Peut-on croire à la politique?
Bonjour à tous, je suis nouveau sur ce site, et je vous propose un thème de réflexion qui me tient à coeur depuis quelque temps maintenant.
La politique telle qu'elle se présente aujourd'hui (dans les pays développés tout du moins) se "peoplelise" de plus en plus, et cela n'est pas une grande découverte. Je prendrai l'exemple français pour plus de proximité intellectuelle. Que ce soit la femme Ségolène ou l'"homme de la rupture" auto-proclamé Nicolas, la politique devient chaque jour davantage un terrain de jeu sur lequel s'affrontent les personnalités politiques au moyen des désormais puissants médias.
Plus je m'intéresse aux idées, aux contenus des programmes de chacun (et cela ne concerne pas que le match Ségolène/Nicolas), plus je me rends compte que c'est l'opportunisme, le populisme qui guide la parole de chacun.
Mais n'est-ce pas à cause du système politique actuel, et non de ses pions, que la politique semble aujourd'hui inefficace?
Des évidences apparaissent naturellement aux plus béotiens d'entre nous en matière politique, des mesures naturelles à prendre. Mais celles-ci ne sont pas prises, car elles vont à l'encontre de l'intérêt des hommes et des femmes politiques. Par exemple : nous croulons en France sous les impôts, droits de succession entre autres, ISF pour les plus fortunés. Nous devons en somme payer deux fois pour ce que nous avons gagné notre vie durant, alors que de l'autre côté de la frontière luxembourgeoise, un couple avec un enfant par exemple perçoit des allocations de l'ordre de deux cents euros par mois jusqu'a 25 ans (il me semble bien que c'est 25 ans) : inimaginable en France. Et surtout, avant tout, notre administration : des fonctionnaires travaillant 15-20 heures par semaines avec emploi à vie (productivité? connais pas), et ne parlons pas du luxe des sénateurs...
Pourquoi ne pas changer cela? La réponse est évidente : un homme politique veut durer, peu importe son bilan : regardez Chirac par exemple : un bilan très négatif, et il se permet même de faire un ultime pied de nez à l'opinion publique : il amnistie Guy Drut.
Finalement, c'était un lancement de débat plus long que prévu. Mais je pense sincèrement que trop d'incohérences subsistent en politique. Maintenant, il est facile de critiquer, bien moins facile de trouver des solutions.
Je serai ravi de discuter avec vous sur ce sujet.
La "vieille politique" est morte, à quand la nouvelle ?!!
Bienvenue à Shrek !
Je partage entièrement l'opinion d'Olivier: on ne peut plus attendre grand chose de la politique compte tenu de l'évolution actuelle de notre monde. La mondialisation transcende les frontières, donc jette au second plan les Etats-nations, et, par conséquent, diminue l'influence de la politique intérieure et réduit la marge de manoeuvre des acteurs politiques.
Je pense que les politiciens en sont conscients. Le problème est qu'ils se trouvent dans une impasse. Normalement, leurs programmes devraient davantage tenir compte du contexte international, car aucun pays ne peut agir seul dans la jungle actuelle (même les Etats-Unis, de moins en moins en tout cas). Mais il y a un décalage avec l'opinion publique. Parmi tous les électeurs, une majorité n'est pas consciente de ce phénomène, donc n'attend pas de nouvelles mesures (nouvelles au sens de différentes, adaptées au contexte mondial) et se cantonne aux discours classiques. Cette majorité est la cible des prétendants au pouvoir politique, d'où les propos et comportements (ah...cette danse de Ségolène R. avec Jamel Debbouze !) démagogiques alors qu'aujourd'hui, comme le dit Olivier, le clivage gauche/droite n'a plus aucun sens. Il y a donc une injustice: les hommes politiques "honnêtes" parce qu'ils voudront évoluer perdront de nombreuses voix. Résultat, ce n'est plus l'électorat qui s'aligne sur une personnalité charismatique et influente, mais le politique avide de pouvoir et sans plus aucune foi (car plus d'idées) qui s'aligne sur ses électeurs.
On ne peut pratiquement rien faire, si ce n'est agir, militer, s'investir pour changer les choses. Mais le constat est que l'on va droit vers une crise (si on ne la traverse pas déjà)...et comme la France est un petit pays, nous allons nous faire bouffer par les puissances montantes. C'est sans doute un peu exagéré, mais je ne vois pas d'autre moyen pour que s'opère une véritable prise de conscience, et pour qu'enfin, nous puissions à nouveau parler véritablement de politique (notons toutefois que la démagogie n'a pas attendu la mondialisation pour sévir...).
Cette nouvelle politique devra aller au-delà du marais actuel et ses débats futiles du type privatisations, flexibilité de l'emploi, nombre d'heures de travail, impôts,...
C'est tout de même fou de se dire que nos politiques (que NOUS avons élus) chipotent depuis 20 ans sur ces balivernes (avant aussi déjà, mais l'intérêt était plus évident), pendant que le dragon asiatique....enfin bref !
La crise que j'évoque (désolé, je fais un peu de politique-fiction) ne serait-elle pas l'occasion de donner un véritable sens à l'Europe ? Le renouveau de la politique ne passe-t-il pas par un raisonnement à l'échelle régionale (les régions du globe, pas les régions administratives) ? Combien de temps avant que l'on puisse de nouveau avoir confiance en la politique ?!!
ps: à quand le deuxième "carton vert" pour Olivier66 ?!! ;)