même ou par une Cause Première (théodicée)... :rpas
le choix primordial de la philosophie
Citation:
Posté par Qohelet
Personnellement j'opte pour le réalisme modéré d'Aristote, contre l'idéalisme de Kant et l'hyperréalisme de Platon (et des tas d'autres). A la base, il y a toujours une option! Cela ne veut pas dire qu'on ne puisse justifier son option.
Voilà donc ce qui me trottait dans la tête! fiesta: smdance fiesta:
J'ai l'impression d'avoir trouvé ce qui me turlupine depuis tant d'années!
Cette option, ce choix fondamental qui fait qu'on prend telle ou telle direction, et qui nous rapproche de tel ou tel philosophe... Pourquoi certains pensent qu'après Kant, on ne peut plus revenir en arrière, d'autres qu'en dehors de Spinoza point de salut, d'autres encore que les grecs ont déjà tout dit, etc. ? C'est cette option que je veux interroger.
En effet, quelle est la motivation profonde qui nous fait choisir ce premier pas sur lequel on fonde tout le reste? Ce n'est pas anodin, et sans doute faut-il plusieurs années pour s'assurer que c'est le bon... si bon il y a...
Car enfin, peut-on se satisfaire d'un compromis, en disant "à chacun le sien". La philosophie serait-elle affaire d'opinion? Oui, bien sûr, il faut respecter l'autre dans ce qu'il pense. Mais ce pacte de non agression n'est qu'une surface pour permettre le dialogue. Si chacun pouvait avoir "sa" vérité, ce serait contradictoire, et rendrait par là même la philosophie caduque.
Ou bien faudrait-il jouer à l'autruche, et ne pas remuer la vase qui cache ce premier choix, de peur de découvrir qu'il est injustifiable...
Ce serait pourtant étonnant qu'on ne puisse rien dire de ce "premier" choix. Je dis "premier" non parce que le philosophe choisirait chronologiquement de commencer par là: on peut partir de plus haut, par quelque chose qu'on aimerait trouver dans le système (au sens large), et remonter au principe pour le découvrir, ce premier qui fonde le reste.
Mais si ce premier est un postulat, comme il convient en mathématique, ce me semble très délicat de le choisir sur un coup de tête, voire, par hasard, ou pire, pour chercher à démontrer et justifier quelque chose qui nous est cher (alors on pourrait tout justifier sans broncher). Car la philosophie, tout en maniant l'abstrait, a pour but de formuler nos étonnements dans le concret, de les dire sans se jouer de mots. Quelle noble tâche, et combien périlleuse...
Si donc il nous faut choisir ce premier, sans pouvoir peut-être le justifier par des prémisses antécédentes (puisqu'il est premier), comment le choisir?
:rolleyes:
Scop