les oeuvres fondamentales qu'il faut avoir lu après une licence de Philosophie

Bonsoir, je suis en première année de philosophie et ma petite amie en troisième : ces derniers temps elle panique, elle a du mal à aller en cours et selon elle a pris du beaucoup de retard... Elle craint pour les concours, se dit qu'elle n'y arrivera jamais... Je lui ai proposé de prendre cette année, tout en suivant les cours du mieux qu'elle le peut pour rattrapper ce qu'elle n'a pu faire les deux années précédente, elle n'a encore pas loupé d'examens... De plus, je pense qu'elle pourra y voir plus clair en ne se focalisant pas ou moins sur l'échéance de l'examen de fin de semestre... J'aimerai faire pour pouvoir l'encourager et trouver comment la remotiver des recherches concernant les oeuvres fondamentales qu'il faut avoir lu après une licence de Philosophie et pour prétendre aux concours... Auriez-vous une liste des oeuvres les plus importantes ? Et, tout simplement peut être avez-vous des arguments pour la rassurer ;)
Je vous remercie d'avance...
J'attends vos réponses...

Ben, moi j'ai eu ma licence de philo sans jamais (ou presque) aller en cours... Donc c'est pas si dûr à obtenir.
Pour son concours (Capes je suppose?), faut qu'elle se prépare à le repasser 2 ou 3 fois, parce que quand on sort de la fac, on est plus vraiment capable de suivre une semaine de prépa normale. Moi j'arrive pas à me concentrer plus d'1 demi heure en cours. Mais c'est normal, vu que je suis pas vraiment allé en cours de mes trois années de licence. Vous auriez du faire hypokâgne! Moi c'est ce que je me dis tous les jours, avant de me rappeler que grâce à la fac j'ai eu une vie d'enfer pedant ces trois ans et que je suis sûrement alcoolique maintenant, mais bon, ça c'est une autre histoire.

Il faut avoir lu tout Harry Potter traduit par Derrida et "Oui-oui mange du Dasein" de Luc Alphand.

j'adore tes réponses kaj...a chaque fois chui mort de rire , moi qui ai peine a lire....pourais tu me conseiller un ouvrage plus court , Harry potters....pfff c'est un peu long !
oui oui ! j'en ai lu quelque un mais pas celui que tu avances..
Si je puis me permettre , je conseil les Chadock c'est plein d'enseignement...

Garrison , j'espere que tu plaisante avec l'alcool...??

...Pour comprendre l'esprit de la philosophie universitaire
il faut d'abord apprendre à faire l'analyse sémantique d'un texte.....

On prendra,de préférence,un texte écrit par soi-même,d'abord.....
Après avoir corrigé toutes les erreurs "grossières" il faudra en venir à la syntaxe et au style....

Sous ce rapport"l'analyse" prendra deux points de repère:

a) les règles du commentaire correctif

b) la mise en interrogation de deux aspects distincts:

1)L'organisation du discours(plan,ordre chronologique ou logique)
2)la signification des énoncés en fonction des objectifs
a priori que l'écrivain doit avoir=la manière dont il répond au sujet donné....

Sans,en effet,une telle représentation"téléologique" on ne peut que taper dans le vide.....

on peut en effet, autrement, ne même pas savoir si l'on se trompe ou pas....

Or ce dualisme(vrai/faux) est la base dualistique de toute science,qu'elle soit "vraiment" ou faussement appelée ainsi....d'ailleurs....

Il faut donc,en somme,dans l'analyse sémantique développer une auto-réflexion "critique" permettant d'évaluer aussi"objectivement" que possible la valeur de ce que l'on fait....

Or le travail d'un étudiant a deux bases:
comment lire? et
comment écrire?

Il faut donc aménager deux cahiers pour ces deux questions qui doivent permettre à l'étudiant d'apprendre à chercher pour trouver des solutions "utilisables".....

D'autre part les résultats obtenus dans un cahiers doivent être indépendants de l'autre....Seulement ainsi peuvent-ils être utilisés pour que l'un puisse permettre de corriger l'autre.....
Ainsi,en somme, la lecture d'un auteur doit permettre de
se poser la question de son utilisation argumentative dans
une dissertation,par exemple.....

De même le professeur veut"entendre" comment on l'a compris,jusqu'à quel point et avec quel degré de "réflexion"....
En ce sens l'argumentation"dialectique" est conseillée pour une meilleure"mesure" sémantique de toute manière.....

Mais l'essentiel reste l'histoire de la philosophie....

En tant qu'étudiant il faut la connaître le mieux possible....
A cette fin il faut aussi que les auteurs choisis soient excellents....

Comprendre donc la différence entre un bon texte et un moins bon est,ici,l'enjeu.....
Finalement il faut également savoir tout utiliser en philosophie:

a)dans quelle période "littéraire" un texte se situe(la période romantique par exemple)

b)Les conditions socioculturelles d'alors( pour les structures
herméneutiques DU PLAN de la dissertation.....)

c) la connaissance des évènements-clefs qui ont
PRÉCÉDÉS la rédaction du texte à analyser(dont l'auteur a peu avoir une connaissance ou qui ont pu influencer son inconscient....)

d) la connaissance des usages "coutumiers" d'alors,opinions
et"manières de voir" durant une certaine période des
sciences politiques et artistiques.....

Il n'est donc pas question,étant donné la somme ainsi requise,d'une opinion personnelle:il faut"vendre" une connue" "COMME" étant la sienne:cela doit "suffire"pour simplifier l'organisation textuelle de la conclusion....

Bonne chance....

Quelle concision, quelle clarté, encore une réponse magistrale du mystérieux et charismatique Brezing-Hamm. Merci, Maître.

Citation:

Posté par kaj

Quelle concision, quelle clarté, encore une réponse magistrale du mystérieux et charismatique Brezing-Hamm. Merci, Maître.

Je ne sais pas pourquoi, mais cette pensée m'est venue à l'esprit quand j'ai parcouru le message de Brezing-Hamm.

Les ouvrages à avoir lu en fin de licence ? Je ne sais pas, je ne suis qu'en deuxième année.
Mais, à vue de nez, je peux en citer quelques-uns :
- Le Discours de la méthode, les méditations et la première partie des Regulae
- L'Introduction à la métaphysique d'Heidegger
- La Naissance de la tragédie, la Généalogie de la morale, et accessoirement Zarathoustra (sinon, ton esprit ne saura jamais danser en pensant, ou penser en dansant, flûte !)
- Quelques morceaux choisis d'Aristote, et probablement tout les dialogues de Platon.